Jules Massenet est un compositeur français né à Montaud, près de Saint-Étienne le 12 mai 1842 et mort à Paris le 13 août 1912.
Fils d'Alexis Massenet, industriel fabriquant des lames de faux à Pont-Salomon, près de Saint-Etienne, Jules Massenet vécut à Paris dès 1848, entra au conservatoire de Paris à onze ans, obtint un premier prix de piano en 1859 puis remporta le Grand Prix de Rome en 1863 grâce à sa cantate David Rizzio. Il rencontra à cette occasion Franz Liszt qui lui demanda de le seconder dans ses tâches d'enseignement. Trois ans plus tard, il regagna Paris et y connut ses premiers succès avec les opéras: La Grand' Tante, Don César de Bazan, Marie-Magdeleine et Le Roi de Lahore. En 1878, il fut nommé professeur au Conservatoire et compta Gabriel Pierné, Gustave Charpentier, Florent Schmitt, Albéric Magnard, Ernest Chausson et Charles Koechlin parmi ses élèves.
En 1884 fut créé son très populaire Manon, opéra d'après le roman Manon Lescaut de l'Abbé Prévost. Ses opéras les plus fameux sont Don Quichotte, Hérodiade, Le Cid, Le Jongleur de Notre-Dame et, plus encore, Werther — d'après Les Souffrances du jeune Werther de Goethe. Thaïs, avec son superbe solo de violon du deuxième acte Méditation religieuse, connu sous le nom de Méditation de Thaïs, est célèbre mais, entouré d'une réputation sulfureuse, cet opéra ne connut le succès qu'une décennie après sa création. L'influence de Massenet sur les compositeurs d'opéras se ressent, par exemple chez Ruggero Leoncavallo, Pietro Mascagni, Giacomo Puccini ou dans le Pelléas et Mélisande de Claude Debussy.
Sa force de travail était impressionnante : capable de composer de nombreuses heures d'affilée, ses journées commençaient dès quatre heures du matin, alternant compositions, enseignements et auditions. Il a laissé une œuvre essentiellement lyrique (vingt-cinq opéras) mais aussi pianistique et symphonique. Il a également été très influencé par les sujets religieux et a souvent été considéré comme l'héritier de Charles Gounod.
joachim Admin
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L'Écureuil du déshonneur, opérette (1858) - non publiée Les Deux Boursiers, opérette (1859) - non publiée Esméralda, opéra (1865) - inédite, composée à la Villa Médicis Noureddin (1865) - inachevé Valéria, opéra (1865) - inachevé La Grand' Tante, opéra-comique (1867) - non publiée La Coupe du roi de Thulé, opéra (1867) - partition aujourd'hui disparue, composée dans le cadre d'un concours1 et réemployée ultérieurement dans Le Roi de Lahore, Les Érinnyes, Marie-Magdeleine, Ève et La Vierge Le Florentin, opéra-comique (1867) - partition aujourd'hui disparue, composée dans le cadre d'un concours2 Manfred, opéra (1869) - inachevé Méduse, opéra (1870) - inédit Don César de Bazan, opéra-comique (1872) Les Templiers (1873) - non publié L'Adorable Bel-Boul, opérette (1873) - non publiée Bérangère et Anatole, opérette (1876) - non publiée Le Roi de Lahore, opéra (1877) Robert de France, drame lyrique (1880) - inédit Hérodiade, opéra (1881) Les Girondins, drame lyrique (1881) - inédit Montalte, drame lyrique (1883) - inédit Manon, opéra-comique (1884) Le Cid, opéra (1885) Esclarmonde, opéra romanesque (1889) Le Mage, opéra (1891) Werther, drame lyrique (1892) Kassya, opéra (1893) - Œuvre de Léo Delibes, reprise par Ernest Guiraud et achevée par Massenet Thaïs, opéra (1894) Le Portrait de Manon, opéra-comique (1894) La Navarraise, épisode lyrique (1894) Sapho, pièce lyrique (1897) Cendrillon, conte de fées (1899) Grisélidis, conte lyrique (1901) Le Jongleur de Notre-Dame, miracle (1902) Chérubin, comédie chantée (1905) Ariane, opéra (1906) Thérèse, drame musical (1907) Bacchus, opéra (1909) Don Quichotte, comédie héroïque (1910) Roma, opéra tragique (1912) Panurge, « haulte farce musicale » (1913) - posthume Cléopâtre, opéra (1914) - posthume Amadis, opéra légendaire (1922) - posthume
Ballets
Le Carillon, légende mimée et dansée (1892) Les Rosati, ballet (1901) - publié en 1902 sous le titre Divertissement pour orchestre Cigale (1904) - divertissement-ballet Espada, ballet (1908)
Drames sacrés et profanes
Louise de Mézières, cantate (1862) David Rizzio, cantate (1863) - Grand Prix de Rome Prométhée, cantate (1867) - partition aujourd'hui disparue, composée dans le cadre d'un concours3 Paix et Liberté, cantate (1867) Marie-Magdeleine, drame sacré (1873) puis drame lyrique (1906) Ève, mystère (1875) Narcisse, idylle antique (1877) La Vierge, légende sacrée (1880) Invocation d'Apollon, cantate (1884) Biblis, scène religieuse pour mezzo-soprano, ténor, baryton, chœur et orchestre (1887) La Terre promise, oratorio (1900)
Musique vocale
Fantaisie 1 "Noces flamandes", et Fantaisie 2 "Le retour de la caravane", pour choeur et orchestre (1864) Cantate en l'honneur du bienheureux Jean Gabriel Perboyre (1879) Noël à deux voix de femmes et piano (1895) Chansons des bois d'Amaranthe (1901) Poèmes des Fleurs (1907) Suite théâtrale pour récitant, chœur et orchestre (1914) - posthume Suite parnassienne pour récitant, voix et orchestre (1913 - inédite
Mélodies :
3 Mélodies à 1 voix et 3 Chansons à 2 voix, op 2 (1868) 4 Mélodies op 12 (1868) Poème du souvenir, cycle (1868) 3 Chants intimes (1869) Poème d'Avril, cycle op 14 (1871) Poème pastoral, cycle (1872) Poème d'octobre, cycle (1876) Poèmes d'amour, cycle (1879) Poèmes d'hiver (1882) Lui et elle, 2 mélodies à 2 voix (1891) Poèmes d'un soir, cycle (1895) Chansons des bois d'Amaranthe, 5 mélodies pour 4 voix et piano (1901) Quelques Chansons mauves, 3 mélodies (1902) 3 poèmes chastes (1903) Poèmes des fleurs, pour 2 voix et piano (1908) Expressions lyriques, 10 mélodies (1913) Suite parnassienne et Suite théâtrale, à 2 voix et piano (1913) D'autres Duos : Le Soir (1870), Au Large (1871), Dialogue Nocturne (1872), Rêvons, c'est l'heure (1872), Salut Printemps (1872)Horace et Lydie (1886), Aux Etoiles (1891), Les Fleurs (1894), Le Temps et l'amour (1907), L'Heure solitaire (1908), l'Immortalité (1909) Une centaine d'autres mélodies, en 8 Livres
Musique religieuse
Messe de Requiem pour soli, chœur, orgue, violoncelles et contrebasse (1863) Alleluia à 4 voix (1866) Souvenez vous, Vierge Marie (1880) Ave Maria Stella, motet à 2 voix avec accompagnement de violoncelle (1886) Pie Jesu, pour voix et violoncelle (1893) O Salutaris, pour soprano, choeur, orgue et harpe (1894) Panis angelicus pour voix solo ou pour trois voix, avec accompagnement d'orgue (1910)
Œuvres symphoniques
Ouverture de concert en sol, op 1 (1863) Fantaisies nos 1 et 2 pour orchestre Suite n° 1 pour orchestre (1863) - composée à la Villa Médicis et créée en 1867 Pompéia, suite symphonique (1864/66) - non publiée Suite n° 2 pour orchestre dite Scènes hongroises (1871) Suite n° 3 pour orchestre dite Scènes dramatiques (1874) Suite n° 4 pour orchestre dite Scènes pittoresques (1874) Ouverture de Phèdre (1874) Lamento pour orchestre (1875) - dédié à Georges Bizet Sarabande du XVIème siècle (1875) Suite n° 5 pour orchestre dite Scènes napolitaines (1876) Marche de Szabady (1879) Suite n° 6 pour orchestre dite Scènes de féérie (1881) Suite n° 7 pour orchestre dite Scènes alsaciennes (1882) Parade militaire, morceau de genre pour orchestre (1887) Marche Argienne (1890) Visions, poème symphonique (1891) Fantaisie pour violoncelle et orchestre (1897) - inédite Brumaire, ouverture (1899) Les grands violons du Roy (1900) Valse très lente (1901) Concerto pour piano en mi bémol (1902) Les Rosati (1902)
Musique de chambre
Quatuor pour cordes Tristesse de Dulcinée, pour violoncelle et piano (1866) Dichetto (Introduction et Variations) pour quatuor à cordes, contrebasse, flute, hautbois, clarinette, basson et cor (1872) Morceau de concours 1 pour flûte et piano (1881) Morceau de concours 2 pour flûte et piano (1887) Pièces pour petit orchestre (1901)
Piano :
Grande Fantaisie sur le Pardon de Ploërmel de Meyerbeer (1861) Dix Pièces de genre, op 10 (1866) Improvisations, 7 pièces (1866) Le Roman d' Arlequin (1870) Toccata en si b (1892) Impromptus : Eau dormante, Eau courante (1895) Devant la Madone (1897) Moment musical (1897) Valse folle (1898) Valse très lente (1901) Musique pour bercer les petits enfants (1902) Menuet pour clavecin "de Thérèse" Deux pièces : Papillons noirs, Papillons blancs (1907) Amours bénies, Le Mage et la Noce du village, pièces inédites
Piano à quatre mains :
Suite de 3 pièces, op 11 (1863) 3 Marches (1870) 6 Danses (1880) Année passée, 12 pièces (1897) 2 Berceuses (1870) Scènes de bal, 6 danses op 17 (1865) La Vierge, danse galiléenne (1880) également un Prélude pour orgue
Musique de scène
Les Érinnyes de Leconte de Lisle, Odéon (1873) La Vie de bohème de Théodore Barrière et Henry Murger, Odéon (1875) Un drame sous Philippe II de Georges de Porto-Riche, Odéon (1875) L’Hetman de Paul Déroulède, Odéon (1877) Notre-Dame de Paris de Paul Foucher d'après Victor Hugo, théâtre des Nations (1879) Michel Strogoff, d'après Jules Verne, de d'Ennery (1880) Nana-Sahib de Jean Richepin, Porte-Saint-Martin (1883) Théodora de Victorien Sardou, Porte-Saint-Martin (1884) Le Crocodile de Victorien Sardou, Porte-Saint-Martin (1886) Phèdre de Jean Racine, Odéon (1900) Brumaire de Édouard Noël (1902) Le Grillon du foyer de Ludovic de Francmesnil d'après Charles Dickens, Odéon (1904) Le Manteau du roi de Jean Aicard, Porte-Saint-Martin (1907) Perce-neige et les Sept Gnomes de Jeanne Dortzal, théâtre Fémina (1909) Jérusalem de Georges Rivollet, Opéra de Monte Carlo (1914)
Dernière édition par joachim le 2013-08-16, 20:43, édité 2 fois
Bel Canto Admin
Nombre de messages : 7204 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
Je trouve que les opéras de Massenet n'ont pas la place qu'ils mériteraient dans le répertoire ! C'est vrai qu'ils ne sont pas toujours très faciles d'accès et manquent peut-être parfois de reliefs ... enfin, question de mode peut-être et les compositeurs français sont parfois laissés de côté. J'ai un merveilleux souvenir de 'Thaïs', 'Hériodiade' ... et surtout de 'Don Quichotte' dont je vous recommande la version de Plasson avec José Van Dam, Alain Fondary et Teresa Berganza !
felyrops
Nombre de messages : 1419 Age : 77 Date d'inscription : 26/09/2007
Le 3 octobre dernier, il y eut une vente publique de partitions avec dédicace, à Liège (B). Quelques résultats: Jules Massenet "Sapho", partition chant et piano, 1897, envoi autographe signé à P.B.Gheusi, bien relié en demi-chagrin, joint une lettre signée d'Emma Calvé à Gheusi, 300 €.
Jules Massenet, "Les Erinnyes", s.d., envoi autographe à René de Boisdeffre daté 1876, joint du même "Marie-Madeleine", envoi signé daté 1879, les deux 150 €.
Jules Massenet "Le Cid" , partition chant et piano, envoi signé à Gustave Fréderix daté 1885. Joint: Jules Massenet "Eve", mystère en trois parties. Prix pour les deux: 110 €.
A ces prix, il faut ajouter 23 % de droits et TVA.
Bel Canto Admin
Nombre de messages : 7204 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
Massenet édition 23 cd Decca Coffret spécial centenaire de la mort de Jules Massenet
Pour souligner non sans raison le centenaire de Jules Massenet en 2012 (mort en 1912), voici le coffret que nous n'osions plus espérer. En plus de la quasi exhaustivité (certes il manque nombre d'opéras et oratorios méconnus ou plus célèbres tels Marie-Magdeleine, La Vierge, Ariane, Hérodiade, Bacchus, Roma, Cléopâtre ou Le Mage... entre autres: c'est dire la fécondité d'un auteur français immense qui reste encore à redécouvrir...): mais regrouper dans une même boîte Don Quichotte (Nicolai Ghiaurov), Esclarmonde (Joan Sutherland), Le Jongleur de Notre-Dame (Roberto Alagna), Manon (Beverly Sills), Le Roi de Lahore, Thaïs (René Fleming), Werther (José Carreras), et surtout l'inespérée et si précieuse Thérèse (que le festival de Montpellier produit cet été), voilà un apport majeur que le disque sait nous offrir. Pourrait-on rêver meilleure affiche?
Un article de Classiquenews
joachim Admin
Nombre de messages : 26944 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Nombre de messages : 35 Age : 79 Date d'inscription : 08/12/2011
Sujet: bicentenaire de sa mort 2012-11-26, 16:49
Chers tous, comme le faisait remarquer quelqu'un, ce bicentenaire n'a été que fort peu célébré, hormis Diapason qui lui a consacré un long article avec en CD Werther version historique.
Pour le bouddhiste que je suis, il ne se résume pas uniquement à la Méditation... de Thaïs et son concerto pour piano est plus que digne d'intérêt
cordialement
bouddha
Nombre de messages : 35 Age : 79 Date d'inscription : 08/12/2011
Paru le 9 septembre 2013 chez Ediciones Singulares
Jules Massenet (1842-1912)Le Mage, grand opéra en cinq actes et six tableaux (1891) Livret de Jean Richepin. Création à l'Opéra de Paris le 16 mars 1891
Catherine Hunold, Anahita, reine du Touran (soprano) Kate Aldrich, Varedha, fille d'Amrou et prêtresse de la Djahi (mezzo-soprano) Luca Lombardo, Zarâstra (ténor) Jean-François Lapointe, Amrou, grand-prêtre des Dévas (basse) Marcel Vanaud, le Roi d'Iran (baryton) Julien Dran, un prisonnier touranien, un chef iranien (ténor) Florian Sempey, un chef touranien, le Héraut (baryton) Choeur Lyrique & Orchestre Symphonique Saint-Etienne Loire Direction Laurent Campellone
En 1891, l’insaisissable Jules Massenet désarçonne à nouveau la critique : lui que le succès de Manon (1884) semblait destiner désormais aux demi-teintes de l’opéra-comique renoue avec le grand opéra romantique, dans la veine d’Hérodiade et du Roi de Lahore. Une veine exotique (un Iran fantasmé), des épisodes fantastiques, un amour sublimé par la religion sont autant d’éléments suggestifs qui font du Mage un ouvrage composite et varié, mais avant tout l’apothéose du lyrisme français à l’heure des querelles wagnériennes… Le Palazzetto Bru Zane prolonge l'année Massenet (2012) avec cette publication qui fait suite aux représentations de l'oeuvre à l'Opéra-Théâtre de Saint-Etienne à l'occasion de la 11è biennale Massenet. Une partition qui recèle de véritables trésors, restituée par le Choeur Lyrique & Orchestre Symphonique de Saint-Etienne sous la direction du grand défenseur de la musique française Laurent Campellone, avec un plateau hors-pair : Luca Lombardo (Zarâstra), Catherine Hunold (Anahita), Kate Aldrich (Vardeha), Jean-François Lapointe (Amrou) ... Une redécouverte majeure ! commentaires Qobuz
J'en écoute des extraits … c'est assez inattendu chez Massenet, plus proche de Gounod que de son style habituel. Côté distribution, je connais assez bien les interprètes masculins qui sont déjà passés à l'ORW ... Lapointe est une valeur sûre mais Lombardo n'est pas toujours fiable même si le timbre de voix est séduisant ; quant à Marcel Vanaud, malgré qu'il soit très cher à mon coeur pour toutes les émotions qu'il m'a donnés à connaître sur la scène liégeoise, son chant déjà engorgé au départ ne s'est malheureusement pas amélioré. Côté féminin, c'est "héroïque" mais assez brouillon et le français est incompréhensible. Donc, côté "plateau hors-pair" ... peut mieux faire Malgré cela, je pense que c'est intéressant à découvrir pour l'oeuvre, je suppose que c'est pour cette raison que la parution est 'CD découverte' chez Diapason.
joachim Admin
Nombre de messages : 26944 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Massenet est connu pour quelques uns de ses opéras, et un peu pour son concerto pour piano et la suite alsacienne.
Je viens d'écouter son oratorio (plus exactement, "légende sacrée"), La Vierge, qui je crois se présente comme un opéra (il me semble qu'il peut être représenté sur scène) dont il a la durée (91 minutes) et le découpage en 4 scènes, qui sont : L'Annonciation, Les Noces de Cana, Le Vendredi Saint, L'Assomption. Juste avant l'Assomption se trouve le seul morceau un peu connu : le Prélude pour orchestre intitulé "le dernier sommeil de la Vierge".
C'est une oeuvre magnifique que pour ma part je préfère à ses opéras...
L'article Wikipedia :
La Vierge est un oratorio (intitulé légende sacrée) en quatre scènes, pour soli, chœur et orchestre, de Jules Massenet, d'après un livret de Charles Grandmougin. L'œuvre fut créée le 22 mai 1880 à l'Opéra de Paris.
L'œuvre raconte la vie de la vierge Marie. La première scène est celle de l'Annonciation : l'Ange Gabriel lui annonce qu'elle donnera naissance au Messie. La seconde scène raconte les Noces de Cana. La troisième est celle du Vendredi saint. La quatrième, enfin, est celle de l'Assomption. La musique, puissante et douloureuse dans la troisième scène, devient apaisée et aérienne dans la quatrième, évoquant la montée de Marie au Paradis.
L'oratorio ne rencontra guère de succès lors de sa création en 1880, ce qui affecta profondément Massenet. Seul le prélude de la quatrième partie, Le Dernier Sommeil de la Vierge fut apprécié et est toujours joué aujourd'hui en concert. Massenet tenait d'ailleurs particulièrement à cette pièce, ayant écrit à l'été 1878 qu'il désirait qu'elle fut jouée pour son enterrement. Ce souhait ne fut toutefois pas réalisé.
Icare Admin
Nombre de messages : 17373 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Hormis la Méditation de Thaïs que j'ai malgré tout trop peu écouté, Jules Massenet fait partie des compositeurs que j'ai, jusqu'à aujourd'hui, complètement négligé. Il est vrai que j'ai pu lire et entendre ci et là quelques commentaires un peu mitigés à son sujet, mais je ne suis pas quelqu'un qui se laisse, en général, influencé par l'avis d'autrui, aussi argumenté soit-il. Il n'y a aucune raison véritable. J'ai négligé ce compositeur sans aucune véritable raison, juste parce que j'ai privilégié d'autres noms, d'autres compositeurs, et que l'on ne peut être au four et au moulin en même temps. Le Carillon (musique de ballet) sera donc la première oeuvre de Jules Massenet sur laquelle je vais pouvoir me pencher sérieusement. D'une durée de 37 minutes environ, je n'ai pas encore vérifié s"il s'agit d'une suite ou d'une intégrale. Je vais la découvrir par le "National Philharmonic Orchestra" sous la direction de Richard Bonynge. Ce n'est pas une interprétation qui m'a été conseillée mais un double-cd pratique pour moi puisqu'il contient également la musique de ballet Coppélia de Léo Delibes que je souhaitais découvrir depuis longtemps.
joachim Admin
Nombre de messages : 26944 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Le Carillon[/b] (musique de ballet) sera donc la première oeuvre de Jules Massenet sur laquelle je vais pouvoir me pencher sérieusement. D'une durée de 37 minutes environ, je n'ai pas encore vérifié s"il s'agit d'une suite ou d'une intégrale. Je vais la découvrir par le "National Philharmonic Orchestra" sous la direction de Richard Bonynge. Ce n'est pas une interprétation qui m'a été conseillée mais un double-cd pratique pour moi puisqu'il contient également la musique de ballet Coppélia de Léo Delibes que je souhaitais découvrir depuis longtemps.
Je ne connais pas Le Carillon, mais par contre je possède un autre ballet, La Cigale, et à en juger par celui-là, je pense que tu ne seras pas déçu. La Cigale a une durée de 43 minutes, donc proche du Carillon.
Icare Admin
Nombre de messages : 17373 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Le Carillon[/b] (musique de ballet) sera donc la première oeuvre de Jules Massenet sur laquelle je vais pouvoir me pencher sérieusement. D'une durée de 37 minutes environ, je n'ai pas encore vérifié s"il s'agit d'une suite ou d'une intégrale. Je vais la découvrir par le "National Philharmonic Orchestra" sous la direction de Richard Bonynge. Ce n'est pas une interprétation qui m'a été conseillée mais un double-cd pratique pour moi puisqu'il contient également la musique de ballet Coppélia de Léo Delibes que je souhaitais découvrir depuis longtemps.
Je ne connais pas Le Carillon, mais par contre je possède un autre ballet, La Cigale, et à en juger par celui-là, je pense que tu ne seras pas déçu. La Cigale a une durée de 43 minutes, donc proche du Carillon.
Je viens d'écouter pour la première fois Le Carillon de Jules Massenet dans la même interprétation que Coppélia de Léo Delibes, c'est-à-dire par l'Orchestre de la Suisse Normande sous la direction de Richard Bonynge. Tu as raison, Joachim, je n'ai pas été particulièrement déçu par cette musique de ballet, même si je n'en suis pas sorti particulièrement enchanté non plus. Ce que je veux préciser par cette dernière remarque, c'est que ce n'est pas le genre de musique qui me bouleverse ou me prend aux tripes. C'est davantage à mes oreilles un grand divertissement symphonique. Le début est assez clinquant, son ouverture et l'espèce de valse épaisse et cuivrée qui suit...Jusque là, je crains l'ennui si jamais ce côté massif, cuivreux, banal, devait perdurer, mais, heureusement, la musique prend assez vite une voie plus dénudée et charmante, vaguement orientale. Il y a suffisamment de passages plus aérés et divertissants pour me rendre cette oeuvre de Massenet plaisante en entier. Il y a notamment un passage - hélas, je n'ai pas noté où - assez superbe, formidablement bien orchestré. J'aurais aimé qu'il y en ait plusieurs de cet acabit! Il s'en dégage un climat soyeux: les cordes y sont de toute beauté. J'aurais souhaité qu'il s'élève et qu'il m'élève par la même occasion, mais la musique est versatile et le moment suivant m'a ramené sur terre. La "Danse flamande" qui achève Le Carillon est aussi clinquante que son ouverture, mais d'une autre manière, avec des sons de cloches liés à un orchestre très extraverti. J'ai bien aimé. Divertissant. Ma prochaine entrée dans l'oeuvre de Jules Massenet se fera sans doute par sa musique vocale: un oratorio, voire un opéra...qui sait?
Icare Admin
Nombre de messages : 17373 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Tout comme pour la musique de Coppélia de Léo Delibes, je commence à bien connaître Le Carillon de Massenet. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter à mon commentaire précédent. Certes, ce n'est pas un "symphonique" qui m'accroche autant que celui, par exemple, d'Uuno Klami avec lequel j'ai ouvert mon cycle, mais, sans être fasciné, j'ai été efficacement diverti. Les moments qui me plaisent le plus sont les moins emphatiques.
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 71 Date d'inscription : 25/02/2013
Le Carillon, ballet en 1 acte de Massenet, je viens enfin de l'écouter. Cher Icare, tu es un peu sévère, je trouve, ce ballet n'est pas si mal que ça, quoique moi-même préfère l'autre ballet, la Cigale.
On les trouve tous les deux sur youtube, tu peux comparer