Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704)

Faut toujours écouter Joachim

Le Requiem à 15 voix en la majeur est très bien lui aussi, mieux je trouve que le Requiem en fa mineur. Par contre je ne connais pas les Vêpres à 32. Je suppose que pour la messe de Salzbourg plus le Requiem plus les vêpres, il y a 2 CD ?

Si tu as l'occasion, essaie aussi la Missa Bruxellensis à 23 voix, elle aussi attribuée à Benevoli autrefois, avant de l'être à Biber.

Il s'agit effectivement d'un double cd puisque la Missa Salisburgensis a 53 présente une durée de 51 minutes et des poussières, le Requiem a 15 dure, quant à lui, 41'35" et Vesperae a 32, 21'25". Oui, Joachim, cette messe m'a fait une forte impression et, la prochaine fois, j'en parlerai sur le Topic que j'avais ouvert sur "nos messes préférées". Si nos ressentis respectifs se trouvent à l'unisson concernant la "Missa", ils le sont encore avec le Requiem a 15 car, effectivement, je suis d'accord avec toi: il est très beau. Je ne peux évidemment pas dire si je le préfère à celui en fa mineur que je ne connais pas encore. En tout cas, le Requiem en la majeur me semble inspiré et émouvant. Le Sanctus est très doux et somptueux. Les Vêpres a 32 n'ont franchement aucune raison de te déplaire. Je les ai presque perçus comme le prolongement du Requiem. Très beaux aussi.

<<Si tu as l'occasion, essaie aussi la Missa Bruxellensis à 23 voix, elle aussi attribuée à Benevoli autrefois, avant de l'être à Biber.>>

Son approche m'a suffisamment touché pour que je n'abandonne pas ce compositeur de sitôt, aussi bien pour son oeuvre vocale qu'instrumentale!

Icare a écrit:

Je viens d'écouter la Missa Salisburgensis a 53 et je viens de vivre un véritable coup de coeur. C'est vrai que cette messe a un côté grandiose...mais je ne dirais pas "pompier"...clinquant par endroits mais ce n'est pas grave. J'ai beaucoup aimé toutes les couleurs instrumentales autour des voix. Ce n'est pas seulement une messe extravertie et exaltante, c'est aussi une oeuvre très colorée. L'interprétation de Ton Koopman et du "Amsterdam Baroque Orchestra" m'a paru de tout premier ordre. Que d'énergie déployée dans le jeu expressif des choeurs et de l'orchestre! Puis, j'ai adoré ce mélange de cuivres, d'orgue, de flûtes et de percussions. J'ai déjà hâte d'écouter son Requiem a 15 et Vesperae a 32. C'est prévu pour ce soir!  Cette Messe risque très fort de faire partie de mes favorites, désormais.

Je viens de réécouter cette messe. Elle est magnifique.

Bonne idée d'en parler...je n'arrivais pas à me décider avec quoi terminer ma soirée ...et il y a longtemps que je n'ai pas écouter ces superbes messes (Salisbourgis et Bruxellensis...et même la la "Missa Allélluia" moins fastueuse mais très belle aussi...)..Peut être pas les 3 ce soir , il est déjà 23 h 30 !!

Merveilleuse idée de terminer sa journée sur une messe de Biber.

Je viens de réécouter son très beau Requiem a 15 parfaitement approprié à la circonstance et ne pus m'empêcher d'avoir une pensée émue pour toutes les victimes....

j'ai terminé avec ce réquiem aussi hier soir après avoir appris cette nouvelle horreur !

Contrairement au titre du CD, il n'y a pas chez Biber de Vespro della Beata Vergine. Sont repris sur le CD divers motets relatifs à la Vierge : Dixit Dominus, Laudate Pueri, Laetatus sum, Quo abiit dolectus tuus, Nisi dominus, Lauda Jerusalem, Magnificat et Salve Regina, chacun d'eux séparés par une Sonata à 3 ou à 6. Le tout se termine avec des Litaniae Lauretanae. C'est loin d'être déplaisant, mais je préfère nettement ses messes...

Icare a écrit:

Je viens de réécouter son très beau Requiem a 15 parfaitement approprié à la circonstance et ne pus m'empêcher d'avoir une pensée émue pour toutes les victimes....

Ce Requiem est vraiment très beau. Je ne m'en lasse pas!

https://www.youtube.com/watch?v=NC57a9j2LfU

https://www.youtube.com/watch?v=VC36PTMEEMA

https://www.youtube.com/watch?v=mffIuOU2sIY

Magnifique
Comme toujours avec Jordi Savall !
Merci pour le partage.

Missa Salisburgensis à 53 (1682) Cette messe monumentale en ut majeur (C. App. 101) a été écrite en 1682 à l'occasion du 1100ème anniversaire de l'archevêché de Salzbourg, et avec l'hymne Plaudite Tympana en conclusion. Cette messe était autrefois attribuée à Orazio Benevoli. Dans les années 1970, on supposait que le prédécesseur de Biber, Andreas Hofer, pourrait également être le créateur de l'œuvre. Mais depuis 1975, les études montrent que Biber en est le compositeur. L'autre grande messe, la Missa Bruxellensis en ut majeur (C. App. 100), datée de 1701 (?) avait d'abord été attribuée à Benevoli avant d'être "restituée" à Biber.



https://www.youtube.com/watch?v=FUQ4o8M4cj0


Missa Salisburgensis à 53 (1682)
1. Kyrie 0:00
2. Gloria 5:30
3. Credo 14:41
4. Sanctus & Benedictus 28:17
5. Agnus Dei 32:58

Interprètes: Collegium Vocale 1704;

Václav Luks (conductor)



Commentaire

Heinrich Ignaz Franz von Biber (né Wartenberg am Rollberg, auj. Stráž pod Ralskem, région de Liberec, Rép. Tchéque, le 12 août 1644 - mort à Salzbourg, le 3 mai 1704) est un compositeur et violoniste de Bohème.

Heinrich Ignaz Franz Biber a reçu son éducation musicale dans un lycée jésuite à Troppau, en Silésie. Là, il a eu des contacts avec le trompettiste et plus tard chef d'orchestre de l'archevêque de Kremsier, Pavel Josef Vejvanovský. Il a probablement pris d'autres leçons de Johann Heinrich Schmelzer ou du directeur de la musique de cour Antonio Bertali à Vienne, mais cela n'est pas considéré comme certain. Sa première composition connue date de 1663, un Salve Regina pour soprano, violon, viole et orgue [C. 49].

Il obtient son premier emploi en 1668 en tant que musicien dans l'orchestre de la cour et valet de chambre de l'évêque d'Olomouc, Charles II de Liechtenstein-Kastelkorn. Il n'est pas revenu d'un voyage à Innsbruck sans autorisation. Au cours de ce voyage, il est entré en contact avec le célèbre luthier Jakobus Stainer, qui a écrit plus tard sur lui comme 'l'excellent virtuose Herr Biber'.

À partir de 1670, il entre au service de l'archevêque Max Gandolf von Kuenburg à Salzbourg. En 1678, il reçut le poste de Vice Kapellmeister et après la mort de son prédécesseur Andreas Hofer vers 1684, il fut promu Kapellmeister. Il était considéré comme un brillant virtuose du violon ; Pour son travail de composition, l'empereur Léopold I lui a décerné un titre de noblesse (truchsess) en 1690. Dès lors, il fut autorisé à s'appeler 'Biber von Bibern', ce qui signifiait une ascension sociale considérable. A cette époque, son revenu mensuel était de 60 florins, avec un logement gratuit, du vin, du pain et du bois de chauffage.

Il fut un remarquable compositeur de musique profane et sacrée, et était un violoniste virtuose qui excellait dans la scordature. Ses Mystères et Sonates du Rosaire pour violon et continuo (vers 1676), composées comme postludes pour les offices des Mystères du Rosaire à la cathédrale de Salzbourg, sont des exemples notables de scordature. Ses 8 sonates pour violon seul et continuo (1681) sont également de belles partitions. Parmi ses autres œuvres de chambre figurent 2 recueils de musique pour 1 ou 2 violons, 2 altos et basse (1680, 1683). Il a également publié un recueil de musique pour trompettes et cordes (1676).

Parmi ses plus belles œuvres sacrées figurent les Vesperae en 32 parties (1693), la Missa Sancti Henrici (1701), la Missa Alleluja en 36 parties et les Requiems en la majeur et en fa mineur. Une Missa salisburgensis anonyme en 53 parties (1682) lui a récemment été attribuée. Il a également écrit les opéras Chi la dura la vince (1687), Alessandro in Pietra (1689; inexistant) et L'ossequio di Salisburgo (1699; inexistant), ainsi que plusieurs drames scolaires.

Biber a eu 11 enfants, dont seulement quatre ont survécu à l'enfance : ses fils Anton Heinrich Biber (1679-1742) et Karl Heinrich Biber (1681-1749) et ses filles Maria Cäcilia Biber (née en 1674) et Anna Magdalena Biber (1677-1742). ). Ils étaient tous doués pour la musique et ont reçu une bonne éducation musicale de leur père. En 1715, Carl Heinrich suivit son père au poste de Kapellmeister. Maria Cecilia et Anna Magdalena sont toutes deux devenues religieuses et ont poursuivi leurs activités musicales dans leurs monastères respectifs.

Vient de paraître les Sonates mystères que j'écoute en ce moment.  



https://www.youtube.com/watch?v=NrH7Ig4GBiA

Les artistes sont : Mayumi Hirasaki (violon), Jan Freiheit (viole de gambe), Johannes Loescher (violone), Michael Freimuth (archiluth, théorbe), Christine Schornsheim (clavecin, orgue).

Un raffinement musical de premier ordre que je vais comparer avec la version Harmonia Mundi avec Andrew Manze (violon) et Richard Egarr (clavecin).