José Vianna Da Motta (1868-1948)

José Vianna Da Motta est un compositeur portugais né le 22 avril 1868 à Sao Tome (îles de Sao Tome e Principe, Afrique occidentale) et mort le 31 mai 1948 à Lisbonne.

Son père, grand amateur de musique, tenait une pharmacie à Sao Tome. Ses parents rentrent au Portugal alors qu'il est encore bébé. Il étudie à Lisbonne et donne son premier concert de pianiste à l'âge de 13 ans. Il part ensuite à Berlin se perfectionner avec Xaver Scharwenka au piano et Philip Scharwenka pour la composition. En 1885 il se rend ensuite à Weimar où il devient élève de Franz Liszt et enfin, en 1887, à Francfort avec Hans von Bülow.
Commence ensuite une série de tournées qui le même d'Europe aux Etats Unis et Amérique du Sud. Entre temps et plus tard, il vit à Berlin jusqu'en 1914 où il devint l'ami de Busoni, puis devient Directeur du Conservatoire de Genève pendant la guerre.
En 1919, il retourne au Portugal comme Directeur du Conservatoire de Lisbonne, jusqu'à sa retraite en 1938.

Vianna da Motta, inconnu en France, fait pourtant la continuité de la musique portugaise après Bomtempo (mort en 1842).

Son oeuvre consiste principalement en musique de piano (dont les 5 rhapsodies portugaises, et Vito, danse portugaise), mais également d'une symphonie, "A Patria" (1908), d'un quatuor à cordes et d'une oeuvre pour choeur et orchestre : Die Lusiaden.

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Compositions

Piano
Piano Solo
Barcarola, Op. 1/1
Barcarola, Op. 1/2
Fantasiestücke, Op. 2
3 Scenas Portugezas, Op. 9/1: Cantiga d’Amor
3 Scenas Portugezas, Op. 9/2: Chula
3 Scenas Portugezas, Op. 9/3: Valsa Caprichosa
Vito, Op. 11
Adeus, minha terra, Op. 15/2
Ballada, Op. 16
Barcarola #2, Op. 17
3 Improvisos, Op. 18
Sonate pour Piano en ut Majeur
Cenas portuguesas
‘Invocation of the Lusiads’ pour piano solo
Romance
Deux Romances
Dramatic Fantasy
Five Portuguese Rhapsodies
Waltz
Serenada
Capriccio
Meditação

Musique de chambre
Sonate pour violon et piano
Trio avec piano
Quatuor à cordes
Quatuor à cordes en ut mineur
Quatuor à cordes
Andante pour Quatuor à cordes
Variações pour Quatuor à cordes
Cenas nas Montanhas pour Quatuor à cordes

Autres
Sonate pour violon (avec Piano à quatre mains)

Orchestre
Symphonies
Symphonie ‘A Pátria’, Op. 13

Poèmes Symphoniques
Dona Inês de Castro Overture
Die Lusiaden pour Orchestre et Chœur

Piano et Orchestre
Concerto pour piano en la mineur
Fantasia Dramatica pour Piano et Orchestre

Musique chorale
Os Lusiadas’ for Piano and Chœur
Ave Maria for Chœur de femmes et orchestre à cordes

Lieder
Das Bächlein
Frühlingsregen
Sonntag
Wiegenlied
Geffunden
Gute Nacht
Im Volkston
Die Jungfrau im Walde
In der dämmerung
Erfüllung
Umflort, Gehüllt in trauern
Johannistag
Das Lied von Falkensteiner
Eine Briefelein
Monikas Traum
A Estrela
Cancão Perdida

Je suis en train de télécharger le concerto pour piano et orchestre en la mineur, je vous en dirai des nouvelles.

Symphonie en la majeur, op. 13 "A Patria"



https://www.youtube.com/watch?v=Wj0OslHR60U


Symphony in A Major, Op. 13, 'A Patria'

I. Allegro eroico  0:00
II. Adagio molto  9:33
III. Vivace  24:50
IV. Andante lugubre - Allegro agitato  31:34

St. Petersburg Philharmonic Orchestra
Mario Mateus, conductor


José Vianna da Motta (1868 - 1948) était un éminent pianiste, professeur et compositeur portugais.  
Il fut l'un des derniers élèves de Franz Liszt. Le Concours de musique José Vianna da Motta a été fondé en 1957 en son honneur.  

Vianna da Motta est née sur l'île de São Tomé, territoire portugais à l'époque, où son père, également grand musicien amateur, avait ouvert une pharmacie. S'installant avec sa famille au Portugal continental, il s'installe à Colares, près de Sintra, où il montre rapidement ses talents inhabituels en musique, en jouant et en composant des œuvres pour piano.  

A Berlin, il suit les cours de Xaver Scharwenka et Philipp Scharwenka avant d'étudier avec Franz Liszt à Weimar en 1885 et avec Hans von Bülow deux ans plus tard. Au cours des années suivantes, il entreprit de nombreuses tournées de concerts dans le monde entier. Bien qu'il soit réputé pour sa virtuosité, il se consacre également à la musique de JS Bach et de Beethoven - jouant les 32 sonates pour piano de ce dernier lors d'une série de concerts à Lisbonne en 1927. Il inclut également des compositeurs moins connus dans ses récitals, jouant, par exemple, des œuvres de Charles-Valentin Alkan au Wigmore Hall de Londres en 1903.  

Il a également fait un certain nombre de transcriptions des pièces de pédalier d'Alkan en versions à deux mains. Vianna da Motta était également proche de son collègue virtuose Ferruccio Busoni et a écrit les notes de programme pour la grande série de concerts de concertos pour piano de Busoni à Berlin. Vianna da Motta était également un compositeur à part entière, comprenant des œuvres orchestrales (dont une symphonie) ainsi que des pièces pour piano. Le 25 octobre 1906, Motta enregistre dix rouleaux de piano pour Welte-Mignon dont trois de ses propres compositions. Il fut directeur du Conservatoire de Lisbonne de 1919 à 1938. Parmi ses élèves se trouvait le pianiste Sequeira Costa. Il meurt à Lisbonne en 1948, à l'âge de 80 ans.


Symphonie de la Patrie

La Symphonie « À Pátria » est une œuvre clé de la musique portugaise, pour plusieurs raisons: premièrement, c’est la première symphonie écrite au XIXe siècle après l’effort réformiste de Domingos Bomtempo (1775-1842) qui, malheureusement, n’a pas eu de continuité et, d’autre part, représente musicalement le nationalisme musical encore en vogue en Europe.
Sous l’impact de l’ultimatum anglais de 1890 et le traitement dégradant du Portugal par les puissances européennes, plusieurs artistes ont pris une position sans équivoque; Vianna da Motta a écrit cette symphonie et Alfredo Keil, par exemple, la marche militaire qui sera plus tard élevée au rang d’hymne national.
Il semble donc expliquer le titre de l’œuvre et, en particulier, les mots qui accompagnent le dernier mouvement. Pour la composition de la Symphonie « À Pátria », Vianna da Motta s’est inspirée des vers de Luís Vaz de Camões pour chacun des mouvements.

En 1896, António Arroyo a écrit un article faisant l’éloge de Viana da Mota pour la revue Amphion, où la composition a été ainsi décrite: « La Symphonie en la majeur « À Pátria » est une page de haute symbolique, une synthèse lumineuse et profondément suggestive d’un moment historique donné; L’auteur, représentant le moment de crise dans lequel la patrie semble s’effondrer, la fait resurgir à une vie glorieuse dans un rajeunissement de l’âme nationale. Il est divisé en quatre temps, ceux de la forme classique du modèle beethovenien, chacun ayant sa propre signification. C’est-à-dire que la symphonie a été saluée comme une synthèse entre les « œuvres les plus avancées de son temps » et la « forme classique du modèle beethovenien » et comme l’expression des circonstances historiques qui ont traversé la patrie.

Un an plus tard, en 1897, la même revue Amphion publia la critique de la création orchestrale de l’œuvre, maintenant les éloges et insistant à nouveau sur le sens du programme de l’œuvre: « généré selon le critère de l’école allemande moderne, caractérisé par la forme du poème symphonique et par tous les processus de la musique expressive; chaque fois traduit une page d’émotions diverses; dans la 1ère fois (Allegro heroico) l’auteur a formulé l’invocation aux Tágides, contenue dans les versets de notre épopée; dans l’Adagio, il symbolise le lyrisme portugais; dans le Scherzo, il peint notre peuple dans une scène de danses et de chants nationaux; et à la fin, la page dramatique de l’œuvre, nous décrit la décadence de la patrie, la lutte dans la crise et la résurgence de cette lutte qui en résulte.

La première de la Symphonie « À Pátria » a eu lieu à Porto, lors d’un concert promu par l’Orpheon Portuense, le 21 mai 1897, dirigé par Bernardo Moreira de Sá, au Palácio de Cristal. Toujours en 1897, Moreira de Sá dirigea cette symphonie à Rio de Janeiro, ville où la partition fut publiée en 1908.
Par curiosité, il convient de noter que cette symphonie n’a été entendue à Lisbonne qu’en 1911.


Une autres interprétation de cette belle symphonie

VIANNA DA MOTTA - SYMPHONIE « À PÁTRIA », (LA MAJEUR), OP. 13 ( 1894 )



https://www.youtube.com/watch?v=SDmK_3U-RiE


I. Allegro Eroic (  00:00:00  -  09:16  )
II. Adagio molto (  09:22  )
III. Animé (  22:55  )
IV. Andante lugubre - Allegro agitato (  29:01  )
    ( Decadência - Luta - Ressurgimento)

Mátyás Antal, chef d’orchestre
Orchestre d’État hongrois