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Sujet: Johann Ludwig Bach (1677-1731) 2008-10-31, 20:50
Johann Ludwig Bach, né le 4 février 1677 à Thal près d'Eisenach (Allemagne) et inhumé le 1er mai 1731 à Meiningen, était un violoniste et compositeur allemand.
Il fréquenta d'abord le lycée de Gotha et se consacra ensuite à la théologie. À l'âge de 22 ans, il s'installa à Meiningen où il fut chanteur et plus tard cantor. En octobre 1706 on lui refuse un poste à Eisenach mais est nommé kapellmeister en 1711, toujours à Meiningen. A cette époque, le 17 novembre 1711, il épouse Susanna Maria Rust, fille d'un architecte.
Il écrivit de nombreuses musiques et dirigea régulièrement les représentations, que ce soit à Meiningen ou dans les cours avoisinantes.
Il était le second cousin de Johann Sebastian Bach qui, après avoir copié plusieurs de ses cantates, les a données en représentation à Leipzig.
On pense aujourd'hui qu'on lui doit la cantate Denn du wirst meine Seele nicht in der Hoelle lassen, dans un premier temps attribuée à Johann Sebastian Bach et référencée BWV 15 dans le catalogue de Wolfgang Schmieder.
Je viens d'écouter un CD qui comporte 4 cantates de JL Bach, dirigées par Hermann Max :
Mache dich auf, werde licht Ja, mir hast du Arbeit gemacht Er machet uns lebendig Die mit Tränen säen
Les quatre sont écrites pour solistes, choeur et orchestre, je trouve qu'elles ne sont en rien inférieures à celles de J.S.
Dernière édition par joachim le 2019-06-24, 17:35, édité 1 fois
Jean
Nombre de messages : 8729 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: Johann Ludwig Bach (1677-1731) 2008-10-31, 23:35
j'ai ces 3 cantates (pas les mêmes) + une missa brevis
ainsiq qu'un cd de Motets et une musique funèbre
j'aime beaucoup ce Bach aussi...mais je mets les cantates de son cousin un peu au dessus.
joachim Admin
Nombre de messages : 26879 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Johann Ludwig Bach (1677-1731) 2010-02-21, 17:59
Catalogue des oeuvres :
Motets
Das Blut Jesu Christi Das ist meine Freude Die richtig für sich gewandelt haben Gedenke meiner, mein Gott Gott sei mir gnädig Ich habe dich ein klein Augenblick Ich will auf den Herren schauen Sei nun wieder zufrieden Unser Trübsal Uns ist ein Kind geboren Wir wissen so unser irdisches Haus
Cantates
Darum saet euch Gerechtigkeit (JLB 4 VBN I/B/22) zu Sexagesimae Darum will ich auch erwählen (JLB 3 VBN I7B/21) zu Septuagesimae Denn du wirst meine Seele nicht in der Hölle lassen (JLB 21 VBN I/B/36) zum 1. Ostertag (attribuée avant à JS Bach : BWV 15 / Anh. II 157) Der Gottlosen Arbeit wird fehlen (JLB 2 VBN I/B/20) zum 5. Son. n. Epiphanias Der Herr wird ein Neues im Lande erschaffen (JLB 13 VBN I/B/31) zu Mariae Heimsuchung Die mit Tränen säen (JLB 8 VBN I/B/26) zu Jubilate Die Weisheit kommt nicht in eine boshafte Seele (JLB 14 VBN I/B/32) zu Cantate Du sollt lieben Gott Durch sein Erkenntnis (JLB 15 VBN I/B/33) zum 11. Son. n. Trinitatis Er machet uns lebendig (JLB 11 VBN I/B/29) zum 3. Ostertag Es ist aus der Angst und Gericht (JLB 10 VBN I/B/28) zum 2. Ostertag Es wird des Herren Tag kommen Gott ist unser Zuversicht (JLB 1 VBN I/B/19) zum 4. Son. n. Epiphanias Ich aber bin (ging) für dir über (JLB 16 VBN I/B/34) zum 13. Son.n. Trinitais Ich will meinen Geist in euch geben (JLB 7 VBN I/B/25) zum 6. Son. n. Trinitatis Ja, mir hast du Arbeit gemacht (JLB 5 VBN I7B/23) zu Estomihi Kommt, es ist alles bereit (verschollen) Küsset den Sohn, daß er nicht zürne (Fragment) Mache dich auf, werde Licht (JLB 9 VBN I/B/27) zu Mariae Reinigung O Herr, ich bin dein Knecht (3-teilige Trauermusik auf den Tod des Herzog Ernst Ludwig von Sachsen-Meinigen am 24. November 1724) Siehe,ich wil meinen Engel senden (JLB 17 VBN I/B/35) zum Johannisfest Siehe ich will viel Fischer aussenden (Fragment) Und ich will ihnen einigen Hirten erwecken (JLB 12 VBN I/B/30) zu Misercordias Domini Wie lieblich sind auf den Bergen (JLB 6 VBN I/B/24) zu Quasimodogeniti
Matthäus-Passion (1719)
Oeuvres latines
Missa sopra cantilena "Allein Gott in der Höh" e-moll (VBN I/B/18) 1716 autrefois attribuée à JS Bach qui a modifié le début du Gloria (BWV Anh. II 166) Peut-être aussi de Johann Nikolaus Bach Missa in G-Dur autrefois attribuée à JS Bach (BWV Anh. III. 167) Magnificat a 8
Orchestre
Concerto in D-Dur von Johann Ludwig Bach Ouverture G-Dur 1715
Dernière édition par joachim le 2016-02-05, 10:05, édité 1 fois
joachim Admin
Nombre de messages : 26879 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Johann Ludwig Bach (1677-1731) 2011-08-15, 15:51
Ce Bach peu connu a décidément composé de jolies choses, comme en témoigne le CD :
Il y a la Missa brevis sopra allein Gott in der Hoh sei Ehr (également parfois attribuée à Johann Nikolaus Bach)
et les cantates, toutes pour solistes, choeur et orchestre
Der Herr wird ein Neues in Lande erschaffen Die Weisheit kommt nicht in eine boschaft Seele Ich will meinen Geist in euch geben
Des petites merveilles
12nico12
Nombre de messages : 36 Age : 52 Date d'inscription : 28/01/2013
Sujet: Re: Johann Ludwig Bach (1677-1731) 2013-01-31, 11:30
Juste magnifique.
joachim Admin
Nombre de messages : 26879 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Johann Ludwig Bach (1677-1731) 2014-07-15, 16:43
Je n'avis pas encore écoutée la Trauermusik (le CD de Jean, avec le crâne), je viens d'y remédier, et cette fois-ci j'ai plutôt été déçu par Johann Ludwig. Trop long (77 minutes) et un peu ennuyeux, je trouve. Mais je ne renonce pas, je vais réécouter...
joachim Admin
Nombre de messages : 26879 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Johann Ludwig Bach (1677-1731) 2020-11-22, 16:39
Missa sopra "Allein Gott in der Höh sei Ehr"
https://www.youtube.com/watch?v=vA4TfI266uM
Jean Ludwig Bach (Thal, nr Eisenach, 4 février 1677 - Meiningen, enterré le. 1 mai 1731) est un compositeur allemand, fils de Johann Jacob Bach (1655-1718).
On ne sait rien de sa formation musicale, mais il a probablement reçu une première instruction de son père avant de fréquenter le Gotha Gymnasium en 1688-93. À partir de 1699, il était musicien de la cour à Meiningen, à partir de 1703 Kantor et à partir de 1711 Kapellmeister de la cour.
En 1706, il avait postulé sans succès pour succéder à A.C. Dedekind comme Kantor de St Georg, Eisenach, bien qu'il ne s'était intéressé qu'à la comédie musicale et non aux fonctions d'enseignement du poste. Son mécène de longue date, le duc Ernst Ludwig, mourut en 1724 et Johann Ludwig composa la musique de ses funérailles.
Johann Ludwig a écrit un nombre imposant d'œuvres vocales. Bien que la musique orchestrale ait été probablement sa principale activité à partir de 1711, il n'existe pratiquement aucune musique de ce type. La conservation des cantates est due principalement à Jean-Sébastien Bach, qui en interpréta 18, ainsi que les deux messes, à Leipzig en 1726 ; certaines furent restituées entre 1735 et 1750. Denn du wirst meine Seele fut longtemps considérée comme une œuvre de jeunesse de Jean-Sébastien (bwv15). Les cantates constituent la partie la plus importante de l'œuvre de Johann Ludwig ; contrairement au corpus principal des cantates de Jean-Sébastien, elles représentent le type plus ancien de cantate mixte, composé essentiellement de texte biblique et de choral dans le schéma suivant : texte de l'Ancien Testament ; récitatif; aria; texte du Nouveau Testament; aria; récitatif; Refrain; choral. La notation standard est pour un chœur à quatre voix, des cordes et (généralement) deux hautbois; dans une cantate, deux cors sont nécessaires, mais il n'y a pas de bois solo. Ces œuvres ont eu au moins une petite influence sur Johann Sebastian Bach, par exemple dans son utilisation d'un ensemble à cordes pour accompagner les paroles de Jésus.
Dernière édition par joachim le 2023-02-06, 09:56, édité 1 fois
Pébété
Nombre de messages : 2459 Age : 78 Date d'inscription : 19/03/2019
Sujet: Re: Johann Ludwig Bach (1677-1731) 2023-02-05, 20:11
Johann Ludwig Bach, compositeur de la cour ducale à Meiningen, à deux cents kilomètres au sud-est de Leipzig. Il succéda à ce poste en 1706 à Georg Caspar Schürmann, compositeur oublié aujourd’hui mais essentiel à l’époque, car il fut l’un de ceux qui transplantèrent en Allemagne du Nord les expérimentations stylistiques italiennes (par exemple l’alternance de récitatifs et d’airs, caractéristique de l’opéra) et que Bach allait faire siennes.
De façon systématique, les cantates de Johann Ludwig Bach suivent une construction en deux parties.
La première fait le lien entre Ancien et Nouveau Testament (citation de l’un en introduction, citation de l’autre en conclusion).
Le premier air épouse donc le texte du prophète Ésaïe (60, 1-3). A une base de cordes s’ajoute la couleur de deux hautbois, qui suggèrent lumière et majesté ou qui viennent soudain rehausser un mot, lui donner plus d’importance. C’est une grande annonce figurative (avec une partie centrale lente et sombre, dans laquelle les hautbois se taisent pour créer une «obscurité sonore»).
La citation se poursuit dans le duo entre soprano et ténor, où les instruments imprimant un rythme de marche rapide figurant l’humanité accourant confiante à son sauveur.
Puis le propos devient méditation individuelle. On se tourne vers l’auditeur. On l’invite. Ce sont ses mots, en réponse, qu’on entend dans la prière intime et pleine d’espoir de la soprano.
La première partie se referme sur une citation du Cantique de Siméon (Luc 2, 29-32). Cet air de ténor est une sarabande, noble et sereine. Son rythme exprime bien la plénitude du message.
Si cette première partie était celle des temps bibliques, la seconde est bien vivante, bien présente : le premier air, pour ténor, affiche une nature terrienne et réjouie, l’alto chante à la première personne (c’est le premier «Je» du texte).
La propagation du message chrétien est figurée par un récit où les voix se succèdent et pour finir, après une surprenante petite introduction, le chœur s’engage dans un choral final. Si Bach donne dans ses cantates un caractère concis et dépouillé à cet ultime moment, son cousin tricote la musique en une glorieuse profusion. Le choral original –Durch Adams Fall ist ganz verderbt-est de Lazarus Spengler, un condisciple de Luther, et Bach l’utilisera lui aussi dans deux de ses cantates (BWV 18 et BWV 109).
La cantate Mache dich auf, werde Licht fut donnée par Bach à Leipzig pour la fête de la Purification de la Vierge, le 2 février 1726.
Aria 0:00
Duetto 3:23
Recitativo 4:51
Aria 6:21
Aria 7:56
Aria 10:25
Recitativo 12:51
Chorus 14:42
Barbara Schlick soprano Mary Nichols alto Wilfried Jochens tenor Stephen Varcoe bass Dormagener Jugendkantorei Das Kleine Konzert Hermann Max, conductor