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 La vie musicale dans les camps de concentration

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felyrops

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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2009-07-25, 15:35

Est-tu sûr, Snoopy, que les autres ouvrages que je t'ai signalés n'existent pas dans d'autres langues http://fr.wikipedia.org/wiki/Solution_finale
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Snoopy
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2009-07-25, 18:23

Ben a ma connaissance non, malheureusement. La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Icon_neu

J'en ai repere d'autres, plus "generalistes" en esperant qu'il y ait quelques mots sur le sujet qui nous interesse.
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Snoopy
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2010-03-12, 11:47

Grace aux bons tuyaux de l'ami Felyrops, il existe aujourd'hui un CD de la musique des camps:

http://www.bridgerecords.com/catpage.php?call=9280
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Olivier

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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2011-11-23, 21:23

Je découvre par ce fil et Grace à l'arrivée de Claude, toutes ces informations dont j'avais jamais entendu.

Un nouvel univers de la musique dans l'Allemagne nazie que je ne soupçonnais pas et qui me donne envie d'écouter ces oeuvres.
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felyrops

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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2011-11-24, 07:17

Comme cette tranche d'histoire peut intéresser plusieurs d'entre nous, je prends l'initiative de rechercher un hôtel bon marché correct pour ceux qui voudraient assister à ce congrès.
Pour connaître le nombre de participants, on peut dès aujourd'hui se porter candidat. Bien entendu, le vol vers Leeds doit se réserver individuellement.
J'ai franchement l'impression que ce Congrès très important fera date.
Le nombre de participants peut diminuer le prix de l'hôtel, je demanderai de vous en informer individuellement.
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Snoopy
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2011-11-24, 07:47

Leeds c'est chez les anglais, c'est ça?
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Stadler

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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-01-15, 20:29

Quel projet ambitieux La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 13150
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-01-15, 20:58

claudeyaacov a écrit:

Les 24 CDs planifiés sont maintenant disponibles,

Disponible où?
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-01-15, 22:28

Message supprimé


Dernière édition par claudeyaacov le 2012-09-02, 09:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-01-15, 23:26

Tu ne sais pas le prix d'un CD, ce n'est pas indiqué? Seulement le contenu de chaque CD.

Un coffret ou intégrale est prévue?
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-01-16, 08:59

Message supprimé


Dernière édition par claudeyaacov le 2012-09-02, 09:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-01-16, 12:00

Intéressant, merci pour l'info
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joachim
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-01-16, 20:43

Finalement, je ne connais pas beaucoup de ces compositeurs Embarassed


Claude : ils étaient tous juifs, ou bien il y avait aussi d'autres personnes de ceux qui étaient rejetés par le nazisme, comme les communistes, les tziganes, les homosexuels...
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-01-16, 22:01

joachim a écrit:
Finalement, je ne connais pas beaucoup de ces compositeurs Embarassed


Claude : ils étaient tous juifs, ou bien il y avait aussi d'autres personnes de ceux qui étaient rejetés par le nazisme, comme les communistes, les tziganes, les homosexuels...

Non, tous n'étaient pas juifs. Et comme le dit Elie Wiesel, "Toutes les victimes n'étaient pas juives, mais tous les Juifs étaient des victimes"

Ces enregistrements concernent les camps d'internement, les camps de travail forcé, les camps de Concentration et d'extermination
aussi bien que les Camps de prisonniers (stalag/oflag, camps japonais). En Allemagne, au Japon, dans les Indes Néerlandaises, dans l'Europe du Nord (camps de Belgique, Pays-Bas, Pays Baltes), dand l'Europe Centrale et Orientale (Tchécoslovaquie, Roumanie, Hongrie, Pologne, Union Soviétique...), dans l'Europe du Sud (Italie, Grèce, Balkans) etc...

En fait partout où les forces de l'axe étaient présentes.

Par exemple Messiaen, Goué, Martinon étaient des Prisonniers de Guerre, Il y avait aussi les anglo-américains prisonniers des japonnais.

Les camps français de la 3ème république et du régime de Vichy (zone nord et zone sud) étaient peuplés successivement de républicains espagnols dont de nombreux communistes, de juifs allemands et autrichiens réfugiés en France entre 1933 et 1938, de juifs français raflés par la police de Vichy. A la fin de la guerre, les prisonniers allemands et les collaborateurs les ont remplacés.

Il y a dans la collection des chants Sinti et Roms des camps d'Auchwitz. Les homosexuels, les franc-maçons et les témoins de Johavah faisaient également partie des victimes. Peu de traces musicales sont restées.

Claude Torres
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vizZ

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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-01-16, 23:02

Sur la qualité d'enregistrement on a des infos ? J'ai regardé les pochettes je n'ai pas trouvé de dates d'enregistrement.
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Snoopy
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-01-17, 08:58

C'est assez "moderne" comme musique, c'est ce que je craignais
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-01-17, 10:21

Citation :
D'une part ça paraît évident puisqu'elle a été écrite entre 1933 et 1945

Oui et non, c'est plus une question d'affinité avec un style, un genre et une écriture musicale qu'une époque. Je connais pas mal de musiciens contemporains ( dont moi ) qui écrivent comme au XIXème même si ils deviennent minoritaires hélas. En peinture, c'est pareil. Sous couvert de "sobriété" et "d'évolution" on va vers la facilité et el laid, mais c'est un autre débat.

Citation :
D'un autre côté de nombreuses oeuvres sont de type "musique folklorique" ou "chansons d'époque".

Je comprends bien

Citation :
toutes les chansons Sinti et Roms n'ont rien de "moderne".

Pour revenir à mon commentaire, quand je dis "moderne" c'est à dire que ça sonne plus comme du XXème que du XVIII ou XIXème en effet

Citation :
Le but des compositeurs dans les camps n'était pas de composer pour la postérité mais de d'essayer de distraire les codétenus et pour eux de penser à autre chose que la mort.

Je comprends bien mais justement j'aurais pensé qu'ils auraient eu dans ce cas une écriture plus "classique" dirons nous, car elle me semble plus accessible. Surtout à cette époque.

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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-03-23, 20:22

Pas grand chose à voir avec la musique mais cette semaine je me suis tapé ces deux bouquins de Christian Bernadac sur la vie "médicale" dans les camps. J'oserai dire qu'on est tellement blasé d'horreurs dans ce monde qu'on lit ça sans être épouvanté mais si on prend un peu de recul avec la lecture, on se dit que c'est quand même affolant de voir à quel point l'Homme peut être monstrueux. "

"Les médecins maudits" est le premier ouvrage dans l'ordre chronologique de parution mais je trouve "Les médecins de l'impossible" plus intéressant et plus documenté, avec plus "d'inédits" si je puis dire.

A lire par curiosité et pour ne pas oublier de dire aux générations futures de ne pas recommencer les mêmes conneries, mais ça me semble mal barré.

La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 23492010

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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-05-04, 17:05

Extrait de " SURVIVANT D’AUSCHWITZ "

Pendant ses premiers mois au camp, le détenu passait tout son temps libre à ruminer sur l’avenir. Mais une fois qu’il connaissait tous les détails déprimants de la vie concentrationnaire, il cessait, n’ayant plus le courage d’un tel exercice, et se bornait juste à survivre. Plus tard, lorsqu’il était passé par les multiples épreuves de la vie concentrationnaire et de la misère de sa condition, il n’aspirait plus qu’à une chose : oublier.

Nous les jeunes, nous avions trouvé le bon moyen pour cela : chanter !

Que cela soit lors des nombreux couvre-feux dans le bloc, pendant la douche hebdomadaire nous chantions, pour chasser la solitude nous chantions, nous chantions tout le temps et toutes sortes de chants différents : des mélopées tsiganes, des chansons d’amour, des airs populaires de l’Europe entière, des chants de partisans. Et nos airs préférés nous servaient de signe de reconnaissance.

Moi, j’avais une chanson française que j’adorais : c’était l’histoire d’amour d’un jeune garçon, qui racontait à sa mère pourquoi il était rentré dans la Légion : Pas parce que je suis un assassin / Pas parce que je suis un brigand / Juste parce que j’aime une fille, disait le soldat à l’autre bout du monde. Chaque fois que j’en fredonnais l’air, devenu mon signe de reconnaissance, j’avais l’impression d’être vivant, envers et contre tout, d’être encore le même, après un an de déportation. Je ne savais pas à quoi je ressemblais – nous n’avions pas le droit d’avoir de miroir – mais d’entendre mon air préféré, était bien la preuve que j’existais.

Le soir, dans nos châlits, il arrivait souvent que des adolescents russes se mettent à chanter, et ces airs bouleversants portaient en eux une telle charge, à la fois de résistance et de confiance, que nous reprenions en chœur. Français, Belges, Hollandais, Allemands, Autrichiens, Italiens, Tchèques, Slovaques, Polonais, Hongrois, Grecs ou Russes, nous nous laissions emporter par le rythme, et peu importait ce qu’en auraient pensé nos pères ! Ces mélodies nous prenaient aux tripes, comme deux générations plus tôt, elles avaient séduit et entraîné les révolutionnaires. Elles n’avaient rien perdu de leur sens initial. L’appel à s’unir et lutter contre l’ennemi commun valait aujourd’hui comme hier, et beaucoup plus encore : il était devenu vital ! Même ceux qui étaient contre le communisme, à l’instar de nombreux Ukrainiens, ne pouvaient plus rester dans leur coin et, comme aimantés, venaient se joindre au chœur.

Nos chansons préférées étaient « Et si demain apporte la guerre », « De frontière en frontière » et « Cavaliers des steppes ». Elles nous rendaient sentimentaux et nous imaginions, quelque part dans les forêts d’Europe, les jeunes partisans les fredonnant eux aussi. Nous faisions nôtre leur combat et le nôtre était le leur.

L’arme à la main, ils se battaient pour ceux qui n’avaient pas reconnu l’ennemi à temps, tandis que nous, pauvre troupeau humain, étions réduits à tenter de survivre. Il ne restait qu’une chose que nous puissions faire pour la cause commune : chanter. Il y avait aussi les traditionnels chants du camp. La plupart étaient au départ des marches militaires allemandes sur lesquelles les détenus avaient mis un texte, anodin. Le chant d’Auschwitz, lui, était d’un mauvais goût rare. Il reprenait une des mélodies préférées de nos gardes et les paroles étaient : « Qu’il neige ou que fleurissent les roses, nous resterons à Auschwitz. » Il existait parce que les responsables du camp avaient voulu avoir un chant, mais il était si répugnant, que nous ne le chantions que contraints et forcés.

Nous avions trois chants, composés presque dix ans auparavant par d’anciens détenus, qui racontaient la vie dans les camps des Marais, près de Pappenburg. Le premier disait : Quand l’enfer côtoie le bois / Quand le marais m’engloutit / Je pense à toi Patrie, Ô ma patrie…

Malheureusement, la musique – un ancien chant de la marine allemande – était plus entraînante qu’émouvante, ce qu’elle aurait pourtant dû être. Le second, Nous sommes les soldats des Marais / Habillés en jaune et noir…, n’était pas non plus de mise, sans compter que la partition était une marche nazie de travailleurs et le ton en était beaucoup trop fort et optimiste. Le troisième par contre, dont les paroles et la musique avaient été composées par des déportés, nous plaisait totalement. Depuis le premier jour où, en 1934, il avait résonné dans le camp des Marais, le Börgermoor, il était devenu une sorte de chant emblématique pour les prisonniers politiques. Assez rythmé lui aussi, il soulignait cependant que le combat serait long et difficile. Loin vers l’infini / S’étendent de grands prés marécageux, et qui le chantait jusqu’au bout entendait la strophe annonciatrice : Mais un jour dans notre vie / Le printemps refleurira.

Ce chant, bouleversant, chanté dix ans auparavant par des détenus allemands antifascistes, seuls et oubliés dans les camps des Marais*1, était aujourd’hui repris par près de quatre cents jeunes, issus de l’Europe entière, qui unissaient leurs voix avec force pour lui redonner vie. L’hymne des détenus résonnait dans le bloc comme un défi, crevant la nuit sombre, la nuit nazie. Nous savions qu’avec nous, des millions d’autres camarades dans les camps le chantaient, et que ce jour viendrait, où nous serions tous unis. Plus fort alors, nos chants retentiraient ; un jour, ils nous inspireraient pour rechercher, jusqu’au dernier, nos oppresseurs et leurs vassaux et faire que justice soit.
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2012-05-04, 17:59

claudeyaacov a écrit:

Je suppose qu'il s'agit du livre de Thomas Geve,

En effet
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2021-02-02, 19:14


https://www.youtube.com/watch?v=IEhRZ0juOqA
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2021-07-10, 14:51

La musicienne rescapée d’Auschwitz Esther Bejarano est décédée

Déportée en 1943, Esther Bejarano fut recrutée au sein de l’orchestre des femmes d’Auschwitz. Ses parents et sa sœur ont été assassinés par les nazis.

Elle était l’une des dernières survivantes de l’orchestre des femmes d’Auschwitz. L’Allemande Esther Bejarano est décédée dans la nuit de vendredi 9 juillet au samedi 10 juillet, à l’âge de 96 ans, a annoncé le directeur du Centre éducatif Anne Frank, sur Twitter. « Elle a dédié sa vie à la musique et à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme », a écrit Meron Mendel, rappelant qu’Esther Bejarano, déportée en 1943 dans le camp d’extermination nazi, avait eu la vie sauve parce qu’elle était musicienne et joua de l’accordéon à Auschwitz.

« Une voix importante dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme est décédée », a tweeté le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, en soulignant que « sa vitalité et son histoire incroyable » forçaient l’admiration.

Ses parents et sa sœur ont été assassinés par les nazis

Née à Sarrelouis, la jeune femme avait d’abord été déportée à Auschwitz en avril 1943, avant d’être transférée en novembre de la même année au camp de Ravensbrück. Ses parents et sa sœur ont été assassinés par les nazis.

Après la guerre, Esther Bejarano avait rejoint la Palestine et y avait vécu pendant près de 15 ans en Israël, avant de revenir en Allemagne, où, depuis des années, elle racontait son histoire et mettait en garde, ces dernières années, contre la montée de l’extrême droite. « Pour ceux qui ont vécu ça [la déportation, NDLR], on ne peut pas décrire à quel point c’est grave », insistait-elle, citant notamment le mouvement xénophobe et antimusulmans Pegida et le parti d’extrême droite AfD.

Figure très écoutée en Allemagne, elle a écrit plusieurs romans autobiographiques, s’est consacrée au chant et à ses activités au sein du Comité international d’Auschwitz. Esther Bejarano fut recrutée au sein de l’orchestre des femmes d’Auschwitz alors qu’elle ne savait pas jouer de l’accordéon, mais seulement du piano. Avec les autres musiciennes, elle devait jouer pour les prisonniers et pour les déportés à la descente des convois. Elle raconta en 2014 à la Deutsche Welle : « Vous saviez qu’ils allaient être gazés, et tout ce que vous pouviez faire était de rester là et de jouer. »
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2023-07-18, 10:31

Quand la musique servait à torturer les prisonniers des camps nazis

Une exposition revient sur l’usage de la musique dans les camps de concentration et les centres de mise à mort pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Elles sont gravées dans notre esprit […] car elles sont la voix du Lager [le terme allemand qui désigne les camps, NDLR], l'expression sensible de sa folie géométrique. […] Aujourd'hui encore, quand une de ces innocentes chansonnettes nous revient en mémoire, nous sentons notre sang geler dans nos veines et nous prenons conscience qu'être revenus d'Auschwitz tient du miracle », a écrit Primo Levi dans le récit qu'il a tiré en 1947 de son expérience concentrationnaire (Si c'est un homme – Se questo è un uomo en version originale). Une exposition* organisée au Mémorial de la Shoah à Paris donne à comprendre le sens de ce passage.

Loin de l'image qu'on a parfois voulu lui voir jouer comme « instrument de résistance » dans les camps, la musique fut, de fait, mise à contribution dans l'entreprise d'anéantissement nazie comme instrument de torture. Une douzaine de mélodies répétées tous les jours, matin, midi et soir (marches militaires et chansons populaires) scandaient la vie des déportés. Joués de manière lancinante, ces airs étaient indissociablement mêlés aux pires moments de la vie des prisonniers.

Perversité absolue

La perversité des tortionnaires nazis était immense. Si certains d'entre eux, tels les « médecins » Johann Paul Kremer et Josef Mengele, prétendaient pleurer en écoutant du Wagner ou du Schumann, ils n'en accompagnaient pas moins de musique leurs expérimentations sanguinaires. Et les SS demandaient souvent aux Juifs de chanter des psaumes et des airs liturgiques peu avant de les abattre.
La musique avait plusieurs rôles dans les camps. « Elle assurait d'abord une fonction de coordination, visant la synchronisation des pas et des mouvements. Les airs militaires y étaient prégnants, imposant une pulsation martelée à des moments clés de la journée. La musique était aussi intrusive : chaque bloc disposant de haut-parleurs qui diffusaient des hymnes visant à « rééduquer » les déportés mais aussi à les priver de sommeil », expose Élise Petit, commissaire de l'exposition.

Au cœur du système concentrationnaire se trouvaient les Volkslieder : des airs que les détenus étaient obligés de chanter sous peine de sanction. Parmi ces derniers, des Kampflieder (les chants de combat comme « Alte Kameraden » / « Vieux camarade ») et des chants de marche (tels « Ich hatt' einen Kameraden » / « J'avais un camarade »). À Buchenwald, un commando de travail surnommé les « Chevaux chantants » était exclusivement composé de détenus juifs, assujettis à tirer une charrette remplie de pierres tout en chantant à tue-tête.

La place de la musique surprenait les prisonniers dès leur arrivée. C'est au son d'airs populaires ou d'extraits de musique de chambre que les déportés de certains convois descendaient des trains de marchandises dans lesquels ils avaient été entassés pendant plusieurs jours pour rejoindre les camps. On forçait les prisonniers des camps de travail à les chanter en travaillant, mais aussi à les fredonner en étant battus. « Les SS appelaient ça de « la chicanerie »  », poursuit Élise Petit qui enseigne l'histoire et la musicologie à l'université de Grenoble.

Une bande-son entêtante

Punitions et exécutions étaient systématiquement accompagnées de chansonnettes entêtantes. Pour les mises à mort, des airs tirés de films populaires et des chansons sentimentales détournées de leur sens premier étaient ainsi joués. Les paroles faisaient alors un écho ironique à la réalité atroce du moment. Les nazis faisaient souvent chanter « J'attendrai ton retour » pour célébrer la capture d'un évadé et « Es geht alles voüber, es geht alles vorbei » / « Tout passe, tout s'en va » au moment où se formaient les pelotons d'exécution. Les communistes devaient, quant à eux, entonner l'Internationale lorsqu'ils creusaient leurs propres tombes. Comme le rapportent plusieurs témoignages du camp de Sonnenburg.

Chaque camp était doté d'un orchestre. Les premières formations musicales avaient vu le jour, dès le printemps 1933, dans les lieux de détention destinés aux opposants politiques. « Les autorités allemandes se sont alors mises à recenser les musiciens pour constituer des ensembles », expose l'historienne Tal Bruttman, qui cosigne le catalogue d'exposition. Le recrutement se faisait dès l'arrivée lorsque les prisonniers devaient déclarer leur profession au moment du premier interrogatoire. À Buchenwald, le commandant Karl Otto Koch, aussi mélomane que sadique, voulait que l'hymne composé pour son camp soit chanté parfaitement juste par les détenus. Il organisait donc des heures de répétition qui avaient lieu après l'appel et qui s'étiraient dans la journée. Dans le cadre de ces séances, la musique était devenue complètement destructrice : la violence de l'exercice visant à la dépersonnalisation des individus chantant à l'unisson.

Des fanfares pour duper les visiteurs

Les musiciens étaient dotés d'un uniforme spécifique. À Dachau, Hans Loritz, son premier commandant, avait ainsi distribué aux membres de l'orchestre des vestes récupérées sur des soldats alliés tombés au front. « Même chose à Buchenwald et à Auschwitz, où des fanfares devaient parader à chaque visite officielle, histoire de les duper sur la finalité véritable de ces camps d'extermination », énonce Élise Petit.

Si l'enrôlement dans les orchestres a, sur le moment, pu être perçu comme une chance de survie, il a cependant été lourd de conséquences chez les musiciens qui en faisaient partie. «  Ils avaient eu l'impression d'avoir collaboré à la machine de mort. Et cela a pu laisser des séquelles durables chez eux », explique Juliane Brauer. Plusieurs anciens musiciens des camps témoignent ainsi de leur culpabilité d'avoir survécu aux horreurs nazies dans une série de vidéos diffusées dans l'exposition. De fait, plusieurs épisodes particulièrement sanglants du processus génocidaire sont indissociables de certains airs qui sont donnés à écouter au casque dans le Mémorial. Comme à Maïdanek, où des valses de Johann Strauss furent diffusées en continu le 3 novembre 1943 pour couvrir les cris des 18 000 Juifs assassinés ce jour-là.

La musique n'en restait pas moins pratiquée dans les baraquements par les déportés pour prier ou tenter d'oublier leur quotidien. Comme en témoignent des instruments de fortune ou des partitions retrouvées après-guerre, mais aussi le témoignage glaçant de Chil Rajchman, un chantre de synagogue, qui décrit l'ambivalence des sentiments qu'il éprouvait en entonnant les airs de Pessah au cœur de l'usine de mort de Treblinka.

*La Musique dans les camps nazis, exposition au Mémorial de la Shoah jusqu'au 24 février 2024. Ouvert du dimanche au vendredi de 10 heures à 18 heures, 17 rue Geoffroy l'Asnier, Paris 4e.

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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2023-07-18, 20:45

Comment peut-on aimer la musique et en même temps faire des atrocités pareilles La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 1521897346 Le sinistre Daech n'a pas fait mieux, mais au moins il n'aimait pas la musique, au contraire...
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MessageSujet: Re: La vie musicale dans les camps de concentration   La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 Empty2023-07-18, 20:51

joachim a écrit:
Comment peut-on aimer la musique et en même temps faire des atrocités pareilles La vie musicale dans les camps de concentration - Page 2 1521897346  

J'avais lu une étude il y a longtemps qui expliquait tout ça. Qu'en gros, ni le statut, ni l'éducation, ni l'argent, etc... n'était synonyme d'être "quelqu'un de bien". Qu'on peut être intelligent et une pourriture. Aimer la musique et n'avoir aucune empathie, etc...

D'ailleurs je m'étonne que l'on s'étonne de cela quand on parle des nazis ou des tortionnaires en règle générale alors qu'il suffit de voir autour de nous dans la vie courante pour s'en rendre compte. Sans parler des faits divers...
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