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 Ignaz Friedman (1882-1948)

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joachim
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joachim

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MessageSujet: Ignaz Friedman (1882-1948)   Ignaz Friedman (1882-1948) Empty2014-12-10, 13:16

Ignaz Friedman (ou en polonais Ignacy ou Ignace) est né Solomon Isaac Freudman en Yiddish : שְׁלֹמֹה יִצְחָק פֿרײדמאַן le 13 février 1882 à Podgórze près de Cracovie et mort le 26 janvier 1948 à Sydney. C'était un pianiste polonais de renommée mondiale et un compositeur de petites pièces pour piano.

Ignaz Friedman est un enfant prodige né dans une famille où son père et son oncle, musiciens d'orchestre, se produisent au théâtre, effectuant des tournées en Europe de l'est et parfois jusqu'en Turquie et même deux ans aux États-Unis. L'adolescent fait même une tournée avec eux. Six ans avant sa naissance, dans la même ville de Podgórze était né Josef Hofmann, un pianiste prodige.

Friedman a pris des leçons de piano dès six ans, avec Flora Grzywinska à Cracovie. Son père, sans cesse en voyage jusqu'à trouver un poste stable à Cracovie en 1892, pense que l'instrument lui réservera une vie plus calme que la sienne. Il donne son premier récital à l'âge de seize ans.

En 1900, grâce à la générosité d'un médecin de Cracovie, il entre au Conservatoire de Leipzig et étudie la composition avec Hugo Riemann parallèlement à la philosophie, d'esthétique et de pholologie à l'université.

L'année suivante, à dix neuf ans, il décide de poursuivre ses études du piano à Vienne avec le réputé Theodor Leschetizky (lui-même d'origine polonaise et élève de Czerny). Bien que peu enthousiaste Leschetizky : il considère le jeu de Friedman comme trop indiscipliné. Moiseiwistch, qui a vécu la même situation, affirme qu'il s'agissait d'une tactique pour le professeur de dégonfler l'égo d'un élève et le préparer aux difficultés et à la rigueur de l'étude. Malgré tout, il admet le jeune Friedman dans sa classe. Il y restera trois ans et travaille même pour lui comme assistant, Leschetizky ayant passé les soixante et onze ans... Il participe aux masterclasses de Busoni et étudie la composition et la théorie, ainsi que la musicologie avec Guido Adler.

Pour son premier concert officiel, le 22 novembre 1904 à Vienne, il interprète trois concertos pour piano en une soirée : les premiers concertos de Brahms, Tchaïkovsky et Liszt. Friedman rivalise ainsi avec les programmes similaires de ses aînés Busoni ou Godowsky, ce qui lance sa carrière. La critique est enthousiaste.

En 1905 et 1940, il enchaîne les tournées dans le monde entier, jusqu'au Japon. Il joue avec des partenaires nombreux : Erica Morini, Mischa Elman, Leopold Auer, Ossip Gabrilowitsch, Eugène Ysaÿe et sous la direction de chefs tels Willem Mengelberg, Antal Dorati ou Arthur Nikisch. Selon son estimation personnelle, Friedman s'est produit plus de 2 800 fois au concert.

Jusqu'en 1914, Friedman réside à Berlin et se réfugie à Copenhague pendant la guerre. Ensuite il préfèrera l'Italie.

En avril 1923 il enregistre son premier disque pour la Columbia américaine.

En 1927, à Vienne, il prend part aux concerts pour le centième anniversaire de la mort de Beethoven avec notamment l'intégrale des trios avec piano avec Bronislaw Huberman et Pablo Casals.

Alors qu'il est en Europe au début de la Seconde Guerre mondiale, ayant accepté de remplacer des annulations d'autres artistes à Vienne, il obtient à la dernière minute une tournée en Australie (1940).

Il décide de s'installer à Sydney et y restera jusqu'à sa mort, sans jamais revenir en Europe. En 1943, un problème de paralysie de sa main gauche le force à abandonner les concerts.

Il repose à Genève, au cimetière du Petit-Saconnex.


Il fut aussi professeur, et parmi ses élèves on peut citer Ignace Tiegerman, Victor Schiøler, Leon Pommers et Bruce Hungerford.

Friedman a écrit une centaine d'œuvres dans la tradition du "pianiste-compositeur". Ce sont d'élégantes pièces de salon, dans le meilleur sens du terme, des Fantasiestücke. On peut citer la Tabatière à musique opus 33 n° 3, la Passacaille opus 44, ainsi que des études, mais aussi des mélodies, de la musique de chambre (pour violoncelle, trois quatuors à cordes et un quintette avec piano) et un concerto pour piano.

Typique de son époque, il a aussi arrangé des œuvres, par exemple en ajoutant l'octave aux basses, notamment on lui doit des arrangements de Bach ou de Scarlatti (80 arrangements en tout).

Liste des œuvres : https://imslp.org/wiki/List_of_works_by_Ignaz_Friedman


Passacaglia, op. 44 en fa mineur (1911)



https://www.youtube.com/watch?v=bUYep6C0Ibc

Interprète : Michael Schäfer

Commentaire

En plus de laisser de nombreux enregistrements, Friedman a également composé près de 100 œuvres, mais celles-ci n'ont pas été largement entendues.
Cette Passacaille en fa mineur débute de manière assez conventionnelle, par un énoncé du thème principal à la basse, tout comme dans le Bach en ut mineur pour orgue, mais sa nature chromatique donne quelques indications sur les développements audacieux à venir. Les deux premières variations gardent le thème dans le grave, tandis que la texture devient plus chargée. Elle devient alors la mélodie à la main droite, avec des accompagnements de plus en plus rapides menant à la cinquième variation aux accords martelés répétés. La mélodie reste au sommet de la texture, mais s'interrompt à mi-chemin, tandis que la ligne de basse monte chromatiquement sur une octave et demie, se préparant à une variation plus calme en do majeur avec des Sol syncopés à la basse. La pièce se développe davantage avec une version inversée du thème et des harmonies de plus en plus chromatiques. Enfin le chromatisme est réduit pour aboutir à un trémolando puissant et au retour du thème principal à la basse. Quelques contrepoints élaborés et de "fausses" fins mènent à la cadence finale, qui est presque un simple accord de fa majeur, mais avec une suggestion finale du thème atterrissant sur un mi bémol - peut-être un hommage à la fin du Prélude en fa majeur de Chopin.
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joachim
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MessageSujet: Re: Ignaz Friedman (1882-1948)   Ignaz Friedman (1882-1948) Empty2022-08-20, 16:23

Quintette pour piano et cordes en ut mineur (1918)



https://www.youtube.com/watch?v=s8krjIwMpqw

Allegro maestoso
Larghetto, avec une somme d'expression
Epilogue. Allegro semplice
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