Giovanni Salvatore (1611-1688)

Giovanni Salvatore (né le 3 octobre 1611 à Castelvenere, mort vers 1688 à Naples) était un compositeur et organiste napolitain.

Salvatore est né à Castelvenere. On pense qu'il a étudié avec Giovanni Maria Sabino et Erasmo di Bartolo au Conservatorio della Pietà dei Turchini à Naples. En 1641, il fut le premier organiste de l'église de Santi Severino e Sossio, puis maître de chapelle à San Lorenzo Maggiore (Naples). De 1662 à 1673, il a enseigné au Conservatorio della Pietà dei Turchini, puis il fut maestro di cappella du Conservatorio dei Poveri di Gesù Cristo. Il est mort à Naples à une date inconnue. Parmi ses élèves se trouvait, probablement, Alessandro Scarlatti.


Travaux

Requiem - Missa defunctorum à 4 voix et orgue
Messe et vêpres à 4 voix
Messa della Domenica et 2 autres messes à 4 voix, 2 violons et orgue
Magnificat à 5 voix et deux violons
2 Litanies à 5 voix et 2 choeurs (1660)
Introito pour 4 choeurs


Motets polychorales:

Audite coeli per 4 cori
Beati omnes per 5 voci
Canticum trium puerorum per 4 cori e violino (1657)
Confitebor per 2 cori
Credidi per 4 cori
Exurgat Deus per 6 voci
In monte Oliveti
Laudate pueri per 5 voci e violini
Nisi Dominus per 5 voci
O quam dulcis per 3 voci e organo
Portae coeli per 9 voci e strumenti
Salve regina per 5 voci e 2 violini
2 Salmi per 5 voci (1645)
Stabat mater dolorosa per 5 voci e organo (1665)

Altre messe, introiti, responsori, mottetti, salmi e inni

œuvres pour clavier

Ricercari a 4 voci, canzoni francesi, toccate e versi per rispondere nelle messe con l'organo al choro, libro I (1641, Napoli)
2 ricercare a 2 (1665)
Capriccio del primo tono, 2 correnti, durezze e ligature, 2 toccate

Canzoni pour quatre Violes

Airs profanes à 1 voix et basse continue : Non sia mai - S'inganna il mio pensiero - All'hor che Tirsi

Giovanni Salvatore (Castelvenere, près de Bénévent, 1611 - Naples, vers 1688) est un compositeur et organiste italien.

Il était presque certainement un élève de G.M. Sabino et Erasmo Bartoli ('Padre Raimo') au Conservatorio della Pietà dei Turchini à Naples. Plus tard, il est devenu prêtre. En 1641, il fut organiste de SS Severino e Sossio, Naples, et plus tard organiste et maestro di cappella de S Lorenzo Maggiore.
De 1662 à 1673, il enseigne au Conservatorio della Pietà dei Turchini. Au cours de ses dernières années, il a été recteur et maestro di cappella du Conservatorio dei Poveri di Gesù Cristo ; comme son successeur fut nommé en 1688, il mourut probablement cette année-là.
On pensait autrefois qu'il enseignait à Alessandro Scarlatti, mais c'est peu probable. Selon Liberati et Pitoni, Salvatore était très estimé de son vivant. Liberati l'a même placé au-dessus de Frescobaldi au motif qu'il pouvait composer de belles œuvres vocales sans confondre leur style avec la musique d'orgue.
Sa musique vocale n'a pas encore été publiée ni étudiée de manière critique. Les œuvres plus importantes sont écrites dans le style concertato typique du milieu du XVIIe siècle, avec des progressions efficaces et des dissonances expressives mais un idiome harmonique limité. Accords homorythmiques et textures imitatives alternent entre le premier et le second chœur, tous deux savamment combinés avec des sinfonias instrumentales. Les mesures et les textures contrastées et la peinture de mots occasionnelle sont caractéristiques. Un ensemble de répons à quatre voix pour l'Office des morts est de style plus simple.

Les œuvres pour orgue du Ricercari, écrites en partition ouverte, font preuve d'une grande technicité. Ils s'inscrivent dans la tradition du sud de l'Italie du début du XVIIe siècle, représentée par Mayone, Trabaci et Frescobaldi, et bien qu'ils ne s'en écartent pas radicalement dans le style ou la forme, ils sont plus tonals, plus serrés et organisés de manière concise.
Salvatore utilisait occasionnellement le durezze e ligature (chromatisme, dissonances aiguës et progressions harmoniques saisissantes) et le style imprévisible, virtuose et rhapsodique associé aux Napolitains et aux Romains. Le volume contient huit ricercares contrapuntiquement intéressants, un sur chacun des huit tons, avec deux, trois ou quatre sujets et leurs permutations. Dans le n° 4, les quatre sujets, longuement traités dans leurs formes originales, apparaissent tour à tour dans des cantus-firmus traditionnels ; au n° 8, l'hymne Iste confessor est présenté comme un cantus firmus à chaque voix. Malgré son titre, le volume comprend également d'autres musiques. Dans trois canzonas, la section d'ouverture est répétée à la fin; un quatrième est un ensemble de variations contrapuntiques sur la mélodie de Bergame, atteignant un point culminant brillant et virtuose.

Trois messes pour orgue comprennent des  Kyrie basés sur les mélodies Orbis factor, Cunctipotens genitor et Cum jubilo ; de brefs vers en style imitatif ou toccata sont destinés à alterner avec un chœur. Salvatore a annexé un bref traité, Breve regola per rispondere al choro, intégré dans la 3ème édition du traité théorique se Giovanni Battista Olifante, Porta aurea sive directorium chori. Opera utilissima a chi desidera imparar di canto fermo (Naples, 1641).


Messa (III) con l'organo al choro (1641)



https://www.youtube.com/watch?v=nYOgYfpOLRU

Messa (III) con l'organo al choro (1641)
1. Kyrie 0:00
2. Gloria 3:42
3. Sanctus 9:27
4. Benedictus 10:59
5. Agnus Dei 11:38

Performers: Emanuеlе Cаrdi (organ); Grеgoriano Urbis Cantorеs

Écoutée hier, je n'ai pas trouvé grand-chose d'intéressant dans cette messe,
hormis les parties d'orgues.