Les femmes compositrices

La vie musicale a connu plusieurs changements durant la période romantique. Les musiciens, devenant plus confiants et indépendants, ont commencé l’évolution vers la musique expressive. Les modifications apportées à la vie musicale dans l'époque romantique, telles que le style de composition, le rang social de l'artiste, l’éducation musicale et le rôle des femmes, ont influencé les époques à venir.

Avant la période romantique, les musiciens étaient employés par des protecteurs, des nobles ou des religieux et devaient produire des œuvres conformes aux souhaits de leurs maîtres. La période romantique a marqué un changement significatif qui a sans doute transformé la vie musicale toute entière pour les années à venir. Pour la première fois, c’était le public qui demandait la musique. Les artistes pouvaient finalement suivre leur inspiration et leurs intérêts personnels afin de s’exprimer librement. Ils se produisaient en concerts et vendaient leurs œuvres pour survivre, mais si le public n’aimait pas leurs créations, les musiciens ne faisaient pas de profit. Un grand nombre de chants et d’œuvres instrumentales n’étaient joués qu’à de petits rassemblements, comme lors des soirées et n’étaient découvertes par le reste du public qu’une génération après la mort du musicien. D'après certaines observations, l’ancien système donnait en général plus de liberté. Les compositeurs produisaient ce qui était demandé par leur protecteur. Ils copiaient plus ou moins le même genre de musique que jouaient d’autres musiciens de façon qu’ils puissent se protéger contre la possibilité de se trouver confronté à un public opposé, car celui-ci avait tendance à aimer ce qu’il connaissait. Sans créativité, personne ne risquait de ne pas être apprécié. Aujourd’hui par exemple, c’est le contraire, la société préfère généralement entendre des œuvres de Bach, Mozart ou Beethoven que des œuvres de compositeurs contemporains.

Les musiciens de cette époque représentent une nouvelle réalité dans la vie intellectuelle et artistique. Ils concentraient tellement leurs efforts sur l’importance de s’exprimer qu’ils n’arrêtaient même pas de composer lorsqu’ils souffraient de faim due à la pauvreté. Les compositeurs hésitaient moins à mener une vie de bohème en s’opposant au public qui pouvait être insensible à leur point de vue.

La période romantique est aussi celle de la promotion de l’artiste dans le rang social. Les compositeurs n’étaient plus considérés des serviteurs, mais étaient de mieux en mieux honorés et respectés par leurs auditoires. Les musiciens étaient plus assurés du succès artistique et financier si leurs œuvres étaient bien aimées, contrairement aux musiciens de l’époque classique. Alors qu'Haydn par exemple, n’aurait jamais pensé que ses compositions soient appréciées après sa mort, les romantiques de l’autre côté, croyaient que leurs créations auraient une valeur permanente et importante.

Les salles de concerts étaient devenues des endroits populaires pour écouter des musiciens professionnels et il s'en construisait de plus en plus. La classe moyenne comme les avocats, les marchands et les banquiers appuyaient fortement la venue d’associations symphoniques dans leurs villes pour y attirer une plus grande population et, avec l’amélioration des moyens de transport, les musiciens ont pu se produire en tournée dans des lieux plus favorables. Les revues musicales sont aussi apparues pour que les amateurs de musique puissent être informés de l'actualité dans ce domaine. C’est aussi au cours de cette période que les lois sur les droits d’auteur ont été inventées.

Le public plus abondant avait besoin de héros pour accompagner la musique, afin d’ajouter à l’effet dramatique. Le public adorait les virtuoses de l’époque comme Paganini et Liszt car ils avaient des habiletés techniques remarquables et impressionnaient leurs auditeurs avec leur style brillant. Cette relation d'admiration a donné lieu à certaines légendes et anecdotes. Certains soupçonnaient que Paganini avait signé un pacte avec le diable et ne croyaient pas que son instrument fût véritablement un violon ordinaire. Paganini allait au-delà pour émerveiller son auditoire : il coupait une corde à moitié avant le concert pour qu’elle se brise pendant l’exécution d’une pièce. Le pianiste Franz Liszt, connu pour ses succès auprès des femmes. Il plaçait son piano de façon que l’auditoire puisse mieux voir ses techniques et son profil. À la fin de ses concerts, plusieurs femmes s’évanouissaient et les spectateurs avançaient pour le voir de plus près. Après l’apparition de ces virtuoses, de plus en plus de pièces techniquement difficiles ont été créées pour démontrer l'habileté des musiciens.

La musique a obtenu une place plus importante à la maison durant le temps romantique. La classe moyenne voulait plus de musique à sa disposition, et, grâce à la technologie, a pu se procurer des pianos moins chers qu'auparavant. À la fin du XIXe siècle, pratiquement toutes les maisons de la classe moyenne avaient un piano.

C’est encore à cette époque que les conservatoires ont été développés par les compositeurs et les autres musiciens. Ils commençaient précisément à s’intéresser à la possibilité d’éduquer les jeunes au niveau musical. De cette manière, les compositeurs et chefs d’orchestre espéraient avoir de meilleurs musiciens dont la formation serait supérieure et plus poussée. Par exemple, Felix Mendelssohn-Bartholdy contribua à la fondation du Conservatoire de Leipzig. Le compositeur et pianiste russe Anton Rubinstein contribue autant, sinon plus, en établissant le Conservatoire impérial à Saint-Pétersbourg. L’intérêt pour l’éducation musicale renforça celui pour la critique musicale. Les musiciens définissent entièrement en quoi consistait la "bonne musique" et c’est aussi de cette manière que le public a été sensibilisé aux idées romantiques.

Les femmes étant généralement admises aux nouveaux conservatoires, elles pouvaient maintenant recevoir une formation professionnelle de chanteuses, voire d’instrumentistes et même de compositeurs. À cause des préjugés, il était très difficile pour les femmes de trouver une place dans un orchestre professionnel ou comme enseignante dans un des conservatoires, sinon pour enseigner à d'autres femmes. C'est seulement à l’opéra que les femmes avaient effectivement un rôle de premier plan à jouer. La société en général pensait avoir raison en croyant que la place de la femme était à la maison et, si elle désirait être musicienne, elle devait jouer pour son accomplissement personnel et social. Elle n’était donc certainement pas encouragée à jouer en public ; il était plus convenable, disait-on, de garder ses talents pour ses amis et sa famille. Il y a des exceptions, par exemple, comme Clara Schumann. Elle était une des seules femmes à réussir à avoir une carrière professionnelle comme pianiste et enseignante d’une famille nombreuse, tout en entretenant son foyer familial.

Dans le même ordre d’idées, les femmes, contrairement aux hommes, n’étaient pas considérées en ayant le « type d’intelligence nécessaire » pour accomplir une composition musicale « dans toute sa plénitude et la grandeur de ses formes harmoniques » dit en 1880 George Upton, le critique de musique américain. Leurs compositions, si elles s’étaient fixées sur l’idée d’en écrire, devaient être légères, superficielles, pas trop difficiles et, en un mot, inutiles. Même avec l’évolution des mœurs, certaines femmes le croyaient : « J’ai pensé que j’avais un certain talent créateur », remarqua Clara Schumann, « mais j’ai renoncé à cette idée. La femme ne doit pas désirer composer. Aucune femme n’a réussi à le faire jusqu’ici, alors pourquoi en serait-il autrement pour moi? » Certaines femmes compositrices de talent n’étaient même pas en mesure de publier leurs œuvres car leur famille disait que ce n’était pas convenable pour les jeunes femmes. Jusqu’à tout récemment, les œuvres de Fanny Mendelssohn étaient demeurées inconnues. Alma Schindler était compositrice jusqu’à ce qu’elle rencontre son mari Gustav Mahler. Elle abandonna tout pour appuyer son mari. Les femmes ont, malgré les nombreux obstacles, commencé à composer pour qu’un jour, elles puissent se rendre au même niveau d’égalité que les hommes.

Avant qu’elles soient intégrées à la vie musicale, en revanche, certaines femmes jouaient un rôle de soutien. Il aurait été impossible pour certains musiciens célèbres de composer sans leur appui. Nadezhda von Meck, en étant protectrice de Tchaïkovsky, lui a permis de composer car, sans elle, il n’aurait pas eu assez d’argent. Fanny Mendelssohn, par exemple, assista son frère Felix en organisant des concerts où il jouait ses œuvres.

Marie Antoinette composait.

Marie Jaëll a beaucoup composé et a été assez reconnue par ses pairs (Liszt, Saint-Saëns…), sans oublier son approche pédagogique très en avance sur son temps.

Des femmes compositeurs il y en a eu malgré tout à toutes les époques, depuis Hildegard von Bingen (12ème siècle) et Elisabeth Jacquet de la Guerre (17/18ème) jusqu'à Betsy Jolas et Sofia Goubaidoulina (contemporaines) en passant par Clara Schumann, Maria Szymanovska, Fanny Mendelssohn, Louise Farrenc, Augusta Holmes, Lili Boulanger, Germaine Tailleferre, etc...

Ce sont en effet les plus connues.
Je ne peux ajouter que la madrigaliste Barbara Strozzi.

Il y a quelques années, nous avons interprètés une composition d'une musicienne bretonne, qui se nomme: Soizig Noblet.
Le moment était intense car cette interprétation s'est faite en présence de la compositrice...
Le thème principal était une musique typique bretonne écrite pour ensemble symphonique sur le thème des "sept iles" qui sont un petit archipel battu par les vagues puissantes de Bretagne Nord, là ou les marins redoublent de prudence car la mer y est dûre.
Nous avions -unanimement- été surpris par la qualité d'écriture et la finesse avec laquelle les différents mouvements (qui était en addéquation avec la géographie de chaque ile) dépeignaient sans mot l'ambiance de chacun de ces ilots perdus.
J'en conserve un souvenir inoubliable et ému (j'ai appris que cette personne était récemment décédée).

Nous découvrons souvent sur ce forum des compositeurs contemporains tout à fait valables. Malheureusement, on n'en parle jamais, on préfère les Boulez, Stockhausen et consorts.
Par exemple je n'ai jamais entendu parler de Soizig Noblet...

joachim a écrit:

Nous découvrons souvent sur ce forum des compositeurs contemporains tout à fait valables. Malheureusement, on n'en parle jamais, on préfère les Boulez, Stockhausen et consorts.
Par exemple je n'ai jamais entendu parler de Soizig Noblet...

Je pourrais citer bien d'autres compositeurs qui sont de véritables génies. Nous avons également interprètés des comédies musicales de Joël Cadoret, de Marie Noëlle Morcel (Younig), de Pascal Rault (Oasis d'Armor), de Pierre Yves Level. Et bien d'autres qui faisaient partie de notre répertoire étendu sur quelques dixaines d'années. Je devrai rechercher dans mes partitions couvertes de poussière maintenant.
Leur nom m'échappe sur l'instant mais le souvenir des thèmes me reste en tête (et sous les doigts).

Je rebondis ici, sur le message de Benoit dans le topic consacré à Fanny Mendelssohn. J'ai donné mon avis sur ce même topic (Ici), sur les compositrices. ici, je vais donner mon avis et rejoindre en partie, celui de Benoit concernant ce côté "Metoo"

benoît a écrit:

C' est très à la mode en ce moment de revaloriser les femmes compositrices ( phénomène post-Metoo), de les sortir de l' ombre et cela fait de jolies et intéressantes découvertes parfois mais avec une certaine tendance souvent , je trouve , à les surestimer ; à mon avis , il faut raison garder ( sans vouloir ouvrir une discussion polémique )

Puis, aujourd'hui dans le Point, je vois cet article (dont je n'ai pas accès en intégralité car je n'y suis pas abonné, mais peu importe, rien que les premières lignes que je vais citer ici, donne le ton)

Citation :

Compositrices, où sont les femmes ?

LETTRE DU CLASSIQUE. La route a été pavée de difficultés pour les femmes souhaitant composer, et l’Histoire s’est chargée de les oublier.

Par Anne-Laure Poisson

Mendelssohn, Schumann, Mahler… Derrière ces noms bien connus du grand public, on trouve aussi les prénoms de trois femmes qui composaient : Fanny, Clara et Alma. Trois compositrices dont les œuvres peinent, elles, à sortir du cénacle des mélomanes, a contrario de celles de leurs frères et époux.

Trois « muses sacrifiées » dont la journaliste Aliette de Laleu raconte l'histoire dans son livre Mozart était une femme. Histoire de la musique classique au féminin, un ouvrage brillant et pédagogique qui revient sur les grandes oubliées de l'histoire de la musique classique : compositrices, musiciennes ou chanteuses."

Donc déjà, l'article est écrit par une femme, on peut donc douter de l'objectivité. Mais soit. Quant au titre "Où sont les femmes?" sous entend qu'on empêche les femmes d'être là où elles devraient être si elles en avaient envie. Et comme le fait remarquer un lecteur en commentaire, puisque la question est insidieuse:

Citation :

Il me semble que toutes les compositrices sont des femmes (même si aujourd'hui avec la bien-pensance on n'est plus sûr de rien). Donc, la réponse à la question telle qu'elle est posée est : partout !

Ensuite, la journaliste nous indique que l'ouvrage qui tente de réhabiliter les femmes s'appelle "Mozart était une femme". Titre provocateur s'il en est. Mais la confusion des "genres" si chère à notre époque est bien là. Au premier degré, on peut se dire que le titre est ridicule tout simplement. Mais ça reste subjectif.

Enfin, l'auteur de ce fameux livre est Aliette de Laleu. Ca en dit long aussi. Non pas que je conteste ses connaissances et compétences mais à chaque fois que j'ai écouté ses chroniques, j'y ai entendu un discours plus politique que musical. D'ailleurs, "étrange" hasard, elle se revendique féministe. Pourquoi pas, c'est son droit. Mais le problème étant que l'idéologie domine sa réflexion dans ses propos et ça fausse un peu le truc je trouve.

J'ai rarement apprécié ses chroniques à cause de ça. On a l'impression que la musique ne sert de vecteur qu'à son engagement féministe. Le mélange des genres devient donc hasardeux. Et sur le fond, je suis aussi souvent en désaccord avec ses raccourcis faciles quand elle associe musique/femme/hommes. En gros, c'est (dixit dans une de ses chroniques) "on juge parce que ce sont des femmes tout simplement". C'est un peu facile et cette victimisation permanente est assez pénible. (sans parler que niveau argumentation, c'est zéro).

Après, elle n'a pas tort dans tout ce qu'elle dit (il y a encore beaucoup d'inégalités hommes/femmes) mais c'est la façon un peu retors de présenter le problème à cause de son idéologie féministe qui est fatiguant. En gros, c'est purement et simplement la faute des hommes. Comme si il n'y avait pas d'autres raisons (par exemple exclusivement liées aux femmes) qui font que ces inégalités existent. Elle me fait penser, à ces féministes qui dressent un portrait exclusivement noir des hommes et dans lequel, le simple fait d'être un homme c'est déjà être coupable, être forcément une brute et un violeur qui s'ignore prêt à passer à l'acte si l'occasion se présente. Je suis désolé, mais je ne me reconnais pas du tout dans ce portrait en tant qu'homme. Comme si être une mauvaise personne était l'apanage des hommes! La bonne blague!

Bref, quand elle parle musique et la place de la femme dans la musique, c'est un peu la même chose. Toujours la faute des hommes, sans jamais se poser la question plus objectivement, de savoir si le "problème" ne vient pas aussi (parfois) des femmes. On avait abordé cette question sur les femmes chefs d'orchestre en se demandant, pourquoi au XXIème siècle, alors que l'accès à la culture, l'éducation s'est quand même bien démocratisé pour les femmes depuis longtemps, il y avait si peu de femmes chefs d'orchestre. (même si elles sont indéniablement plus nombreuses qu'au XIX et XXème). Nous en avions plus ou moins conclu que c'était finalement par choix et non pas par contrainte, comme les féministes souhaiteraient nous le faire croire. Tout comme à l'inverse, on retrouve une majorité de femmes chez les flûtistes. C'est aussi à cause des hommes? Non, c'est juste une histoire de goût et de sensibilité. La flûte semble plaire plus aux femmes qu'aux hommes tout simplement. Il n'y a pas besoin de chercher loin. C'est juste des affinités naturelles entre un instrument (ou une fonction dans le cas de chef d'orchestre) et la nature propre à chacun.

Je ne voulais pas dans mon post sur Das Jahr de Fanny Mendelssohn ouvrir une polémique sur les femmes compositrices mais comme finalement le but d’ un forum , c’ est de discuter … Et la boîte de Pandore est maintenant ouverte…

J’ ai acheté et lu ce livre «  Mozart était une femme » , dont moi aussi je n’ aime pas le titre car effectivement trop provocateur et teinté d’ invective ; comme je le disais , cela permet  malgré tout de sortir les femmes compositrices de sortir de l’ ombre et cela est très bien. Parfait ,OK .
Mais en dépit des qualités qu’ on peut trouver à l’ une ou l’ autre, leur place dans l’ Histoire restera minoritaire car les femmes , jusqu’ à une époque très récente, ont été depuis des siècles cantonnées au rôle de femmes au foyer , de génitrices et n’ ont pas eu accès aux mêmes possibilités d’ éducation et de formation que les hommes.

Et je suis d’ accord avec tout ce que Snoopy développe dans le post précédent ; il le fait bien mieux que moi.

Après, le terme «  mode » n’ est sans doute pas approprié ; disons «  forte tendance féminisante et féministe actuelle «
 
Le sujet de la sensibilité féminine dans la musique me semble toutefois un peu moins pertinente et perceptible que dans la Peinture par exemple, domaine où la «  polémique «  me semble moins présente ; dans le livre «  300 femmes peintres «  , notre intérêt est beaucoup plus subtilement éveillé par le seul nombre  « 300 » car on se dit : ah oui ? quand même !
Et le talent de Artemisia Gentileschi, Elisabeth Vigée-Lebrun, Anne Vallayer-Coster, Adélaïde Labille-Guiard, Angelica Kauffmann, Rosa Bonheur,  Mary Cassatt, Berthe Morisot, Frida Kahlo, Tamara de Lempicka,  Niki de Saint Phalle ,Camille Claudel ( dans la sculpture ) parmi plein d’ autres n’ est plus à démontrer.

Et moi aussi je suis fatigué et exaspéré de voir s’opposer en permanence hommes/femmes , Blancs/Noirs, Orientaux/Occidentaux  etc… et d’ appuyer sans cesse sur la «  victimisation » de certaines catégories.

Sujet clivant hélas !

100% d'accord avec toi Benoit!

Benoit a écrit:

Et moi aussi je suis fatigué et exaspéré de voir s’opposer en permanence hommes/femmes , Blancs/Noirs, Orientaux/Occidentaux  etc… et d’ appuyer sans cesse sur la «  victimisation » de certaines catégories.

Sujet clivant hélas !

Tout-à-fait d'accord avec vos messages.
Marre de ces bouquins et articles très exacerbés, exagérés, voire "faux"... , et... dictatoriaux !
Le" féminisme", c'est "dépassé", ah la la ! Il y en a qui en sont encore là ?

Nous avons su, et désormais savons reconnaître le talent de bien des femmes compositrices, et cela remonte au Moyen-Age (Hildegarde von Bingen) ! Pourquoi alors ce climat presque haineux  ?
Tous ces clivages deviennent effectivement ridicules, bien des débats télé odieux et violents, un peu de tolérance, enfin ! (J'ai l'impression que ça ne va pas s'arranger..)..
Bel exemple que celui de Mozart (Wolfgang   ), qui était un admirateur des femmes, c'est pourquoi j'aime tant ses opéras...   Etait-il "un homme déconstruit"   ?
Certaines "autrices" devraient prendre Colette comme livre de chevet, ça leur remettrait leurs idées en place. Le récit de sa collaboration avec Ravel pour "L'enfant et les sortilèges" est particulièrement intéressant : Une admiration et un respect mutuel de part et d'autre ! 

Anouchka a écrit:

Bel exemple que celui de Mozart (Wolfgang   ), qui était un admirateur des femmes, c'est pourquoi j'aime tant ses opéras...   Etait-il "un homme déconstruit"   ?
 

exemple: "Cosi fan tutte" (Elles font toutes comme çà!!) (Je ne pense pas utile ici d'expliciter ce que cet opéra prétend qu'elles font toutes!! ...ce qui n'est pas franchement à la gloire des femmes! )
ceci avec une musique parmi ses plus sublimes et que je crois bien être au sommet de mes préférences pour ses opéras pour sa musique et surement pas pour son livret digne d'une opérette stupide qui se veut rigolarde!...au dépend des femmes!

Jean a raison : s'il y a un opéra résolument misogyne, c'est bien Cosi fan tutte, dont le titre signifie bien qu'elles sont toutes les mêmes, quitte à laisser tomber leurs fiancés pour un autre homme qui a su les séduire.

joachim a écrit:

le titre signifie bien qu'elles sont toutes les mêmes, quitte à laisser tomber leurs fiancés pour un autre homme qui a su les séduire.

Il aurait pu appeler ça tout simplement, alors "La femme"

Ok, je

Pas d'accord ...!!    Elles se moquent des hommes et emploient les mêmes méthodes qu'eux !! La preuve, les chassé-croisés et ces messieurs tombent dans le panneau !
Quand à la servante Despina -qui connaît bien le cynisme des hommes qui les "jettent" quand "elles vieillissent et "ont servi"-, elle a tout compris de la vie et des hommes de l'époque, et son petit couplet aux deux femmes est très "féministe", très bien vu (toujours pour l'époque) :
Conclusion : Même fin XVIIIème siècle, ne vous laissez pas berner et manipuler , Mesdames, mais faites-le à votre tour ! (surtout que les mecs ils sont manipulés d'abord comme des idiots -et des petits "salauds", par un très cynique Alfonso hyper macho au possible  , et que inciter à berner leurs fiancées ainsi en prétendant partir et se travestissant.... : C'est bien bas comme procédé...).. Les hommes se montrent ridicules !!!,et prêts à tromper aussi comme souvent !
A trompeur , trompeuse et demi. Bien vu !!

"L'intrigue de Così, apparemment simple, n'en a pas moins suscité de nombreuses interrogations sur les thèmes du jeu amoureux auquel on est pris, ou du dialogue entre les esprits et les corps qui décident. Mozart comme da Ponte ne donnent pas les clés." (un anonyme sur Wikipédia).

Cela dit , comme on disait à l'époque, "brisons là", je ne répondrai plus, car ce serait une discussion sans fin.... . Tant pis si vous n'êtes pas d'accord, vous ne me convaincrez pas, chacun ses goûts..!

J'ai des souvenirs d'admirables Patricia Petibon, Miah Persson, etc..., dans de superbes mises en scène (en particulier du cinéaste Michaël Haneke qui ne ménage pas les hommes - 2013, Teatro Real Madrid-).

Anouchka a écrit:

Cela dit , comme on disait à l'époque, "brisons là", je ne répondrai plus, car ce serait une discussion sans fin.... . Tant pis si vous n'êtes pas d'accord, vous ne me convaincrez pas, chacun ses goûts..!
Ben voyons chacun "ses gouts" ...je suis bien convaincu que dans la fable de La Fontaine "Le corbeau et le renard , si on lit bien entre les ligne, c'est en fait le corbeau qui trompe le renard et lui vole son fromage!!


J'ai des souvenirs d'admirables Patricia Petibon, Miah Persson, etc..., dans de superbes mises en scène (en particulier du cinéaste Michaël Haneke qui ne ménage pas les hommes - 2013, Teatro Real Madrid-).

ils avaient interverti leur rôle? Fiordiligi chantait le texte de Ferrando et vice versa et idem pour l'autre couple?...et le metteur en scène en avait changé le titre en "Cosi fan Tutti"?

Que cette "fable" soit carrément mysogine (ce qui n'empêche pas la présence d'un bon gros macho) ne m'empêche d'en admirer les 5 versions que j'ai et d'en avoir vu quelques représentations sympa!
Et si j'ai vu plusieurs fois Carmen dans ma jeunesse ce n'est surement pas pour me délecter du coup de couteau que se prend Carmen à fin

Fanny Mendelssohn, Clara Schumann & Dora Pejačević




Tracklist:
Fanny Mendelssohn: Sonata in G Minor, H-U 395 (Gaia Sokoli):
00:00 I. Allegro Molto Agitato
03:36 II. Scherzo
06:32 III. Adagio
10:34 IV. Finale. Presto

Clara Schumann: Sonata in G Minor (Domenico Codispoti):
16:56 I. Allegro
24:57 II. Adagio
27:47 III. Scherzo
30:10 IV. Rondo (Domenico Codispoti)

35:23 Dora Pejačević: Piano Sonata No. 2 (Ekatarina Litvintseva)

00:00 notturno in g minor (fanny mendelssohn)
04:40 piano concerto in a minor: i. allegro maestoso (clara schumann)
11:44 la corbeille de fleurs (teresa carreño)
19:40 passacaglia on an old english tune (rebecca clarke)
24:47 etude in f sharp minor, op. 26 no. 10 (louise farrenc)
29:22 sonata no. 2 in d major (élisabeth jacquet de la guerre)
35:33 3 pieces for cello and piano (nadia boulanger)
42:44 o, che nuovo stupor (francesca caccini)
47:18 string quartet no. 3 (elizabeth maconchy)
58:53 les sylvains in d major, op. 60 (cécile chaminade)

je me permets de vous citer deux femmes, françaises, que l'on redécouvre aujourd'hui de par la qualité des compositions, mais aussi de leur importance sur les compositeurs de l'époque. Je les ai découverte par hasard :

Hélène de Montgeroult :


et Marie Bigot :