Christoph Thomas Walliser (1568-1648)

Christophe Thomas Walliser, né à Strasbourg le 17 avril 1568 et mort dans la même ville le 26 avril 1648, est un musicien, chef d'orchestre, compositeur de chants religieux et scolaires, et professeur de musique strasbourgeois.

Christoph Thomas Walliser est né fils d'un professeur des écoles et a fréquenté le lycée protestant de Strasbourg. Entre 1588 et 1598, il étudie dans diverses localités d'Allemagne, de Bohême, de Hongrie et d'Italie, et enfin à Bologne avec Ulisse Aldrovandi. De retour dans sa ville natale, il devient professeur au lycée protestant, où il enseigne le latin, le chant et le solfège en 8e année. En même temps, il devient chantre figuratif à l'église Saint-Thomas.

À partir de 1604, il devient également musicien ordinaire municipal et organise une série de concerts hebdomadaires dans l'ancienne église des Dominicains (à l'emplacement de l'actuel Temple Neuf). Parallèlement, il est responsable des cérémonies à l'Académie puis à l'Université de Strasbourg. Il s'est marié deux fois, d'abord en 1600, et après la mort de sa première femme en 1633, une seconde fois en 1634. Depuis que son poste d'enseignant a pris fin en 1634 en raison de mesures d'austérité, il a passé les dernières années de sa vie amer et dans la pauvreté.

Le petit traité musical Musicae figuralis praecepta breviae, publié par lui en 1611, donne un aperçu de la pédagogie du chant de son époque. Ses contributions compositionnelles les plus significatives se trouvent dans son recueil en deux parties Ecclesiodiae (1614/25), dans lequel il combine des chants de psaume et de catéchisme avec un style madrigal. Il a créé des décors choraux pour les drames scolaires de ses collègues enseignants tels que Caspar Brülow, qui ont survécu à sa vie et ont été redécouverts au XIXe siècle.

Une rue de Strasbourg, dans le quartier des Poteries, porte son nom.


Œuvres

Teutsche Psalmen 5v., Nürnberg 1602 (Digitalisat)
Honori et amori […] M.  Nicolai Ferberi 5v., Autogr. (dat. 1605), F-Sm
Hexasticon nuptiis clarissimi et consultissimi viri Dn. Pauli Sleupneri 6v., Liegnitz 1610
Catecheticae cantiones odaeque spirituales hymni et cantica praecipuorum totius anni festorum et Madrigalis, 1611, versch.
3 Motetten, in: Promptuarii musici, 1611
Choris musici […] in Andromeda tragoedia 3–6v., 1612
In festum nativitatis Domini, 3 Mot. 5v., 1613
1 Motetten, in: Promptuarii musici, Teil 3, 1613
Ecclesiodiae Das ist Kirchen Gesäng. Nemblich Die gebräuchlichsten Psalmen Davids so nicht allein viva voce, sondern auch zu Musicalischen Instrumenten Christlich zugebrauchen 4–6v., 1614
»Te Deum laudamus« 6v., 1617
2 Motetten, in: Promptuarii musici, Tl. 4, 1617
3 Motetten, in: Florilegium Portense, Leipzig 1618
3 Motetten, in: Florilegii Musici Portensis, sacras harmonias sive motetas, Leipzig 1621
Ecclesiodiae novae. Das ist Kirchengesäng Ander Theil 4–7v., 1625
Herrn Wilhelmus Salusten von Bartas Triumph des Glaubens (»Früh als der Morgenstern«) 5v., 1627
Chorus musicus […] D.  Leopoldo Austriae archiduci 3v., 1628
3 Kanons (dat. 12. Jan. 1628), B-Bc
2 Kanons, in: Christoph Demantius, Isagoge artis musicae, Freiberg/Jena 1632
Fons Israelis 8v., 1641 (Digitalisat).
Hexaphonia, Kanon 6v. über Wallisers Symbolon (30. November 1643), F-Pn
Concertatio modulatoria 2v., in: Lorenz Erhard, Harmonisches Chor- und Figural-Gesang-Buch, Frankfurt am Main 1659
1 Chorsatz (aus Elias, 1613), in: Viridarium musicum, Hall 1672


Ecrits

Musicae figuralis praecepta breviae. Ledertz, Argentorati [= Straßburg] 1611



Cum natus esset Jesu, motet du Promptuarii Musici



https://www.youtube.com/watch?v=QR4K-Littxg

Cum natus esset Jesu, de Christophe Thomas Walliser, chanté par Quire Cleveland, réalisé par Ross W. Duffin, à l'église historique Saint-Pierre de Cleveland, Ohio, le 4 décembre 2016.


Cum natus esset Jesu est un motet pour double chœur du compositeur, professeur et directeur musical alsacien Christoph Thomas Walliser. Cette œuvre vivante et variée, pour un chœur de voix aiguës opposées à un chœur de voix graves, fut publiée à Strasbourg en 1611 dans le cadre d'une immense anthologie internationale intitulée Promptuarii Musici. Le beau-père de Walliser était en fait l’éditeur, même si Cum natus est délicieux et méritait certainement d’être là aux côtés des œuvres de Gabrieli, Marenzio, Hassler et d’autres.