Panu AALTIO

Eléments biographiques:

Panu Aaltio est un compositeur de musiques de films finlandais, né le 29 janvier 1982 à Nurmijärvi (Uusimaa). Il a effectué ses études à l’académie Sibélius en Finlande, puis à l’université de Californie du Sud, université où il s'appliqua à suivre des cours au "Scoring for Motion Pictures and Television". Panu Aaltio s’est par la suite distingué en tant que compositeur spécialisé dans la composition pour l'image, se faisant remarquer par son score sur le film The Home of Dark Butterflies (2008). De retour en Finlande, il s’établit comme compositeur de long-métrages, de séries télévisées et de jeux vidéos. Son talent s'est répandu jusqu'en France avec la bande originale de Alvin super-hamster (2018). Panu Aaltio est également connu pour les partitions des films Paladin, le dernier chasseur de dragons (2011), Les Moomins sur la Riviera (2014)6, Les Aventuriers du vaisseau perdu (2021), Tale of the Sleeping Giants (2021) et la suite de Alvin Super Hamster : Supermarsu 2 (2022). Il fait partie de la nouvelle génération de compositeurs de musiques de films. Le compositeur possède un site officiel ICI.

En marge de son activité de compositeur, Panu Aaltio a réalisé un court-métrage, Cursed Forest 4, en 2004.

Forgiveness:

Même si je suis moins assidu qu'avant en matière de musique de film, je continue d'en écouter régulièrement, généralement des anciennes bandes originales ou tout au moins des scores que je connais bien, voire par-coeur, et dont je ne me lasse pas. Je leur accorde une attention, et même une passion identique à celle que j'accorderais à une cantate de Bach, un concerto de Mozart ou une symphonie de Brahms. Même si aujourd'hui les bandes originales et les compositeurs qui me touchent vraiment sont plus rares, ma quête du trésor caché, de l'exception qui fait mouche, demeure intacte. Je suis toujours très heureux de tomber sur un nouveau compositeur intéressant. Il y a bien eu, parmi mes dernières découvertes, Philippe Jakko, même si ça ne va pas au-delà de l'agréable et du sympathique, et un peu après Philippe Miller que je placerais volontiers deux étages au-dessus de Jakko. Ces derniers jours, j'aurai découvert la musique de Panu Aatio au travers d'un coffret de trois CD. Ca faisait un moment que le triple-album s'impatientait sur mon étagère des dernières acquisitions. J'attendais le moment propice pour l'explorer et il est venu en conclusion de la première partie de mon cycle "La mer nature en musique". Il s'intitule Tales et contient les bandes originales de trois documentaires:

Tale of the Forest - Metsän Tarina (2012) - un documentaire qui révèle les forêts vierge du nord de la Finlande, certaines des dernières forêts les plus anciennes d'Europe. Ce documentaire est réalisé par Kim Saarniluoto et Ville Suhonen.

Tale of a Lake - Järven Tarina (2016) - un documentaire qui évoque les lacs finlandais, la nature qui les entoure, la circulation de l'eau et la mythologie finlandaise ancienne. Réalisé par Marko Röhr et Kim Saarniluoto.



Tale of the Sleeping Giants (2021) - un documentaire qui s'articule autour des collines - montagnes arides - de Sapmi, dans le nord de l'Europe. C'est une vaste région qui s'étend sur quatre pays: la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie.

Jusqu'à présent, j'avais écouté seulement quelques extraits de musiques de films pour me faire une petite idée du talent et du style musical de Panu Aaltio. Je n'en étais pas ressorti suffisamment séduit, trouvant les thèmes certes plaisants, agréables à l'oreille, mais un peu lisses et convenus. Je m'étais dit, malgré ces premières impressions mitigées, que le jeune quarantenaire finlandais, sur ces documentaires, avait pu se surpasser, comme transporté par les différentes beautés de Mère nature (dans un pays qui a émerveillé mon fils Julien il n'y a pas longtemps!), trouvant ainsi une source inépuisable d'inspiration...J'évoquerais plutôt un grand enthousiasme... Effectivement, j'ai été globalement bluffé par la musique de Panu Aaltio dont le meilleur m'a semblé se trouver dans le troisième documentaire: Tale of the Sleeping Giants. Riche en couleurs orchestrales, en thèmes, en trouvailles sonores, même les pointes d'électronique y sont exquises, sans compter une usage purement instrumental de la voix féminine comme j'aime, l'élément qui me caresse inévitablement dans le sens du poil.