Jean-Baptiste Gravier, dit l'abbé Gravier, né le 21 avril 1723 à Lombez (Gers), décédé le 22 novembre 1799 à Saintes, est un prêtre catholique français, également compositeur et organiste. Il est le frère aîné de Jean Gravier (1735-1803), qui deviendra l'organiste de l'abbaye mauriste de Saint-Sever
Son père, Sébastien Gravier, est menuisier. Sa mère se nomme Bernarde Dupuy. Son parrain est le sieur Jean-Baptiste Paris, "Maitre d'hotel de Monseigneur l'Eveque de Lombés".
Vers 1731, Jean-Baptiste Gravier semble commencer sa formation probablement à la cathédrale Sainte-Marie d'Auch en tant qu'enfant de chœur. Au mois de janvier 1741, en effet, il est présenté à la cathédrale d'Auch comme "ancien enfant de chœur auscitain devenu depuis peu prébendé et organiste du chapitre".
Le 25 Janvier 1741, selon une délibération du chapitre, Jean-Baptiste GRAVIER a été engagé depuis peu comme organiste et obtient une prébende à la cathédrale Sainte-Marie d'Auch.
De juin à août 1741, se perfectionne à l'art de l'orgue auprès de l'organiste Desforat de Toulouse, chez qui il loge le temps de son séjour. Fin août 1741, l'organiste Desforat raccompagne Jean-Baptiste Gravier à la cathédrale Sainte-Marie d'Auch et y vérifie l'orgue courant septembre. Vers cette époque (1740/1755) il compose un Noël à grand chœur sur des paroles du chanoine Louis Daignan du Sendat de la cathédrale d'Auch.
Le 3 juillet 1755, Jean-Baptiste Gravier, toujours en poste à Auch, mentionné comme prêtre et organiste reçoit une proposition de poste de la part du chapitre de la cathédrale Saint-André de Bordeaux. Il y restera jusqu'en 1763, après une parenthèse en 1759 où il se rend à Paris pendant la restauration de l'orgue effectuée par le facteur Jean-Baptiste Micot. C'est à cette époque qu'il publie à Paris ses "6 sonates pour le clavecin, composées par M. l’Abbé Gravier, Organiste de la Métropole de Bordeaux, et "Sonates pour le clavecin en quatuor, avec premier & second dessus de violon".
Il quitte son poste de Bordeaux en 1763, remplacé par l'organiste Collesse. On le perd de vue entre 1763 et 1769, puis on le retrouve à Saintes, succédant à l'organiste Louis Grénon à la cathédrale Saint Pierre. Il y restera jusqu'au 11 juillet 1791.
Il meurt le 22 novembre 1799 chez sa logeuse à Saintes.
Œuvres
Un Noël à grand chœur a été découvert, dont seul le livret nous est parvenu (1740-1755).
En 1759, il fait publier Six Sonates pour le Clavecin composées par Mr. l’Abbé Gravier, Organiste de la Métropole de Bordeaux, à Paris.
Sonate I en fa majeur : Adagio cantabile, Andantino, Tambourins. Sonate II en sol mineur : Spiritoso, Plainte (Grave, amoroso). Sonate III en si bémol majeur : Allegro ma poco, Minuetto, 1er & 2e (Andante). Sonate IV en do mineur : Allegro, Airs (Affettuoso). Sonate V en mi bémol majeur : Moderato, Chasse (Allegro assai). Sonate VI en la mineur : Capricio (Allegro), Aria (Andante gratioso), Giga (Presto).
En août 1762, il fait publier chez le même éditeur des Sonates pour clavecin en Quatuor avec le premier et second dessus de violon.
Jean-Baptiste Gravier est né à Lombez, ville de Gascogne (France). Il a probablement commencé à étudier la musique alors qu’il était enfant de chœur, chantant à la Cathédrale Sainte-Marie d’Auch. Il devient prêtre catholique, ainsi qu'organiste, claveciniste et compositeur. Il avait un frère cadet, Jean, qui devint également organiste.
En 1755, Gravier travaille comme organiste à la cathédrale Saint-André de Bordeaux. En février 1759, il demanda et obtint l'autorisation de prendre congé de son poste pendant un certain temps, afin de poursuivre ses études musicales à Paris. Une fois sur place, il juge opportun de publier ses « 6 Sonates pour clavecin ». Bien qu’étant avant tout organiste, ces sonates pour clavecin montrent que Gravier était évidemment également un maître de cet instrument. Gravier semble avoir été actif musicalement jusqu'à la soixantaine, bien qu'en 1790, nous ne trouvions aucune mention de lui dans les registres paroissiaux ; peut-être s'est-il retiré de la musique active en raison d'une maladie, d'un affaiblissement de la vue ou de l'audition, ou d'autres infirmités liées à la vieillesse. En tout cas, il ne semble plus avoir joué ou inspecté des orgues, qui étaient depuis si longtemps ses principales sources de revenus.
- David Bolton, « Le claveciniste numérique »
joachim Admin
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Un Noël à grand chœur (1740-1755) ; seul le livret à survécu Motet à grand chœur "Ecce virgo concipiet" (1760) Motet à grand chœur "In splendoribus sanctorum" (1760) Cantate "Laudate Dominum omnes gentes" (1763) Miserere (1772)
Musique instrumentale
Six Sonates pour le Clavecin (1759) Sonates pour clavecin en Quatuor avec le premier et deuxième dessus de violon (1762) Pièces d'orgue (manuscrites)
Autres
Traité d'harmonie (manuscrit)
Discographie
Six Sonates pour le Clavecin (1759) - Pierre Hantaï, clavecin (1982) Sonates pour clavecin en Quatuor avec le premier et second dessus de violon (1762) - Ensemble Ausonia (2007) Pièces d'orgue (manuscrites) - Jean-Baptiste Robin, orgue (2017)
joachim Admin
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