Franco Piersanti est un compositeur italien de grand talent et possédant une véritable personnalité musicale, que j'ai découvert par la superbe musique qu'il composa pour
Lamerica (1994), quatrième collaboration avec le cinéaste
Gianni Amelio. J'aimerais beaucoup revoir ce film qui était très beau:
Flore et Gino, deux petits arnaqueurs italiens, arrivent en Albanie en espérant pouvoir tirer profit du relatif chaos qui a suivi la chute du communisme. Ils souhaitent faire l'acquisition d'une usine de chaussures. Mais le gouvernement refuse de la leur vendre si ces derniers ne s'associent pas avec un albanais.Cette bande originale m'a révélé un style musical qui joue beaucoup sur les nuances et véhicule des émotions subtiles, souvent au services de couleurs impressionnistes. Toutefois, ce n'est pas l'album que j'ai réécouté dernièrement. J'avais opté pour l'unique compilation que je possède de lui et qui contient un certain nombre d'extraits de cinq films dont cinq magnifiques extraits de
Portes Ouvertes/Porte Aperte (1990), autre film de
Gianni Amelio, leur seconde collaboration, qui m'intéresse beaucoup par son sujet et qui emploie cet acteur italien que j'adore;
Gian Maria Volonté...Dire que j'aimerais voir tous ses films!
En 1937, à Palerme, le juge Vitto di Francesco va, d'abord confusément puis de plus en plus ouvertement, défendre contre la cour et contre lui-même Tomaso Scalia, coupable de trois crimes et qui se résigne à la sentence inéluctable avec soulagement.La musique orchestrale et parfois d'une gravité tranchante de
Franco Piersanti me donne plus encore envie de voir ce film! Cette compilation est quasiment intéressante en entier, avec des moments rythmiques pour orchestre savoureusement stravinskiens, sous le titre
Il nido del Ragno qui ne me dit rien du tout, mais qui s'avère être un film d'épouvante de 1988 réalisé par un certain
Gianfranco Giagni, un film également connu sous le titre
The Spider Labyrinth, ce qui ne m'en dit pas davantage. Néanmoins, des films d'horreur dotés d'une bande originale aussi classe, je n'en connais pas beaucoup. Je mettrais volontiers de côté deux extraits purement synthétiques provenant d'un film policier de
Villi Hermann,
Bankomatt (1989), plaçant en vedette mon acteur allemand préféré,
Bruno Ganz:
Un individu planifie et commet un braquage de banque. Il s'avère que l'homme est un ancien employé de la banque qu'il décide de dévaliser et s'il agit de la sorte, c'est par pure vengeance. Les synthétiseurs sonnent bien comme ceux des années 80-90, sauf qu'à mon oreille ils sonnent un peu creux et sans attrait: deux extraits qui contrastent avec un ensemble acoustique de bien meilleure facture qui confirme que
Franco Piersanti est un très bon compositeur.