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 Michel Farinel (1649-1726)

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joachim
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joachim

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MessageSujet: Michel Farinel (1649-1726)   Michel Farinel (1649-1726) Empty2024-01-31, 16:43

Michel Farinel [Farinelli] est un violoniste et compositeur français né à Grenoble le 23 mai 1649, actif en France et à l’étranger dans la période 1670-1710 et mort à La Tronche le 18 juin 1726. Il était le frère aîné de Jean-Baptiste Farinel.

Son grand-père, Gabriel Farinel (Farinelli), écuyer, mourut en 1596, vraisemblablement de la peste. Son père, Robert Farinel, fut envoyé par son oncle dans la voie musicale et introduit à la cour de Savoie. D'environ 1635 à 1646, il servit sous Christine de France, duchesse de Savoie, à Turin, appelée Roberto Farinelli le petit (Roberto Farinelli detto il piccolo). Il y était avec son frère, appelé Francesco Farinello detto il grande, également musicien, qui resta à la cour savoyarde jusqu'à la fin de sa vie (1674) ; ses deux fils, Agostino et Stefano, deviennent également musiciens.

Robert revient à Grenoble entre 1646 et 1649. Il épouse Charlotte Raymond, fille de François Raymond La Violette, ménestrel lyonnais installé à Grenoble. Charlotte donne naissance au fils de Robert, Michel, en 1649, ainsi qu'à son frère Jean-Baptiste et sa sœur Claude.

Le frère, Jean-Baptiste Farinel ou, dans la version italienne du nom, Giovanni Battista Farinelli (1655, Grenoble - vers 1725, Venise) servit par la suite également comme musicien de cour hors de France, pour un certain nombre de monarques européens.

Michel est baptisé le 23 mai 1649 à Grenoble, paroisse Saint-Hugues Saint-Jean et il déclare avoir composé dès l’âge de 11 ou 12 ans. C’est probablement son père Robert qui l’a dégrossi en musique, sans qu’on sache s’il est allé apprendre son métier ailleurs, ni où...

En 1672, Michel Farinel étudie la composition musicale avec Giacomo Carissimi à Rome. Farinel vient à Paris, où il noue une relation avec Guillaume Dumanoir, le « roi des violons », premier violoniste de l'association « Vingt-quatre violons du roi », qui compose pour lui et est devenu l'un de ses membres dans cette entreprise. Un voyage avec la suite de la cour lui donne l'occasion de jouer à Dijon « un petit opéra latin basé sur l'histoire du chaste Joseph ». Apparemment ayant gagné la confiance de Guillaume Dumanoir, Farinel exécuta ses instructions pour livrer des colis en Languedoc, d'abord à Montpellier en 1673, puis à Nîmes le 21 janvier 1676. Parallèlement, il joue de la musique et des psaumes traduits par Antoine Godot.

C'est dans la ville de Montpellier que Farinel se lie d'amitié avec « Milord Inchiquin » (aristocrate irlandais William O'Brien), qui en 1675 l'invite à Londres et le recommande au roi Charles II d'Angleterre. Charles II engagea Farinel comme musicien de cour et lui assigna un salaire.

En 1678, Farinel épouse Marie-Anne Cambert (1647-1724), fille du compositeur Robert Cambert, émigré à Londres. Mais le séjour de Farinel en Angleterre ne dura que trois ans, sous l'influence de l'Acte de Suprématie rétabli par Charles II (visant à interdire aux catholiques d'exercer des fonctions publiques). Charles II recommanda Farinel à sa nièce, Marie Louise d'Orléans (qui était la défunte bienfaitrice de Farinel, la fille d'Henriette d'Angleterre), qui était sur le point de se rendre à Madrid pour épouser le roi Charles II d'Espagne.

L'œuvre la plus connue de Farinel, ses Variations sur le thème Folie, reçut le nom de « Faronell's ground » en Angleterre par sa publication sous ce titre (Faronell's ground) dans la collection de John Playford « The Division Violin » en 1685.

Et en octobre 1678, Michel revient à Paris avec son épouse et présente plusieurs de ses œuvres à la cour royale.

Fin 1679, le couple Farinel se rend en Espagne. Avec la participation de l'ambassadeur d'Espagne Pablo Spinola. Une troupe de 34 musiciens est recrutée sous la direction générale d'Henry Guichard, qui comprend, outre Farinel, un autre Michel, le flûtiste de La Barre. Au sein de la troupe, Farinel était chargé de composer « toutes les musiques, symphonies et danses » destinées à être exécutées pour le divertissement royal, accompagné du clavecin. Farinel reçoit une allocation de 440 livres. La troupe a probablement existé jusqu'en 1680. À Madrid, Farinel est nommé chef d'orchestre et chorégraphe de Marie Louise d'Orléans, alors devenue reine d'Espagne.

C'est peut-être à cette époque que Michel se mit au service du gendre de Pablo Spinola, Francesco Maria Spinola (1659-1727), duc de San Pietro, prince de Molfetta, grand d'Espagne, pour lequel il servit jusqu'en 1687 environ en Italie - un épisode de sa biographie, sur lequel il reste peu d'informations.

En 1688, il revient en France et obtient un poste de violoniste à la cour de Versailles.

En 1691, il achète le poste d'assesseur dans le district de Grenoble et, en août 1692, il devient payeur des obligations du parlement de la province du Dauphiné. Il a quitté ce poste quelques mois seulement avant sa mort.

En 1696, Farinel prépare la musique d'un recueil de poèmes spirituels d'Henri Guichard, dédié aux religieuses de Montfleury. Ces œuvres ont été perdues, tant la musique que les paroles.

En janvier 1697, Farinel accède à la direction du chœur de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse. Mais dès en décembre de la même année, il cède cette charge au jeune Jean Gilles.

En 1703, Farinel est à Lyon. Il laisse à sa femme une procuration pour gérer ses affaires, et reprend l’exploitation du privilège de l’opéra en association avec Auguste Tiffon, bourgeois de Lyon, et un maître à danser lyonnais, Nicolas Ranc, chacun apportant 2000 lt. Leur association doit durer jusqu’en 1709, mais les affaires tournent mal assez vite et Farinel, dès avril 1704, doit abandonner la direction à Ranc, avec ses parts des objets, décors, etc. Les œuvres jouées dans cet intervalle sont mal identifiées, peut-être y eut-il Bellérophon de Jean-Baptiste Lully.

Sans abandonner son attache grenobloise, Farinel entreprend de se rendre au Danemark, se réclamant dans son autobiographie de son amitié pour le frère du roi, et peut-être pour y retrouver son frère Jean-Baptiste. Sur la route, il fait séjour à Berne et Fribourg en Suisse et Landshut en Bavière en 1708 (c’est de cette année que sont datés un psaume de Godeau et un psaume latin présents dans son Abrégé) ; il dit avoir été très bien accueilli et avoir fait entendre des compositions faites exprès pour « Messieurs de l’Estat de Berne ».

En 1707 il fait imprimer son autobiographie (document d’un genre très rare pour un musicien, qui fait penser - toutes proportions gardées - aux autobiographies de Georg Philipp Telemann) et semble confectionner un recueil de ses œuvres passées. Après 1708, les renseignements deviennent très lacunaires. Il soutient un procès contre son frère Jean-Baptiste à propos du remboursement d’un prêt, et est inhumé à La Tronche, près de Grenoble, le 18 juin 1726, paroisse Saint-Ferjus, âgé de 77 ans et ayant survécu deux ans seulement à sa femme, inhumée le 30 avril 1724 dans la même paroisse.


Œuvres pour la scène

Les Chants de la paix, donnés à Fontainebleau pour la reine d'Espagne en 1679,
L’Union de la France et de l’Espagne.
Tragédie d’Apollon.
Petit concert de Windsor
Petit concert de Burgos présenté à Leurs Majestés Chrétiennes à la fin de novembre 1679.
Concert divisé en deux parties & précédé d’un prologue.


Musique sacrée

9 mises en musique de 8 psaumes paraphrasés par Antoine Godeau (Ps. 26, 28, 32 donné au château de « Landshout » en 1708, 116, 118, 138, 145, 148, 148) ;
2 psaumes en latin (Ps. 6 Domine ne in furore et 129 De profundis), le premier donné à « Fribourg en Suisse le 24 mars 1708 » ;
3 noëls (2 en français, 1 en latin) ;
Un motet en français « Grand Dieu pardonne » ;
Une cantate biblique tirée du Cantique des Cantiques (intitulée Le Chaste amour) ;
Un Concert sur la naissance de Notre Sauveur.
Un « petit opéra latin sur l’histoire du chaste Joseph », joué à Dijon en 1674, cité dans l’autobiographie.

Henry Guichard, Recueil de vers spirituels sur plusieurs passages de l’Écriture et des Pères pour être accommodez au chant, présenté aux Dames du royal monastère de Montfleury. Grenoble : J. Verdier, 1696. Grenoble BM.


Musique profane

La première section de l’Abrégé contient vingt suites instrumentales à 2, 3, 5 et 6 parties, disposées par tonalité.

On y reconnait certains mouvements extraits des pièces sacrées ou dramatiques qui sont copiées dans la suite du volume : Ouverture des Chants de la paix, extrait de la Tragédie d'Apollon, L'Insiguin provenant du Petit concert de Windsor, Les Follies d'Espagne, La Marianne probablement en hommage à sa femme, l’Ouverture de la Sérénade de la Reine, l’ouverture du Concert sur la naissance de Notre Sauveur, l’ouverture du motet Grand Dieu pardonne et l’ouverture du Petit concert de Windsor.


Les Folies d’Espagne (ou Folia) ont été ses seules œuvres imprimées.

Elles sont connues sous le nom de Farinel’s ground et publiées à Londres après le départ de Farinel, en 1682 (RISM F 104 et 105, servant ici de support aux chansons politiques Joy to great Caesar et The King’s health), reprises en 1683 (The genteel companion, being exact directions for the recorder... (Londres, R. Hunt et H. Salter, 1683, RISM 16837) et en 1695 (The Division violin ; the first part containing a choice collection of divisions for the treble-violin... (Londres, H. Playford, 1695, RISM 169514).
L’œuvre est aussi connue dans divers manuscrits, par exemple dans New Haven YUL : Music Library, Misc. Ms. 170, Filmer 2614.
Le thème est publié par John Hawkins dans A general history of the science and practice of music (Londres, 1776, vol. 5, p. 473), avec une attribution erronée à Jean-Baptiste Farinel dans le vol. 4, p. 75, note (ces volumes sont sur Internet Archive].



Un air Je ne suis plus dans la captivité signé Farinel figure dans le recueil des Airs de différens compositeurs, 1678 (Londres, Westminser Abbey Library : CG.27.)




https://www.youtube.com/watch?v=KVlfkX9w4V4

FARONELL'S GROUND for violin and basso continuo

Stephen Stubbs (baroque guitar & theorbo)
Andrew Lawrence-King (harpsichord)

Trio Sonnerie / Andrew Lawrence-King (conductor)
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joachim
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MessageSujet: Re: Michel Farinel (1649-1726)   Michel Farinel (1649-1726) Empty2024-01-31, 17:27

Complément d'information sur les œuvres, donné par Kool


Musique instrumentale

* Sonate en si mineur pour violon et basse continue (1684)
* Sonate en sol majeur pour violon et basse continue (1684)
* Concerto en ré mineur pour violon et orchestre (1685)
* Concerto en mi bémol majeur pour violon et orchestre (1685)
* Variations sur le thème de La Folia pour violon et basse continue (1684)

Musique vocale

* L'Amour tyrannique, opéra (1679)
* David et Jonathas, oratorio (1685)
* Les Psaumes de David, livre I, pour voix et basse continue (1695)
*

Détail :

* Sonate en sol majeur pour violon et basse continue (1684)
Cette sonate est une pièce virtuose pour violon solo, avec une basse continue accompagnante. Elle est composée de trois mouvements : un allegro, un adagio et un presto.

* Concerto en ré mineur pour violon et orchestre (1685)
Ce concerto est une pièce plus ambitieuse que la sonate, avec un orchestre complet accompagnant le violon solo. Il est composé de trois mouvements : un allegro, un adagio et un presto.

* Variations sur le thème de La Folia pour violon et basse continue (1684)
* Cette pièce est une variation sur un thème populaire de la musique baroque. Elle est composée de 12 variations, chacune explorant le thème de manière différente.
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