Stephen WARBECK

Eléments biographiques:

Stephen Warbeck (né le 3 mai 1953 à Southampton, Royaume-Uni) est un compositeur britannique qui compose essentiellement pour l'image, pour le petit et grand écran. Il s'est d'abord fait une petite réputation avec son travail sur Prime Suspect, une série télévisée procédurale policière britannique conçue par Lynda La Plante courant 1991. (Il met en vedette Helen Mirren dans le rôle de Jane Tennison, l'une des premières femmes inspectrices en chef du service de police métropolitaine du Grand Londres , qui accède au rang de surintendante-détective tout en affrontant le sexisme institutionnalisé au sein des forces de police.) Il a par ailleurs remporté le "Drama Desk Award" pour la musique exceptionnelle dans une pièce de théâtre en 1994. Puis, quatre ans plus tard, Stephen Warbeck remporte l'Oscar de la meilleure musique de film en 1998 pour son travail sur la comédie historique Shakespeare in Love. Il deviendra par la suite le compositeur attitré de la réalisatrice française Maïwenn dont il signe chacune des partitions musicales de ses films depuis Polisse en 2011. Pour son travail aux côtés de la réalisatrice il obtient deux nominations au César de la meilleure musique originale. En 2018, il enfile le costume de réalisateur en mettant en scène son premier long métrage "L'Homme mince » rebaptisé depuis L'Homme au chapeau en France avec Ciarán Hinds et Stephen Dillane.



Ses débuts: Stephen Warbeck a fréquenté l'Université de Bristol et a commencé sa carrière d'acteur. Il joue de l'accordéon et co-dirige le groupe The hKippers (le « h » est silencieux) avec Paul Bradley.

Un court entretien:

Terence Blanchard, Carter Burwell et Stephen Warbeck sont trois compositeurs de musique appliquée que j'ai découverts et approfondis dans la même période (ou presque), trois magiciens des notes que j'adore et qui font partie des noms les mieux représentés sur mes étagères. Ce sont aussi trois topics fort bien documentés qui disparurent lors d'une mauvaise manipulation (de ma part)...Je m'arracherais bien les oreilles si je pouvais car je ne pourrai de nouveau apporter à ces fils l'intérêt qu'ils avaient par le nombre d'interventions et leur richesse initiale en matière d'avis sur leurs compositions respectives.

Je n'abandonnerai pas pour autant. Je n'avais pas prévu de réécouter un opus de Carter Burwell dans mon cycle actuel qui est entièrement consacré à la musique pour l'image, mais, comme j'ai revu le film ce matin, je vais me remettre son excellent Fargo et je lui consacrerai ensuite un nouveau topic.

Mais, revenons à Stephen Warbeck avec ce qui est pour moi sa meilleure musique de film (en fonction de ce que je connais et j'en connais pas mal) et qui s'intitule Quills, la Plume et le Sang.

Quills, la plume et le sang (Quills) est un film américano-germano-britannique réalisé par Philip Kaufman et sorti en 2000. Il s'agit d'une adaptation de la pièce de théâtre Quills, écrite par Doug Wright, également scénariste du film, et vainqueur de l'"Off-Broadway Theater Award" (ou Obie Award), prix remis par le journal "The Village Voice" et récompensant les meilleures pièces "Off Broadway". Le film raconte les derniers mois de la vie du marquis de Sade.

La bande originale de Stephen Warbeck est remarquable, remarquable par ses orchestrations, bénéficiant d'une grande qualité d'écriture, par la puissance de ses thèmes les plus violents et dramatiques - au départ, je n'imaginais pas une telle musique d'action et d'atmosphère, sans aucun doute parce que, parallèlement, j'imaginais un film historique différent...toujours est-il que, à l'instar de The Caveman's Valentine, je n'ai toujours pas vu le film de Kaufman alors que sa bande-son me fascine, bande-son qui ne lésine d'ailleurs pas sur les moyens; choeurs et grand orchestre, employant aussi des instruments inhabituels tels que des chalémies, des buckets, serpent, cistre et mandoline, ce qui confère à certains morceaux des couleurs originales autant qu'anciennes, mais dans une écriture contemporaine. S'ajoute à l'ensemble, comme souvent chez Warbeck, un sens réel de la belle mélodie.

Shakespeare in Love - suite: version concert, la musique par laquelle j'avais découvert ce compositeur: