Richard HOROWITZ

Eléments biographiques:

Richard Horowitz, compositeur et instrumentiste américain est né à Buffalo le 6 janvier 1949. En 1968, il devient pianiste avec Alan Sylvia et son Orchestre, jouant dans des festivals européens. Il est retourné en Amérique en 1969 pour étudier au collège Antioch , mais des difficultés avec le service sélectif ont conduit à un exode d'une décennie vers l'Europe et l'Afrique du Nord. De 1970 à 1980, il étudie la musique électronique à Paris, la modulation micro-tonale et le ney (flûte de roseau) au Maroc avec Kasmi Nacquisabundi. Il a composé pour les Mines Mabou et la chorégraphe Alice Farley ; il a joué avec Anthony Braxton , Jon Hassell et David Byrne. Ses enregistrements incluent Oblique Sequences/Solo Ney Improvisations No. 1 (1979) et Solo Ney Improvisations n° 3 ; il collabore également avec Daniel Kobialka sur l'album Mémoire (1982). Ses musiques de film incluent The Sheltering Sky de Bertolucci (1990 ; scénario de Paul Bowles ) et L'Atlantide de Bob Swaim (1992). En 1981, il entame une remarquable collaboration avec le chanteur, danseur et compositeur américain d'origine iranienne Sussan Deiheim (né à Téhéran le 14 décembre 1956) ; leurs œuvres sont basées sur un enchevêtrement dense de styles du Moyen-Orient, de jazz et d'avant-garde, et impliquent l'improvisation, l'électronique et le traitement informatique. Les œuvres elles-mêmes sont hypnotiquement intenses mais très formelles, avec des structures et des titres basés sur des jeux de mots complexes et des paradoxes ; parmi leurs œuvres scéniques figurent Desert Equations (1984), Azax/Attra (1985),Von Sabbah, Ghost of the Assassin (NY, 1988) et X-Isle Isle X (1989). Ils ont également collaboré à un enregistrement, Abstract Quotients (1984).

L'instant musical:



Je reviendrai sur ce compositeur lors de la réécoute de l'album que j'ai de lui et que je connais, en fait, depuis longtemps, 1992 pour être précis.

L'Atlantide, un film de Bob Swaim, une B.O. de Richard Horowitz:

L'Atlantide est un film franco-italien réalisé par Bob Swaim, sorti en 1992.

Synopsis: Un ancien officier de la légion étrangère, Morhange, part à la recherche de son ami Saint Avit perdu dans le désert du Sahara, duquel il reçoit un étrange dessin gravé d'un symbole en forme de croix et du nom « Antinea ». Dans sa quête, il découvre une ville en ruines habitée par un peuple inconnu, où règne Antinea, mystérieuse et séduisante reine d'une ancienne dynastie.



Sur l'album, la musique de Richard Horowitz s'étale sur une durée qui dépasse les 70 minutes, ce qui n'est pas rien. Si avec certaines bandes originales d'une qualité et d'une variété exceptionnelles, je ne ressens jamais le poids de la durée, je dois reconnaître que l'album tiré de la bande-son de L'Atlantide souffre d'un manque évident de consistance qui m'empêche de l'écouter en entier. Rien n'est plus fâcheux qu'un album qui incite l'auditeur à regarder sa montre... Ce qui est formidable dans cette B.O. se résume trop strictement à son thème principal qui, heureusement, bénéficie quand même de trois reprises, la troisième n'invitant uniquement les cordes, la première et troisième expositions s'agrémentant de la voix magnifique de Sussan Deihim, de la flûte "Ney", du tar perse et des percussions dans une forme d'expression intense et la seconde dans un registre plus doux et plus sensuel. Hormis ces quelques points positifs, les parties plus atmosphériques, dans lesquelles l'électronique devient souvent la couleur dominante, sont malheureusement beaucoup plus inégales, ne tiennent pas les promesses d'un thème principal aussi poignant et porteur d'une certaine beauté orientale. Disons que j'arrive à en extraire une trentaine de minutes relativement délectables. Ce n'est déjà pas si mal et surtout bien suffisant.

Votre analyse de l'album tiré de la bande-son de "L'Atlantide" de Richard Horowitz est détaillée et perspicace. La durée d'un album peut jouer un rôle important dans l'appréciation de l'œuvre musicale, et il est compréhensible que vous ayez ressenti un manque de consistance dans cette bande-son.
Cependant, vous avez noté que les parties plus atmosphériques, où l'électronique domine, ne sont pas aussi cohérentes et ne parviennent pas à maintenir le niveau d'émotion et de beauté orientale du thème.
Il est encourageant de voir que vous avez pu apprécier une trentaine de minutes relativement délectables dans l'ensemble, ce qui témoigne de la présence de moments musicaux réussis malgré les inégalités.
Chaque auditeur a des préférences et des sensibilités différentes, et il est normal de ressentir une connexion plus forte avec certains passages de l'album que d'autres.