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 Casimir Oberfeld (1903-1945)

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joachim
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joachim

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Casimir Oberfeld (1903-1945) Empty
MessageSujet: Casimir Oberfeld (1903-1945)   Casimir Oberfeld (1903-1945) Empty2022-12-27, 12:43

Casimir Oberfeld, né à Łódź en Pologne le 16 novembre 1903 et mort en janvier 1945 lors d'une marche de la mort entre le camp d'extermination d'Auschwitz et Přelouč (aujourd'hui en Tchéquie), est un compositeur, installé en France, célèbre pour avoir écrit des chansons à succès pendant les années folles, des musiques d'opérettes et des musiques de films.

Casimir Georges Oberfeld, né Kazimierz Jerzy Oberfeld, est le fils de Roman Oberfeld, banquier d'origine juive, et d'Olga Heryng, poétesse de religion chrétienne.

Déjà à l'école, le jeune Casimir monte des revues musicales de fin d'année. Installé en France, Casimir Oberfeld compose la musique de chansons à succès de style humoristique comme À Paname un soir pour Alibert, C'est pour mon papa pour Georges Milton, avec, entre autres, les paroliers René Pujol, Jean Manse, Charles-Louis Pothier, Albert Willemetz, Émile Audiffred (avec lequel il fait aussi des opérettes). Ses premiers succès datent de 1924. En novembre 1931, il s'installe définitivement en France. À Paris, il obtient ses plus grands succès, parfois sous le nom de Georges Grandchamp. Après avoir émigré en France, il achève ses chansons en polonais pour les publier comme des « succès étrangers ».

Il compose pour des artistes célèbres comme Fernandel et Mistinguett. Il écrit La femme est faite pour l'homme, pour Arletty en 1932, puis C'est vrai pour Mistinguett en 1933. En 1939, deux chansons à succès assoient définitivement sa renommée. Félicie aussi, popularisée par Fernandel, et Paris sera toujours Paris pour Maurice Chevalier.

Il compose des opérettes, comme La Pouponnière (1932), Cœurs en rodage (1935), La Margoton du bataillon (1937, adaptation d'un film de 1933) — dont un des airs a sans doute « inspiré » deux plagiaires, André Montagard et Charles Courtioux, pour accompagner l’hymne officieux du régime de Vichy, Maréchal, nous voilà ! — et Le Rosier de Madame Husson (1937).

Alors que le cinéma devient parlant, il signe la musique d'une soixantaine de films dont Un de la légion (1936), Barnabé (1938), Le Schpountz (1938), Raphaël le tatoué (1938), Fric-Frac (1939), etc.

Il écrit de la musique de revues, de la musique religieuse, des chansons pour virtuose du piano, de nombreux tangos, foxtrot, blues, charleston, rumba, java, des marches, one-step et paso doble. Il compose des sérénades, intermezzos et deux symphonies : Danse de Paulette et Roland et Misterioso Concon (1939). En 1938, Casimir Oberfeld compose même une conga, nouveau rythme en vogue, La Conga.

Le 24 mars 1939, Oberfeld reçoit le statut de membre effectif de l'association SACEM.

Pendant la « drôle de guerre », Casimir Oberfeld, écrit pour Fernandel au Théâtre aux armées, la musique de Francine, chanson très engagée contre la propagande allemande.

En 1941, il s'installe à Marseille où il rejoint Fernandel pour lui faire encore quelques chansons (ex : Les Jours sans). Pour sa sécurité, il fait signer ses musiques de chansons par des compositeurs « aryens ». En 1942, les lois antisémites de Vichy et l'invasion de la zone libre par les Allemands l'obligent à se réfugier à Nice, alors occupée par l'Italie, réputée plus clémente. Cette même année, nait son fils naturel, Grégoire Dunant. Il a un fils naturel, Grégoire, qu'il a eu d'Élisabeth de Donici (sœur d'Olga-Anna de Donici, épouse de Georges Oltramare), qui avait épousé Paul Dunant, lequel lui avait donné son nom.

Il est compositeur et pianiste des studios de la Victorine. En septembre 1943, après le débarquement allié en Sicile, à l'armistice entre le Royaume d'Italie et les Alliés, l'armée italienne évacue la région de Nice et est aussitôt remplacée par les Allemands.

Lors d'une rafle de grande envergure, Oberfeld est arrêté et transféré en train le 3 décembre 1943 au camp de Drancy, en région parisienne. Sa dernière adresse est : Hôtel Royal, 23 Promenade des Anglais, à Nice.

Déporté à Auschwitz le 17 décembre 1943 par le convoi no 63, il y survit un certain temps en tant que musicien dans l'orchestre du camp. En janvier 1945, devant l'avancée des troupes soviétiques, les SS évacuent par train les hommes encore valides dans ce qui sera appelé les marches de la mort. Comme la plupart des prisonniers, Casimir Oberfeld y meurt de froid, à 41 ans. Son corps et celui de huit autres victimes sont déchargés le 24 janvier dans la gare de Přelouč (district de Pardubice), et sont enterrés dans la partie juive du cimetière catholique. L'identification d'Oberfeld a lieu plus tard en raison du numéro tatoué sur son bras.

En 2011, Grégoire Dunant retrouve la sépulture de son père à Přelouč et, le 29 juin 2016, les restes de Casimir Oberfeld sont réinhumés dans le cimetière de Montmartre (31e division). La tombe de Přelouč est toujours visible.


Opérettes

1932 : La Pouponnière, opérette en 3 actes, livret de René Pujol, Charles-Louis Pothier et Albert Willemetz, Paris, Bouffes-Parisiens.
1935 : Cœurs en rodage, opérette en 3 actes, livret de Max Eddy et Jacques Darrieux, Paris, Folies-Wagram.
1937 : Mon oncle Alex, opérette en 3 actes, livret de Jacques Darrieux et Camille François, Paris, Trianon Lyrique.
1937 : Le Rosier de Madame Husson, opérette, livret de Louis Verneuil et Jean Manse, Paris, théâtre de la Porte-Saint-Martin.
1938 : La Margoton du bataillon, opérette, livret d'André Mouëzy-Éon, Jacques Darmont et René Pujol, Paris, théâtre de la Porte-St-Martin.
1938 : La Féerie blanche, revue opérette, livret de Louis Verneuil, lyrics André Hornez, Paris, théâtre Mogador.


Musiques de film

1930 : Méphisto de Henri Debain et Georges Vinter
1930 : Le Roi des resquilleurs de Pierre Colombier
1931 : Un homme en habit de René Guissart
1931 : Y'en a pas deux comme Angélique de Roger Lion
1931 : La Femme de mes rêves de Jean Bertin
1931 : Allô... Allô... de Roger Lion
1932 : Le Rosier de madame Husson de Dominique Bernard-Deschamps
1932 : Conduisez-moi Madame de Herbert Selpin
1932 : Le Triangle de feu d'Edmond T. Gréville et Johannes Guter
1932 : Mimi Pandore de Roger Capellani
1933 : La Margoton du bataillon de Jacques Darmont
1934 : L'École des contribuables de René Guissart
1934 : Bouboule Ier, roi nègre de Léon Mathot
1934 : On a trouvé une femme nue, de Léo Joannon
1935 : Ferdinand le noceur de René Sti
1935 : Le Bébé de l'escadron de René Sti
1935 : Lune de miel de Pierre-Jean Ducis
1936 : Train de plaisir de Léo Joannon
1936 : Rigolboche de Christian-Jaque
1936 : Œil de lynx, détective de Pierre-Jean Ducis
1936 : On ne roule pas Antoinette de Paul Madeux
1936 : Un de la légion de Christian-Jaque
1936 : Le Mari rêvé de Roger Capellani
1936 : Avec le sourire de Maurice Tourneur
1936 : La Petite Dame du wagon-lit de Maurice Cammage
1936 : Prête-moi ta femme de Maurice Cammage
1937 : Les Maris de ma femme de Maurice Cammage
1937 : Le Porte-veine d'André Berthomieu
1937 : Les Dégourdis de la 11e de Christian-Jaque
1937 : Salonique, nid d'espions8 de Georg Wilhelm Pabst
1937 : Vous n'avez rien à déclarer ? de Léo Joannon
1938 : Le Dompteur de Pierre Colombier
1938 : Êtes-vous jalouse ? de Henri Chomette
1938 : Le Schpountz de Marcel Pagnol
1938 : Une de la cavalerie de Maurice Cammage
1938 : Vacances payées de Maurice Cammage
1938 : Barnabé d'Alexandre Esway
1938 : Ernest le rebelle de Christian-Jaque
1938 : Tricoche et Cacolet de Pierre Colombier
1939 : Fric-Frac de Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara
1939 : Les Cinq Sous de Lavarède de Maurice Cammage
1939 : Le Chasseur de chez Maxim's de Maurice Cammage
1939 : Le Paradis des voleurs de Lucien-Charles Marsoudet
1939 : Raphaël le tatoué de Christian-Jaque
1940 : Monsieur Hector de Maurice Cammage


Compositeur de chansons devenues très célèbres (voir ci-dessus), il a aussi composé quelques œuvres "sérieuses", dont 2 symphonies, mais on ne trouve rien sur Youtube.

Voici donc la Margotton du Bataillon, tirée de la musique du film.



https://www.youtube.com/watch?v=qBZZTaERTcI

La musique de cette chanson, paradoxalement, a été utilisée en plagia pour l'hymne de Pétain "Maréchal nous voilà" sur des paroles d'André Montagard et Charles Courtioux.
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