Giovanni Battista Casali (v.1715-1792)

Giovanni Battista Casali (Rome, vers 1715 - Rome, 6 juillet 1792) est un compositeur italien.

En 1740, grâce à l'appui du Padre Martini (avec qui il a entretenu une correspondance), il a été admis à l'Accademia Filarmonica di Bologna et en 1745 il a été assistant de Girolamo Chiti, maître de chapelle de Saint-Jean de Latran à Rome, auquel il a succédé le 4 septembre 1759, poste qu'il a occupé jusqu'à sa mort (bien qu'il ressort des comptes de la basilique qu'il a pris sa retraite à partir d'août 1791). Il était également membre de la Congregazione dei musici di Santa Cecilia à Rome, où il a servi comme examinateur et où dans les années 1752-3, 1760-1, 1771-2 et 1779 à 1791 il a occupé le poste de Guardiano della sezione dei maestri Compositori.

De 1754 jusqu'à sa mort, il était également maître de chapelle de l'église de Santa Maria in Vallicella. À sa mort, survenue en juillet 1792, le poste qu'il avait à Saint-Jean-de-Latran a été occupé par Pasquale Anfossi. Parmi ses élèves, on peut citer le compositeur français André Grétry qui a étudié avec Casali pendant deux ans.

Casali a beaucoup écrit dans le style contrapuntique strict de l'école romaine, mais a également utilisé le style concertant moderne avec des lignes de colorature virtuoses et une écriture homophonique, et souvent avec un accompagnement instrumental. Burney, qui entendit son oratorio Abigail (1770) à Rome, qualifia cette musique de «lieu commun, car bien qu'elle ne puisse se vanter d'aucune nouvelle mélodie ou modulation, elle n'avait rien de vulgaire en elle». Cette remarque est peut-être à l'origine du jugement de Fétis selon lequel Casali "avait peu d'invention, mais son style était très pur". Grétry, qui fut l'élève de Casali pendant deux ans, loua son enseignement du contrepoint et l'appela l'un des plus célèbres maestri di cappella de Rome.

Les compositions de Casali, principalement sacrées, se trouvent en grand nombre dans les archives de l'église, surtout à S Giovanni in Laterano, Rome. Ses oratorios romains ont suivi le style de l'opéra seria du milieu du XVIIIe siècle, qui a conservé l'aria da capo. Au cours de son long mandat, il est devenu l'un des compositeurs italiens de musique sacrée les plus connus de son temps.


Œuvres

Opéras

Candaspe (Campaspe) regina de' Sciti (dramma per musica, livret de Bartolomeo Vitturi, 1740, Venise)
La costanza vincitrice (dramma per musica, 1740, San Giovanni in Persicato)
Il Bajazette (opéra, livret de Agostino Piovene, 1741, Rimini)
La lavandarina (intermezzo, livret de A. Lungi, 1746, Rome)
Le furbarie di Bruscolo Trasteverino (intermezzo, 1747, Rome)
La finta merciaia (tedesca) (intermezzo, 1747, Rome)
L'impazzito (intermezzo, livret de G. Aureli, 1748, Rome)
Antigona (dramma per musica, livret de Gaetano Roccaforte, 1752, Turin)
Arianna e Teseo (perdu)
Arie per Endimione (livret de Pietro Metastasio)


Oratorios

Santa Fermina (1748, Rome)
Per la festività dell'assunzione di Maria Vergine (1753, Rome)
La natività della Vergine (1754, Foligno)
Il roveto di Mosè (1755, Rome)
La pazienza ricompensata negli avvenimenti di Tobia (1761, Bologne)
La benedizione di Giacobbe (1761, Rome)
Salomone re d'Israele (1770, Rome)
Pastorale per il Santissimo Natale (1770, Rome)
Abigail (1770; perdu)
Componimento dramamtico per la festività del Santo Natale (1773, Rome)
Componimento sacro per la festa di San Filippo Neri (1773)
L'adorazione de magi (Rome)


Autres œuvres sacrées

environ 25 messes pour 4-5 voix et 8-9 voix
Missa sine nomine en sol majeur à 4 voix et orgue ad libitum
Messa pastorale
plus de 150 antiennes pour 1-4 voix
environ 60 psaumes pour 4-8 voix
environ 110 graduels pour 2 voix
plus de 90 offertoires
Litanies
environ 10 Magnificats pour 4-9 voix
43 hymnes
plus de 20 motets
Plusieurs cantates, suites, alléluias et répons
Tantum ergo
des œuvres sacrées mineures




https://www.youtube.com/watch?v=7VvS0jewdF8

Confitebor tibi Domine, pour soprano solo, chœur et orgue

Interprètes: Vocal Ensemble Herz Jesu, Münster

Considérations (source : https://www.treccani.it/enciclopedia/giovanni-battista-casali_(Dizionario-Biografico)

Casali était un savant musicien, beaucoup plus enclin à la composition vocale sacrée qu'à la profane, sensible à l'influence du style polychoral qui eut à Rome, au siècle précédent, des représentants distingués comme Orazio Benevoli et Virgilio Mazzocchi et leur école, et également intéressé par la grande tradition polyphonique palestrinienne, qu'il a profondément assimilée, comme en témoignent ses nombreuses compositions a cappella.

Comme Cannicciari, mort en 1744 mais resté longtemps un exemple illustre, Casali a également essayé de concilier la tradition polyphonique sacrée de l'école romaine dans une synthèse personnelle avec les nouvelles orientations musicales, adoptant le style concertant et polychoral et introduisant le l'orgue et l'orchestre dans les compositions les plus exigeantes.
Dans nombre de ses œuvres, l'homophonie alterne avec des voix de concertato et de soliste, souvent virtuosement riches en fioritures, avec des épisodes contrapuntiques élaborés avec une grande habileté. De nombreuses compositions de Casali, qui jouissaient d'une notoriété modérée parmi les contemporains, sont devenues partie intégrante de la célèbre bibliothèque de musique sacrée de l'abbé Fortunato Santini.

Parmi les vocaux, on retiendra le Beatus vir et les trois Dixit à 4 voix, le Dixit à 9 voix, les deux Confitebor pour soprano, contralto et chœur, les quatre messes à 4 voix, le Lauda Ierusalem à 8 voix, le Confitebor à 4 voix concertées ; parmi ceux pour voix et instruments le Credo pour 4 voix avec violon, alto obligate, hautbois, trompette, cors ad libitum, le Veni Creator pour 4 voix avec violon, altos, hautbois, cor et orgue, le motet Fuge o misera colomba, un chant solo avec violon, les psaumes : Dixit Dominus à 4 voix avec violon, hautbois, trompette, cor et basse, et In virtute tua, à 4 voix avec violoncelle, les quatre litanies à 4 voix avec orchestre et orgue. De Casali il faut aussi mentionner les nombreuses offertoires et graduels écrits pour toutes les fêtes de l'année liturgique, pour 2, 3 ou 4 voix et orgue.

Casali a également composé de nombreux mélodrames et oratorios, dans lesquels son écriture musicale tend à être simple et claire, pleine de mélodies chantables et de rythmes caractéristiques ou populaires et dépourvue de raffinements harmoniques.
Dans le cadre de la musique dramatique, le style peu original et imaginatif n'a pas permis à Casali d'émerger dans la pléiade des compositeurs mineurs de l'époque avec une œuvre particulièrement heureuse. Ses œuvres sont connues : Candaspe regina de' Sciti (livret de B. Vitturi, Venise, Teatro S. Angelo, Carnaval 1740) ; La costanza vincitrice (livret anon., San Giovanni in Persiceto, Accademia dei Candidi Uniti, 1740) ; Bajazette (livret de A. Piovene, Rimini, Teatro Pubblico, 1741) ; La lavanderina (intermezzo, livret de A. Lungi, Rome, Teatro Valle, Carnaval 1746) ; Le furberie di Bruscolo trasteverino (intermezzo, Roma, teatro della Pace, carnevale 1747); La finta merciaia (intermezzo in 2 parti, Roma, teatro Valle, carnevale 1747); L'impazzito (libretto di G. Aureli, Roma, teatro Valle, carnevale 1748); Antigona (libretto di G. Roccaforte, Torino, teatro Regio, carnevale 1752).


Les oratorios étaient mieux connus et appréciés que les mélodrames. Rappelons-nous : S. Firmina (Roma 1748); Per la festività della Assunzione di Maria Vergine (ibid. 1753); Il Roveto di Mosè (ibid. 1755); La pazienza ricompensata negli avvenimenti di Tobia (Bologna 1761); Salomone re d'Israele (Roma 1770); Pastorale per il SS. Natale (ibid. 1770); Componimento, drammatico per la festività del S. Natale (ibid. 1773); La benedizione di Giacobbe (Roma 1774). Ce dernier oratorio, la Componimento drammatico per la festività del S. Natale et l'opéra Candaspe furent très réussis et longtemps restés dans les mémoires.

Casali était également un pédagogue apprécié et reconnu, mais enclin à valoriser chez ses élèves les connaissances scolaires de l'harmonie, du contrepoint et des formes musicales traditionnelles plus que l'imagination et la liberté inventive.

Dans les années où il a occupé le poste de gardien de la section des maîtres compositeurs de la Congrégation des musiciens de S. Cecilia, Casali était un examinateur exigeant et sévère des aspirants universitaires, parmi lesquels on se souvient de Quagliati, et a joué un rôle de premier plan. dans la culture musicale romaine.



https://www.youtube.com/watch?v=gUaLZerM4P0

Scapulis suis, offertoire pour le premier dimanche de carême