Johannes GALLICULUS (Alectorius) (v 1490 - v 1550)

Johannes Galliculus (Alectorius, Hähnel, Hennel) (ca. 1490 à Dresde; ca. 1550 à Leipzig) est un compositeur et théoricien allemand.

On sait peu sur sa vie, il était inscrit en 1505 sous le nom de Hennel à l'Université de Leipzig où il resta probablement actif après cette date. Vers 1520, il se tourna vers la pensée de Martin Luther et se tint en relation avec le cercle du théoricien de la musique et imprimeur, Georg Rhau. C'est au sein de ce groupe qu'apparurent des compositions et des collections de musique imprimées.

Outre ses travaux théoriques, où il se prononce pour l'adaptation de la messe en latin et en faveur des exigences musicales de la Réforme, il a écrit deux messes, des motets, un Magnificat et autres compositions sacrées. Sa « Passion selon saint Marc » est une œuvre importante du début de la musique protestante allemande. Il est considéré comme le successeur de Heinrich Isaac.

De 1520 à 1525, nommé Thomaskantor (maître de chapelle) de l'église Saint-Thomas de Leipzig, il dirigea donc le Thomanerchor (le chœur de cette église).

Œuvres

• Passio Domino nostri Jesu Christi, 4vv, 1538
  
• Mass Christ ist erstanden 4vv, 1539
  
• Aliud officium Paschale, 4vv, 1539
  
• Proprium mass for Christmas, 4vv, 1545
  
• Magnificat quarti toni, 4vv,
  
• Magnificat quinti toni, 4vv
  
• Magnificat septimi toni, 4vv
  
• Motets, 4vv:
  
  • Ave vivens, hostie
    
  • Cavete a scribis
    
  • Christus resurgens
    
  • Duo homines ascenderunt
    
  • Immunem semper
    
  • In cathedra Moysi
    
  • In natali
    
  • Non ex operibus
    
  • Venite post me
    
  
  
  
• Psaume. Quare fremuerunt gentes, 4vv
  

III. Joseph Is Well Married: Magnificat quinti toni

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Un peu plus de précisions sur Wiki allemand (où l'on apprend que Galliculus est tout simplement la traduction latinisée de Hennel ou Hähnen)

En 1505, un Johannes Hennel de Dreßden s'inscrit à l'Université de Leipzig pour étudier. Puisque le nom Galliculus est la forme latinisée de Hennel ou Hähnen - qui signifie "les poules ou gallinacées" en français -, cet étudiant est très probablement identique au compositeur. De plus, son année de naissance se situe vers 1490. Sinon, on ne sait presque rien de sa vie.
L'humaniste de Leipzig Christoph Hegendorf note dans ses publications que Johannes Galliculus a travaillé comme musicien à Leipzig vers 1520 et après. Dans son écriture Encomium sobrietatis (publié à Leipzig en 1521), il décrit Galliculus comme son ami, avec l'éditeur de Wittenberg Georg Rhau ; dans Encomium somni, publié la même année, Hegendorf le loue avec les mots « homo in componendis cantilenis ingenio foecundissimo » (« un homme avec un esprit des plus fertiles dans la composition des voix »). Le petit manuel Isagoge de compositione cantus de Johannes Galliculus a également été publié à Leipzig en 1520. Il n'y a aucune information sur sa vie future, pas même sur l'heure et le lieu de sa mort.
En l'absence d'autres informations, les historiens de la musique supposent provisoirement que Leipzig est la ville où il est mort.

Œuvres

Plusieurs œuvres de Galliculus sont apparues dans les estampes collectives de Rhaus. Certaines compositions ont été transmises sous forme manuscrite, d'autres se trouvent dans d'autres collections, comme le Novum et insigne opus musicum (Hans Ott, 1537), le Tomus primus psalmorum selectorum (Johannes Petreius, 1538) et le Vetera nova carmina sacra (Wolfgang Figulus, 1575). Grâce à sa collaboration avec Georg Rhau, Galliculus occupe une place importante dans la musique d'église latine du début de la Réforme. En particulier, la première des deux messes de Pâques, dans laquelle le chant "Christ es erstanden - Le Christ est érigé" est traité, peut être décrite comme une innovation prononcée sous cette forme.
Tout aussi significatif est son "Passio Domini nostri Jesu Christi secundum Marcum", qui n'est en fait pas une Passion selon Saint-Marc, mais un résumé de l'histoire de la passion selon les quatre évangélistes.
Son style de composition est plutôt conservateur et s'inscrit dans la tradition du successeur d'Heinrich Isaac, mais la variété de ses formes musicales est typique de la pratique compositionnelle allemande de son époque : la technique traditionnelle du cantus firmus et une nouvelle imitation approfondie sont également représentées dans ses mouvements, telles que des sections mélismatiques plus longues et des parties déclamées de manière homophonique. À certains endroits, il montre également les notations dites du Diskant-Tenor-Teknik, qui s'épanouit plus tard. La popularité des compositions de Johannes Galliculus se reflète également dans le grand nombre de leurs copies du XVIe siècle.

Le Compendium Isagoge de Galliculus contient une introduction à la théorie de la composition et traite des consonances et des dissonances, des clauses formelles, des harmonies à trois, quatre et plusieurs voix ainsi que de l'utilisation des silences. Ce contenu correspond pour l'essentiel à la théorie de la composition du 4e livre de Musicae activae micrologus d'Andreas Ornitoparchus (vers 1490 – après 1530), publié à Leipzig en 1517 ; les idées des deux œuvres remontent finalement au théoricien italien de la musique Franchinus Gaffurius. Dans le cas de Galliculus, cependant, le matériel est bien mieux présenté ; En 1553, son manuel avait connu six éditions, dont deux avaient le titre Libellus de compositione cantus.




https://www.youtube.com/watch?v=QP7dS9Cr6kA

Motet Christus Resurgens a 4 pour le jour de Pâques

Merci pour ce complément d'information.

J'aime beaucoup la vidéo envoyée, cette musique finalement assez complexe et qui commence à s'émanciper du grégorien pur.
J'aimerais chanter ça, mais en écoutant bien, ce n'est pas si simple sur le plan harmonique, car beaucoup de ruptures de ton et une ligne mélodique très continue mais complexe.
Merci pour cette découverte , Messieurs.