Juan José Landaeta (1780-1814)

Juan José Alejandro Landaeta Arévalo est né le 10 mars 1780 à Caracas, Venezuela. Selon l'historien José Domingo Díaz, Landaeta est mort à Caracas à la suite du tremblement de terre du 26 mars 1812, mais d'autres sources affirment qu'il a été abattu par José Tomás Boves le 10 décembre 1814 à Cumaná, alors qu'il accompagnait El Libertador Simon Bolivar dans l'émigration vers l'Orient.

Il était un célèbre compositeur vénézuélien. La paternité de la musique de l'hymne national du Venezuela, Gloria al Bravo Pueblo (1810), que le président Antonio Guzmán Blanco a décrété en 1881 hymne national, lui est attribué avec une quasi certitude bien que d'autres l'attribuent à Lino Gallardo.

Ses parents, Juan José Landaeta et María Candelaria Arévalo étaient des métis libres. il étudie la musique avec Juan Manuel Olivares à l'école de "Padre Sojo" (Pedro Palacios y Sojo 1739-1799, célèbre professeur de musique vénézuélien), composant plusieurs chants patriotiques ainsi que des œuvres religieuses. Il a conçu une école de premières lettres pour l'éducation des métis libres qui a obtenu le soutien du conseil municipal, mais il y a des doutes sur sa réalisation.

Le 16 janvier 1808, il épousa María de Merced Gallegos, fille de José Francisco et María Josefa Abreu (métis libres), à Caracas.

Dès le début de la révolution, il avait des sympathies pour la cause de l'indépendance. C'est ainsi qu'il fut vu parmi les conspirateurs du 19 avril 1810. Cette passion révolutionnaire l'amena à composer plusieurs chants patriotiques, dont un à l'occasion de l'installation du premier congrès du Venezuela en 1811. Les paroles commençaient par la phrase Gloria, Americanos.

Dès la chute de la première République, il fut persécuté et fait prisonnier par les royalistes, parvenant à sortir du cachot en 1813 avec l'arrivée de Simón Bolívar à Caracas, devant fuir avec l'émigration vers l'Est en 1814, mais il a été capturé par Boves cette même année à Cumaná et, selon certaines sources, il a été abattu par celui-ci.


Œuvres

Tantum ergo (1798), composé avec son fils Francisco José Velásquez
Bénédictus (1799)
Salve Regina (1800)
Benedictus et pésame a la Virgen
Ave Maris Stella
Gloria al Bravo Pueblo (1810)
Gloria Americanos (1811)


Salve Regina



https://www.youtube.com/watch?v=wVlvOxIvXxg


Gloria Americanos



https://www.youtube.com/watch?v=L-SlJLMf90U


Commentaire

Dans le tourbillon de la guerre et de la mort, toute chanson patriotique que Landaeta pouvait composer était perdue. Sauf pour "Gloria, Americanos", qui a été ressuscité en 1828 par José María Isaza, également musicien patriote, utilisant sa mémoire, il a donc dû le connaître et l'interpréter. Et bien qu'il aurait ajouté quelques éléments et détails de son cru, le respect pour feu Landaeta suffit à penser qu'il s'est efforcé d'être le plus fidèle possible.

Il a été composé exclusivement pour l'installation du Congrès du Venezuela, auquel ont participé des musiciens de renom tels que Cayetano Carreño et Lino Gallardo. Cet organe législatif était le plus ancien d'Amérique du Sud et le deuxième de tout le continent, et déclarera l'indépendance du pays quelques mois plus tard.

Malheureusement, il ne reste que les parties orchestrales. Les parties de chœur, qui auraient laissé une trace du texte, ont été perdues.