Alexander Ritter (1833-1896)

Alexander Sascha Ritter (7 juin 1833 - 12 avril 1896) était un compositeur et violoniste allemand.

Il est né à Narva, en Estonie. A l'âge de huit ans, il vient avec ses parents à Dresde, où il reçoit des cours de violon de François Schubert. Plus tard, il étudie au Conservatoire de Leipzig.

Il a étudié à Francfort-sur-le-Main avec Joachim Raff. En 1854, il épouse la nièce de Wagner, Franziska (1829-1895). Ils eurent une fille Hertha, qui devint en 1902 l'épouse du compositeur autrichien Siegmund von Hausegger. Ce mariage le rendait non seulement musicalement wagnérien, mais aussi lié à sa famille. Il obtint un poste à la Hofkapel de Franz Liszt à Weimar puis fut maître de théâtre à Stettin entre 1856 et 1858. En 1875, il s'installe à Würzburg, où il a créé une entreprise de musique en 1875. En 1882 il rejoint l'orchestre de Hans von Bülow à Meiningen : Von Bülow avait étudié avec Schubert comme Ritter. En 1886, Ritter s'installe à Munich, où il meurt le 12 avril 1896, dix mois après la mort de sa femme.

Il a également marqué de son empreinte les œuvres de Ludwig Thuille et de Richard Strauss : pour Thuille, il a écrit le livret de son premier opéra, Theuerdank (qui ne sera créé qu'après la mort de Ritter), et pour Strauss, il a écrit le poème de  Tod und Verklärung, une pièce déjà achevée à ce moment-là. Grâce à Ritter, Thuille et Strauss étaient entrés en contact avec la nouvelle école allemande, pour laquelle Ritter était ardemment engagé. Strauss a également dirigé les premières de ses deux opéras à Weimar, Der faule Hans et Wem die Krone? .

Ritter a eu une forte influence sur le style de Richard Strauss. Il l'a persuadé d'abandonner le style conservateur de sa jeunesse et de commencer à écrire des poèmes symphoniques ; il a également présenté à Strauss les essais de Richard Wagner et les écrits de Schopenhauer. Il a encouragé Strauss à écrire son premier opéra Guntram, mais a été profondément déçu par la version finale du livret, que Ritter considérait comme un rejet des idéaux schopenhaueriens-chrétiens.

Il a écrit deux opéras en un acte : Der faule Hans (1876-1878), et Wem die Krone? (1888-1890), 58 Lieder, une valse symphonique "Olaf's Hochzeitsreigen" op. 22  et une fantaisie symphonique "Sursum Corda" op. 23, ainsi que de la musique de chambre et poèmes symphoniques, mais dont aucun n'a été conservé au répertoire.


Œuvres par opus

Op. 1 Quatuor à cordes en ut mineur Fritzsch 1872
Op. 2. Schlichte Weisen. 5 Gedichte von Felix Dahn Leipzig, Siegel 1872.
Du mein edles Blümlein. Allem, was da Lust auf Erden bringet. Bei dir muss ich mich aller Kunst. Wer da sicht die Augen dein. O Gott, wie wollt’ ich singen.
Op. 3 5 Charakterstücke pour violon et orgue 1873
Op. 4 Liebesnachte, 11 Lieder und Duets für Sopran und baryton mit pianoforte Mainz Schott 1874
Op. 4. No. 12. „Wohl bin ich nur ein Ton“ f. achtstimm. gem. Chor. Mainz, Schott. 1892.
Op. 5. Sechs Gesänge f. 1 Singst. m. Pfte. Dresden, Ries 1881.
No. 1. „Ich möcht’ ein Lied dir weih’n“. No. 2. Neid der Sehnsucht: „Die Bäche rauschen“. No. 3. Nie zurück: „Als der Cherub aus dem Paradies“. No 4. Gebet: „Die du über die Sterne weg“. No. 5. Zweierlei Vögel: „Strichvogel Reflexion“. No. 6. Möwe: „Einsame Möwe“!
Op. 6. Drei Lieder f. 1 Singst. m. Pfte. Leipzig, Forberg. 1881.
No. 1. Liebes-Jubel: „Tritt einmal Liebe noch“. – 2. Meine Rose: „Dem holden Lenzgeschmeide“. – 3. Die Wundervolle: „O würdest du nur selbst versteh’n“.
Op. 7. Zum 4. Mai. Drei Lieder f. 1 Singst. m. Pfte. No. 3. „In Lust und Schmerzen“. Leipzig, Forberg. 1886.
Op.8 Belsazar, Lied (Heinrich Heine)
Op.9 Drei kleine Lieder
Op. 10 3 Lieder
Op. 11
Op. 12 3 Gesange Leipzig Fritzsch
Op. 13
Op. 14 3 Fantasien Pf Harm v/vc Berlin Simon
Op. 15
Op. 16. Fünf Gedichte f. 1 Singst. m. Pfte. München, Aibl. 1891.
No. 1. Verschlung’ne Wurzeln: „Ein höchstes Glück, das uns versagt hienieden“. No. 2. Nimm’s mit: „Wenn Glück auf dich hernieder glitt“. No. 3. Treue: „Deingedenken lebt in Liedern fort“. No. 4. Mit einem Strauss: „Könnt’ ich die schönsten Sträusse winden“. No. 5. „Buntes Treiben, wirre Welt“.
Op. 17 2 Gedichte Lenau München, Aibl
Op. 18. „Benedictus qui venit in nomine Domini“ f. 1 Singst. m. Org. od. Pfte. München, Aibl 1891.
Op. 19 Primula veris, zwei Gedichte von Nikolaus Lenau Aibl 1892
Op. 20 5 Lieder Leipzig, Siegel
Op. 21 5 Lieder Leipzig Fritzsch
Op. 22 Olaf's Hochzeitreigen valse symphonique pour grand orchestre München, Aibl 1896
Op. 23 Sursum Corda, fantaisie symphonique pour Orchestre
Op. 24 Graf Walther und die Waldfrau, melodrame pour récitant et piano, texte Felix Dahn - Leipzig, Brockhaus


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Der faule Hans. Oper in 1 Akt. Leipzig, Kistner. 1886.
Wem die Krone? Oper in 1 Akt. München, Aibl. 1891.
Tonstück für Viola und piano Aibl 1901
Isolde's Liebestod von Richard wagner, für violin und piano Breitkopf 1909




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