Tu as bien fait de rajouter à l'écoute le concertino car c'est ce que je préfère même si l'Adagio n'est pas mal non plus. On sent bien en tout cas qu'il y a du caractère et du talent derrière tout ça. Il y a du mordant et de l'incisif dans ce Concertino, de l'intensité avec ce qu'il faut d'emphase. Merci pour cette découverte et, d'ailleurs, si j'avais écouté ce Concertino en aveugle, j'aurais aisément reconnu l'approche d'un compositeur du XXème siècle. J'aime le jeu tranchant et direct du violon, son rapport au piano. Je trouve que l'équilibre entre les deux instruments est bien senti. Puis il y a le caractère dramatico-romantique qui enveloppe complètement l'oeuvre ou plutôt l'étreint en profondeur: c'est assez émouvant et exaltant à la fois, dynamique et tendu, le violon garantissant par moments un peu d'introversion, celle qui arrive à me suspendre émotionnellement à un trait de lumière jusqu'à la conclusion que le piano, d'une douce mélancolie, réussit à attendrir.