A propos de la bande sonore de BUNUEL après l'âge d'or:
<<La bande sonore est aussi contradictoire que son personnage principal, Luis Bunuel - un monde quelque peu schizophrène qui passe de l'atonalisme à la musique tonale plus conventionnelle, et de la comédie de Fellini aux sons minimalistes. Le thème principal, Bunuel's Waltz, est une mélodie que nous entendons dans des contextes très différents, y compris l'air insouciant et arrogant de La edad de oro, la douleur de Laberinto et la comédie plus absurde de Cabras. Pour nous, il était très important que la mélodie puisse être reconnue indépendamment du contexte musical, car chacune de ces scènes explique quelque chose à propos de Bunuel, et nous voulions qu'elles partagent toutes le même ADN.>> Arturo Cardelus.
Comme je l'ai déjà stipulé sur ce forum, actuellement, dans le domaine de la musique de film, j'ai surtout focalisé mon attention sur deux compositeurs; Alexeï Aïgui et Grégoire Hetzel, parce que ce sont, dans l'absolu, ceux qui ont su me stimuler suffisamment par leur personnalité musicale. J'ai d'ailleurs découvert, pas plus tard qu'aujourd'hui, la musique qu'Alexeï Aïgui composa pour le film franco-japonais de Kore-Eda Hirokazu, La Vérité (2019). Puis, tout récemment, j'ai écouté deux B.O. inédites de Grégoire Hetzel composées pour les films de Cédric Anger; L'Avocat et Le Tueur. Néanmoins, ma curiosité s'est aussi exercée sur d'autres nouveaux créateurs oeuvrant pour l'image. Il y a eu ces dernières années un essor espagnol. Des personnalités musicales telles que Pascal Gaigne et Roque Banos me furent très stimulantes. Depuis, j'ai tenté Fernando Velazquez, Ivan Palomares, Sergio Pena, Marc Vaillo et Arturo Cardelus. J'aimerais entendre d'autres opus de Velasquez et Marc Vaillo, mais Arturo Cardelus est celui qui me stimule le plus pour l'instant, celui qui titille le mieux ma curiosité. Je trouve qu'il y a beaucoup de caractère et de beauté dans ce qu'il composa pour Bunuel après l'âge d'or, une musique un peu schizophrénique comme le dit son auteur, qui joue donc sur des effets contraires et sait véhiculer de très belles émotions dans des formes d'expression différentes. il y a dans cette B.O. ce que je recherche généralement dans la composition pour l'image. J'espère juste que j'aurai la possibilité d'écouter d'autres opus d'Arturo Cardelus, aussi bien dans le domaine du concert que dans celui de la musique de film, comme j'ai pu le faire avec Pascal Gaigne qui est plutôt bien servi du côté discographique...même si je l'ai délaissé ces derniers temps...c'est provisoire et je compte bien découvrir ce que j'ai laissé passer. Je m'en vais d'ailleurs écouter la musique du film, Le Pélican, d'un pas très jeune compositeur grec du nom de Panayotis Kalantzopoulos que je ne connaissais pas avant qu'il ne compose cette B.O., c'était en 2011.