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 Chostakovitch Symphonie n° 7 "Leningrad"

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joachim
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joachim

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Chostakovitch Symphonie n° 7 "Leningrad" Empty
MessageSujet: Chostakovitch Symphonie n° 7 "Leningrad"   Chostakovitch Symphonie n° 7 "Leningrad" Empty2019-07-22, 12:42

La symphonie no 7 en ut majeur, op. 60, fut composée par Dmitri Chostakovitch en décembre 1941, alors qu'il était évacué à Kouïbychev. La création fut assurée pendant la Seconde Guerre mondiale, le 5 mars 1942 au théâtre d'opéra et de ballet de Kouïbychev par l'orchestre du Bolchoï de Moscou sous la direction de Samuel Samossoud. La symphonie est dédiée à la ville de Léningrad.

Fait rare pour une symphonie de Chostakovitch, l'œuvre est rapidement devenue populaire dans le monde soviétique comme à l'Ouest. Ceci s'explique par l'objet même de la symphonie, qui exalte la résistance contre l'envahisseur allemand. Moins universelle après la guerre, la symphonie a plus récemment été analysée comme une œuvre antistalinienne. L'intention de Chostakovitch reste cependant floue, puisqu'elle dépend particulièrement de la date de début de composition de la symphonie, mal connue. C'est une symphonie très harmonieuse et très poétique, à la fois pleine d'espoir et pleine d'émotions.

On sait que la symphonie fut terminée le 27 décembre 1941. Des incertitudes demeurent cependant sur l'époque où Chostakovitch a commencé à travailler sur la partition, à Leningrad. Officiellement, la symphonie aurait été composée en réaction à l'invasion allemande, mais certains (comme Rostislav Dubinsky) pensent que le premier mouvement aurait déjà été terminé un an plus tôt.

"J'ai terminé il y a une heure la partition de deux mouvements d'une grande composition symphonique. Si je parviens à l'achever, si je parviens à terminer le troisième et le quatrième mouvement, alors peut-être je pourrais l'appeler ma septième symphonie. Pourquoi vous dis-je tout cela ? Pour que les auditeurs qui m'écoutent en ce moment sachent que la vie dans notre ville se poursuit normalement."

Le troisième mouvement fut terminé le 29 septembre avant que Chostakovitch et sa famille ne soient évacués vers Moscou, le 1er octobre 1941, au plus fort des combats. Ils se retirèrent ensuite à Kouïbychev (aujourd'hui Samara) le 22 octobre, où Chostakovitch achève la partition en deux mois.

La création de l'œuvre est assurée à Kouïbychev, le 5 mars 1942, par l'orchestre du Théâtre Bolchoï dirigé par Samuel Samossoud. Le concert est retransmis dans toute l'Union soviétique et, plus tard, en Occident. La création moscovite a lieu le 29 mars 1942 dans la salle aux colonnes du Palais des Unions. Pour l'occasion, l'orchestre du Bolchoï est renforcé par l'orchestre de la radio de l'Union.

La partition est ensuite transmise sur microfilms à l'Ouest, en camion via Téhéran, en voiture vers Le Caire, puis en bateau. Parvenue en avril 1942, l'œuvre est créée en Europe, d'abord pour la radio par Henry Wood et l'Orchestre philharmonique de Londres, à Londres, le 22 juin 1942, puis en concert lors des Proms, au royal Albert Hall. La première américaine est effectuée le 19 juin 1942 à New York.

L'Orchestre philharmonique de Léningrad, réfugié à Novossibirsk, y exécute l'œuvre le 9 juillet 1942 en présence de Chostakovitch (également venu assister aux répétitions), puis de nouveau les 11, 12 et 15 juillet. À Léningrad, ville à laquelle la symphonie est dédiée, la création est effectuée le 9 août 1942, alors que le siège dure toujours, par l'Orchestre de la radio de Léningrad (seul orchestre à être resté dans la ville pendant les hostilités), sous la direction de Carl Eliasberg. Pour cela, la partition est introduite de nuit au mois de mars, puis une équipe de copistes fabrique le matériel d'orchestre avant que les répétitions ne puissent commencer. Les membres de l'orchestre bénéficient de rations alimentaires supplémentaires, tandis que des musiciens supplémentaires sont recrutés parmi les soldats pour pallier l'absence des artistes, évacués ou morts.[réf. souhaitée] Pendant le concert, la musique de Chostakovitch, conçue comme une arme psychologique, est retransmise par haut-parleurs dans toute la ville pour être entendue de la population et des troupes ennemies. L'artillerie allemande tenta d’en perturber l’exécution mais fut réduite au silence par des tirs de contre-batterie soviétiques, à la joie des Léningradois.


La symphonie, la plus longue du compositeur (75 minutes), est composée de quatre mouvements :

Allegretto
Moderato (poco allegretto)
Adagio
Allegro non troppo

et est composée pour 3 flûtes (dont deux doublent à la manière d'un piccolo et d'une flûte alto), 2 hautbois, un cor anglais, 2 clarinettes, une petite clarinette, une clarinette basse, 2 bassons, un contrebasson, 8 cors, 6 trompettes, 6 trombones, un tuba, percussions (timbales, triangle, caisse claire, grosse caisse, cymbales, wood-blocks, tam-tam), xylophone, 2 harpes, piano et cordes (la partition prescrit un minimum de 16 premiers violons, 14 seconds violons, 12 altos, 10 violoncelles et 8 contrebasses).


La symphonie est surtout connue pour le thème dit "de l'invasion" (sous-titre n'étant cependant pas de Chostakovitch), de ce premier mouvement, une marche désinvolte de 18 mesures, accompagnée par un rythme répété à la caisse claire, est répété douze fois, de plus en plus fort, avec une exploitation de l'orchestre similaire à celle de Maurice Ravel dans le Boléro. Le thème de cette marche est adapté d'un motif enjoué de l’opérette La Veuve Joyeuse du compositeur autrichien Franz Lehar. La marche dure environ onze minutes, et est traditionnellement analysée comme une représentation de l'envahisseur. Plus récemment, certains chercheurs ont décrit la marche comme un symbole de la destruction interne de l'URSS, en notant que le thème est formé de fragments de thèmes populaires russes. Volkov avance que le début timide de la marche indique un changement insidieux autant que la violence de l'invasion nazie. Flora Litvinova, amie du compositeur, a également déclaré l'avoir entendu dire que son travail ne portait "pas seulement sur le fascisme, mais aussi sur notre système". La marche s'achève brutalement, balayée par un adagio de basson à l'ambiance funèbre. Cette musique est très puissante.

Le deuxième mouvement est un scherzo au caractère espiègle ou apeuré.

Le troisième mouvement est un adagio douloureux dominé par un registre bas et des harmonies en quartes et en quintes, poussé à son paroxysme dans des cantilènes de cordes.

Le finale, un mouvement triomphant interrompu par des passages sinistres, peut être interprété comme offrant un regard chargé d'ironie sur l'optimisme belliqueux censé présider à la pièce.



https://www.youtube.com/watch?v=_z8TZjcqYhY&pbjreload=10
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Chostakovitch Symphonie n° 7 "Leningrad"
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