Pedro Aranaz y Vides (1740-1820)

Pedro Felipe Aranaz y Vides (né à Tudela (Navarre), le 2 mai 1740 - mort à Cuenca, Castille, le 24 Septembre 1820) était un prêtre, musicien et compositeur de Navarre.

Il a commencé ses études musicales comme enfant de choeur dans la cathédrale de Saragosse, et pendant huit ans il a été disciple du maître Lluís Serra à la cathédrale de Nuestra Señora del Pilar à Saragosse ; il a concouru pour les directions musicales des cathédrales de Santo Domingo de la Calzada (1763), El Pilar (1765) et Zamora (1768), mais a été à chaque fois rejeté, probablement parce qu'il n'était pas encore dans les ordres. En 1765, il se rend à Madrid, où il se fait un nom en tant que compositeur de tonadillas folkloriques mélodieuses. En 1773, il reçoit les ordres sacerdotaux et abandonne la composition des tonadillas pour se consacrer à la musique sacrée.

Il dirigea plus tard les chapelles musicales de Santo Domingo de la Calzada (1763-1765), la basilique del Pilar de Saragosse (1765-1768), à Zamora( 1768-1769) et remporta la place de maître de chapelle de la cathédrale de Cuenca (1769-1820) où, malgré les offres des cathédrales les mieux rémunérées, il resta jusqu'à sa mort, composant une musique ecclésiastique beaucoup plus posée. Il a été ordonné prêtre en 1773 et a pris sa retraite de la direction d'orchestre en 1797.
À Salamanque en 1791, Manuel Alonso Ortega l'a classé premier parmi les compositeurs contemporains de musique sacrée expressive.

A son mérite de compositeur, il combinait une grande instruction littéraire. La Lyre sacro-hispanique a publié un offertoire pour cinq voix non accompagnées et un Laudate Dominum pour six voix avec deux chœurs, et violons, cors et orgue. Il écrivit un «Traité de contrepoint et de composition», en collaboration avec le maître Francisco José Olivares, dont plusieurs exemplaires sont conservés. En 1792, trois de ses Misereres furent publiés à Madrid, à quatre et huit voix ; un Motet au Saint-Sacrement à quatre voix ; un air pour Notre-Dame des Douleurs ; un Salve à cinq voix, et deux offertoires de Carême à quatre voix.

Au total, Son œuvre musicale est très étendue. Parmi ses œuvres à caractère religieux, 45 messes, 190 motets, 95 psaumes, 35 lamentations, 30 répons, 16 magnificat, 15 hymnes, 20 salve, 5 antiennes mariales, 2 offices pour les morts, un ensemble de Complies et de chants de Noël ont été préservés. De toutes ces œuvres, la plupart sont conservées dans les archives de la cathédrale de Cuenca.

Parmi les chansons qu'il a écrites pour les théâtres publics de Madrid, dont 17 sont conservées, figurent La maja limonera (1765), La satisfacción de los amantes (1765), Dos payos y dos soldados (1766), El gallego (1767), El remedio de los locos (1769), El chasco del perro (1769), El chusco y la maja (1772). Il a également écrit la musique de la comédie Ipsipile, qui, comme ses airs, est conservée à la Bibliothèque municipale de Madrid.




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