Hans Erich Apostel (Karlsruhe 1901 – Vienne 1972)

Hans Erich Apostel

Compositeur autrichien d'origine allemande (Karlsruhe 1901 – Vienne 1972).
Il fit ses études au conservatoire Munz à Karlsruhe, puis travailla à Vienne avec Schönberg (1921) et Berg (1925). Il fut chef d'orchestre au Landestheater de Karlsruhe, puis professeur de piano et de composition à Vienne, et lecteur aux Éditions Universal. Il écrivit de la musique d'orchestre, des œuvres pour piano, deux quatuors à cordes, des lieder sur des poèmes de Rilke, Hölderlin, Stefan George, et un Requiem.
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Hans Erich Apostel est sûrement aujourd'hui,le grand oublié de la seconde école de Vienne,c'est souvent le rôle de ceux qui ne se démarquent pas assez de leurs maîtres,mais c'est plus pour moi une supposition, qu'une vérité.Je réfute l'opinion courante que cette seconde école de Vienne n'a donné par la suite que des oeuvres ennuyeuses ou sans intèrêt.Roberto Gerhard ou même Skalkottas sont là pour le prouver par leurs oeuvres.Le fait d'être très peu enregistré n'a pas non plus été dans le sens de les faire mieux connaître.Si l'on écoute sans parti-pris ses Kubiniana, dix pièces pour piano d'après des dessins d'Alfred Kubin, Op.13 (1946). On ne peut être que conquis par la finesse, la profondeur et l'intelligence de ces pièces qui installent un climat particulier pour chacune.Au piano, la magnifique Thérèse Malengreau dont j'avais dit tant de bien pour ses  Météorites et ses métamorphoses d' André Riotte (lui aussi bien négligé ).On peut vraiment dire qu'Apostel est vraiment le grand apôtre de cette musique et mérite bien plus de reconnaissance .

C'est vrai qu'on n'en parle presque jamais, même si le Quatuor LaSalle avait associé à sa superbe anthologie de la Seconde Ecole de Vienne publiée chez Deutsche Grammophon le Premier Quatuor d'Apostel, composé l'année de la mort de Berg (1935).

Pour appuyer une remarque plus générale formulée pertinemment dans les précédents messages de ce fil, il me paraît évident que les techniques sérielles ont donné moins de chefs-d'oeuvre que d'oeuvres secondaires, inintéressantes ou ratées. Mais c'est exactement comme la musique tonale.