Un débat qui ne cesse de faire couler de l'encre: peut-on faire aimer la musique classique par des interprétations contemporaines ou au contraire, est-ce un sacrilège ?
Non, rassurez-vous, je ne tiens pas à ouvrir ce débat car chacune restera sur ses positions quant à la manière qu'il ou elle a découvert la musique classique. A mon avis, tous les chemins sont bons!
Mais voilà, sur ce sujet, j'ai une petite colle....
George Davidson a présenté un disque titre "My heart will go one". (Je ne peux vous mettre le lien, il m'est refusé car je suis une jeunette de moins de 7 jours sur le forum) Pour la plupart des morceuax, je suis sûre du compositeur.
Mais pour cet air, Joie de vivre, est-ce de Chopin? Si oui, quelle oeuvre? Merci d'avance!
Jean
Nombre de messages : 8775 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
pour le morceau que tu proposes, bien que je ne suis pas un très grand connaisseur de ses œuvres, je ne pense pas que ce soit du Chopin… Si c'est du Chopin...alors, largement adapté à une sauce genre Clayderman
Quant à ta première question, elle me sidère un peu, déjà parce que cette interrogation m'était complètement inconnue… et ne m'a jamais effleuré personnellement
Et prétendre (tu as dû y être confronté puisque tu en parles! ) qu'il faut des interprétations "anciennes" pour faire aimer la musique et que, encore pire, ce serait "sacrilège" de proposer des interprétations contemporaines, me parait d'un ridicule d'une très haute performance!! Non pas que je veuille minimiser ou discréditer des interprétations anciennes… Mais il faut déjà une connaissance de l'œuvre assez forte et importante pour distinguer les différences d'interprétations et pouvoir faire un classement par rapport uniquement de l'interprétation…. Et même pour des mélomanes et musicologues très avertis (il suffit d'écouter "la tribune des critiques de disques" sur France musique ) les "ressentis" et donc "jugements" sur une interprétations sont rarement unanimes et moins rarement contradictoires… La "vérité" dans ce domaine est propre à chacun!
Et comme la musique c'est tout d'abord du son (et le meilleur possible tant qu'à faire!) , je préconiserait plutôt pour cette raison de faire connaitre le classique avec des enregistrements dont la qualité sonore se remarque , alors que ceux enregistré avant 1950/60 se remarque par l'inverse!!
Kristian
Nombre de messages : 1364 Age : 81 Date d'inscription : 18/11/2016
Je ne pense pas non plus qu'il s'agisse de quelque chose de Chopin.
Pour l'es interprétations aussi proches que possible de l'original, c'est toujours intéressant, mais il arrive que de bonnes interprétations avec des instruments « modernes » donnent de meilleurs résultats que de mauvaises interprétations sur des instruments anciens.
Si on ne devait jouer la musique que sur des instruments d'époque, c'est une quantité gigantesque d'interprétations qui seraient aujourd'hui bonnes à jeter. Un peu excessif, non ?
Clemenza
Nombre de messages : 57 Age : 74 Date d'inscription : 11/02/2019
Merci à vous. Je doutais également par rapport à du Chopin.
En revanche, je me suis peut être mal exprimée pour l'autre partie de mon message. En parlant d'interprétation contemporaine, je pensais justement à Clayderman ou Dieu qui ont proposé du classique à tout le monde... Mais d'accord avec vous quant aux instruments et exécutions actuelles ,
Bonne soirée !
joachim Admin
Nombre de messages : 27055 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Non, ce n'est pas du Chopin, ou alors c'est qu'il est très très adapté et en devient méconnaissable.
Des interprétations sur instruments modernes me semblent parfois préférables à celles sur instruments anciens, mais en fait c'est du "cas par cas". Les classiques (Haydn, Mozart) interprétés sur instruments d'époque me paraissent la plupart du temps très bien, car ces instruments d'époque (piano, violon, hautbois, clarinette...) ne sont pas très différents des modernes, finalement.
Pour les baroques par contre ça change énormément quand ils sont interprétés sur instruments anciens et je préfère souvent sur instruments modernes. C'est que nous les "vieux" nous avons été habitués dans les années 1950/1960 à écouter du Bach, Vivaldi ou Rameau sur instruments modernes et que ces interprétations sur instruments anciens peuvent nous décevoir. Mais bon, je parle pour moi, c'est tout.
Jean
Nombre de messages : 8775 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Instruments anciens ou modernes...ce n'était pas du tout la question de Clemenza, qui précise sa question
En fait par "contemporain" Clemenza" voulait dire "adaptation" genre André Rieux (plutôt que Clayderman qui jouait ou improvisait sa propre musique, me semble t'il?)… Il y avait aussi le "Rondo Veneziano" ...dans le même genre, lui plus tourné vers la musique baroque ( Peut être y en a t'il d'autres?)…
Je n'avais également pas du tout compris ...et pour répondre à nouveau à sa question...Perso je ne suis ni choqué ou horrifié...et si certains trouve la voie du "classique" à travers eux tant mieux… Je crains seulement qu'ils en restent pour la plupart à ce genre "d'adaptation" ce qui est bien...dommage!
mais pour aussi répondre à Kristian et Joachim, pour moi les instruments anciens ou modernes pour la musique baroque surtout c'est toujours au gout de chacun et je pense que l'âge n'y fait rien ..Perso je m'y suis mis très vite (je faisais mon service militaire (en 1965) quand j'ai acheté les premiers brandebourgeois sur instruments anciens, par Harnoncourt! … Mais pour moi la grosse différence vient surtout, non pas de la sonorité des instruments mais de l'interprétation elle même, avec des tempos différents (souvent plus rapides), des phrasés très différents, plus souples… Même les grands chefs symphoniques, sans délaisser leurs orchestres se sont souvent mis à la "façon baroque d'interpréter ( Ainsi Riccardo Chailly, avec l'orchestre du Gewendhaus de Leipzig a enregistré un oratorio de Noel de Bach sans doute le plus jubilatoire (et rapide, ce qui va avec) existant et une St Matthieu qui dure 160' au lieu de plus ou moins 200' pour les grands chef comme Klemperer, Karajan et autres. Dans les années 60, j'étais grand "fan" de Karl Richter (pas du tout baroqueux) ; j'aime toujours , mais j'aime peut être plus encore les Gardiner, Jacobs, Minkovski et bien d'autres
Icare Admin
Nombre de messages : 17455 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Clemenza a écrit: <<Un débat qui ne cesse de faire couler de l'encre: peut-on faire aimer la musique classique par des interprétations contemporaines ou au contraire, est-ce un sacrilège ?>>
Effectivement, il fallait entendre par "interprétation contemporaine" d'une oeuvre classique ce que j'appelle moi une "interprétation profane", c'est-à-dire celle de quelqu'un comme, par exemple, Walter Murphy qui transforma la Cinquième de Beethoven en disco, ou encore un "lisseur" comme André Rieux qui "variétise" le genre classique pour le plaisir de son public.
https://www.youtube.com/watch?v=4MFbn8EbB4k
Est-ce que ces "vulgarisations" peuvent amener des gens vers le classique? Il me semble que cette discussion existe déjà sur ce forum...peut-être justement à propos de Rieux...Mais comme un autre sujet de débat s'est amorcé sur les interprétations sur instruments anciens et modernes, il en ressort un topic original traitant de deux sujets en même temps, ce qui donne finalement un sens au titre. Je ne fusionne donc pas avec l'ancien topic, l'ai juste transféré sur le sous-forum "Discussions...". En réaction au premier sujet, je dirais que ça dépend du caractère de chacun, de sa curiosité, lorsque, par exemple, il va découvrir et apprécier une grande oeuvre classique dans une version disco ou "paillettes": va-t-il se contenter de cette version ou, au contraire, aura-t-il envie de l'écouter dans sa forme classique d'origine? L'aimera-t-il dans sa forme classique ou préférera-t-il la version disco? C'est une affaire d'individu, de sa curiosité propre, de sa sensibilité propre. Oui, un individu peut être venu au classique par le biais d'un album ou concert d'André Rieux ou par la version disco de la Cinquième de Beethoven. Pourquoi pas? C'est un point de départ plausible, une passerelle qui en vaut bien quelques autres, à condition de ne pas en faire une généralité ni un systématisme: fort probable que ceux qui n'ont jamais franchi le pas soient plus nombreux que ceux qui l'ont fait et se sont découverts une passion pour le classique insoupçonnée, en tenant compte que cette révélation aurait pu s'offrir à eux d'une toute autre manière et dans une autre circonstance.
En réaction au second sujet, j'ai la Passion selon Saint-Jean de J. S. Bach sur instruments modernes et la Passion selon Saint-Matthieu du même compositeur par J. C. Malgoire sur instruments anciens. Les deux interprétations comptent pour moi. Je n'exclus pas l'idée de me procurer la "Saint-Jean" sur instruments anciens et la "Saint-Matthieu" sur instruments modernes afin de les apprécier dans une autre physionomie sonore.
Clemenza
Nombre de messages : 57 Age : 74 Date d'inscription : 11/02/2019
C'est avec plaisir que je retrouve cette 5° de Beethoven , revisitée... comme on dit...
Personnellement, j'ai fait mes premières découvertes de la musique classique avec "La petite musique de nuit" ... qui marquait l'heure de retourner à l'école l'après-midi... Et puis, il y eut un grand vide
Retour aux découvertes via ce 33 tours que je dois encore avoir dans un carton...Chacun des extraits m'a donné envie d'entendre ce qu'il y avait avant et après....