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 Francesco Geminiani (1687-1762)

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Snoopy
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Snoopy

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MessageSujet: Francesco Geminiani (1687-1762)   Francesco Geminiani (1687-1762) Empty2006-12-24, 16:35

Francesco Geminiani, né le 5 décembre 1687 à Lucques et mort le 17 septembre 1762 à Dublin, est un violoniste et compositeur italien .

Il reçoit ses premières leçons musicales de son père, le violoniste Giuliano Geminiani puis perfectionne son jeu de violon chez Carlo Ambrogio Lonati à Milan, auprès d'Arcangelo Corelli à Rome et Alessandro Scarlatti. En 1711 il reprend la direction de l'opéra à Naples, il arrive en 1714 à Londres. Sous la protection du duc d'Essex il s'occupe d'enseigner et de composer.

En 1715 il interprète ses concertos pour violon avec Georg Friedrich Haendel à la Cour de Londres. Après une visite à Paris il y réside assez longtemps, pour retourner en 1755 vers l'Angleterre. Il se produit comme virtuose, éditeur d'un péridioque de musique activité avec laquelle il échoua. Avec succes il se lance dans la vente de tableaux de maîtres italiens et de lui mème.

À Dublin en 1761 un serviteur lui déroba un manuscrit musical ; d'après ses proches, la contrariété d'être volé de son temps et du fruit de son travail aurait provoqué son décès prématuré.

Oeuvres:

42 concerti grossi des opus 3 et 7 dans lesquels il ajoute l'alto au concertino (solistes) (ripieno = orchestre) pour ainsi obtenir de la musique pour quatuor à cordes et orchestre. Ainsi il y incorpora des sonates en trio de l'op. 3 d'Arcangelo Corelli et les 12 Sonates op.5.
« L'art de jouer le violon » la première publication de ce genre en 1751 à Londres
26 Concertos pour violon
24 Sonates en trio pour 2 violons et basse continue
quelques sonates pour violon seul
6 solos de flûte (1720)
2 Livres de pièces pour clavecin (1743, 1762)
L'art de l'accompagnement avec le clavecin ou l'orgue
Le Traîté du bon goût (1749)
L'Art de jouer la guitare, pour guitare et basse continue (violoncelle solo) (1760)
et bien d'autres œuvres perdues.

La Foresta Incantata [La Forêt enchantée], ballet d'après le Tasse (1736)

12 Concerti grossi (1726-1727), arrangements sous forme de concerto des Sonates pour violon, op. 5 d'Arcangelo Corelli, compositeur encore très en vogue en Angleterre où le style galant tarde à s'imposer. Ces arrangements ont beaucoup contribué à la célébrité de Geminiani dans sa patrie d'adoption.


Oeuvres par numéro d'opus :

12 Sonates pour violon, violone e cimbalo, op 1 (1716)
6 Concerti grossi, op 2 (1732)
6 Concerti grossi, op 3 (1733)
12 Sonates pour violon et basse continue, op 4 (1739)
6 Concerti grossi d'après 6 des sonates op 4, op 4b (1743)
6 Sonates pour violoncelle et basse continue, op 5 (1746)
6 sonates pour violon et basse continue, transcription des sonates op 5 (1746)
6 Concerti op. 6 (1741-42, perdus)
6 Concerti grossi composti a 3,4,5,6,7,8 parti reali op 7 (1746)
The Rules of playing in a true taste, op 8 (1748)
The art of playing on the violin, op 9 (1751)
Guida Armonica, op 10 (1752)
The Art of accompaniament, op 11 (1756)
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laudec

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MessageSujet: Re: Francesco Geminiani (1687-1762)   Francesco Geminiani (1687-1762) Empty2020-05-16, 15:13

Toujours dans le style de Corelli, Francesco Geminiani qui affirmait dans un des ses écrits que "l'intention de la musique n'était pas seulement de plaire à l'"ouïe mais aussi d'exprimer les sentiments, de frapper l'imagination d'affecter l'esprit de de commander les passions."





https://youtu.be/g_G-o5eKxwU
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joachim
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MessageSujet: Re: Francesco Geminiani (1687-1762)   Francesco Geminiani (1687-1762) Empty2020-05-16, 19:20

Son style ressemble à Corelli et ses contemporains italiens.

Loin des concertos grossos et sonates pour violon et basse continue, qui se différencient peu de ses contemporains, je recommande une œuvre plus originale : son ballet La Forêt Enchantée, qu'il a composé lors de son séjour à Paris, en 1754 :



https://www.youtube.com/watch?v=jp-qrfhzZig
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Snoopy
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MessageSujet: Re: Francesco Geminiani (1687-1762)   Francesco Geminiani (1687-1762) Empty2020-08-08, 19:45


https://www.youtube.com/watch?v=xLSz0H5HyJA
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MessageSujet: Re: Francesco Geminiani (1687-1762)   Francesco Geminiani (1687-1762) Empty2022-05-05, 15:35

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Anouchka

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MessageSujet: Re: Francesco Geminiani (1687-1762)   Francesco Geminiani (1687-1762) Empty2022-05-06, 23:12

Très intéressant la vie de ce compositeur (décédé pas si prématurément que ça pour l'époque ?), entre l'Italie, l'Angleterre et l'Irlande, musicien, compositeur et peintre en plus !
Dommage, il fait partie de ces musiciens baroques que l'on joue peu en concert.
Je préfère "a priori" ses sonates pour violoncelle, mais bien sûr je n'ai pas encore eu le temps de tout écouter !
Très beau Francesco Geminiani (1687-1762) 185465 . (très Corelli, effectivement).
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joachim
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joachim

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MessageSujet: Re: Francesco Geminiani (1687-1762)   Francesco Geminiani (1687-1762) Empty2022-05-07, 10:16

Francesco Xaverio Geminiani (Lucca , 5 décembre 1687 - Dublin , 17 septembre 1762) était un violoniste et compositeur italien.

Fils du célèbre violoniste Giuliano, qui fut son premier professeur, il poursuivit ses études sous la direction d' Alessandro Scarlatti, il devint plus tard l'élève de Carlo Ambrogio Lonati, surnommé Il bossu, un violoniste habile et plus récemment admis à l'école de Corelli. A partir de 1707, il remplace son père à la Chapelle Palatine de Lucques. En 1711, il devient premier violon et chef d' orchestre de l' Opéra de Naples. Après un bref retour à Lucques, en 1714 il se rendit à Londres où ses performances brillantes lui ont rapidement valu une grande réputation. Deux ans après son arrivée à Londres, il publie 12 sonates pour violon et basse, ou clavecin, qu'il dédie au baron de Kielmansegge, chambellan du roi George Ier. Ce travail a été un brillant succès. Le baron, qui était le principal protecteur de Geminiani, en fit part au roi et obtint l'autorisation de faire jouer certaines de ses productions en sa présence par Geminiani. C'est Haendel à cette occasion qui s'assit au clavecin et Geminiani joua de manière à justifier la protection de ses amis.

Malheureusement, il aimait tellement la peinture qu'il s'endettait souvent pour assouvir ses fantasmes dans ce genre d'art et se procurer des tableaux de valeur. Son imprudence financière dans ce domaine alla si loin qu'il fut obligé de se placer sous la protection d'une loi qui assurait la liberté des personnes liées au milieu de la haute noblesse anglaise : le comte d'Essex le plaça ainsi sur la liste de ses serviteurs.

Le poste de professeur de musique et compositeur de l' État d' Irlande était devenu vacant en 1727. Le comte d'Essex a demandé le poste à Robert Walpole, Premier ministre du Royaume-Uni, pour Geminiani, mais il l'a refusé en disant qu'en tant que catholique, il ne pouvait pas l'occuper. La place fut donc donnée à Mathieu Bubourg qui avait été son élève. Néanmoins, les ouvrages que Geminiani publie chaque année augmentent sa notoriété. En plus de ses concerts, il avait arrangé les solos de Corelli et six sonates du même auteur. Mais la publication de ces divers ouvrages n'avait guère amélioré sa situation. Lors d'un voyage que l'auteur fit à Paris, il entre en relation avec le Père Castel qui fait publier une analyse apologétique du guide harmonique dans le Journal des savants. De retour en Angleterre, Geminiani l'a traduit en anglais et l'a publié pour faire taire les critiques.

Après d'autres voyages et un séjour à Paris, au cours desquels il fit imprimer des éditions revues et corrigées de plusieurs de ses œuvres imprimées, Geminiani retourna en Angleterre en 1755, y fit paraître de nouvelles compositions et commença à publier une sorte de journal musical, sous le titre de The Harmonical Miscellaney, mais le manque de succès de cette initiative l'a fait renoncer à l'entreprise après seulement 2 numéros. En 1761, Geminiani se rendit en Irlande, où Bubourg, qui était alors à la tête de l' orchestre du roi, le reçut avec la reconnaissance qu'il devait à son ancien maître. Geminiani avait passé plusieurs années à rassembler des matériaux considérables pour un livre sur la musique, mais une femme qui était à son service, et qui y était sans doute entrée dans le seul but de le voler, a volé le manuscrit, qui ne pouvait plus être trouvé de suite. Cette perte fit une profonde impression sur l'esprit de Geminiani et précipita probablement la fin de sa vie. Il mourut à Dublin le 17 septembre 1762.

En tant qu'interprète Geminiani semblait avoir un talent de premier ordre, car il n'y a pas de contestations connues sur cet aspect, mais l'opinion n'est pas unanime sur ses compositions. Avison les cite comme un modèle d'excellente musique instrumentale, louant avant tout leur modulation douce et expressive, l' harmonie toujours parfaite et le naturel des passages. Burney dit, au contraire, que ses compositions sont si audacieuses et pleines d'invention, mais défectueuses dans le rythme et la mélodie, et qu'elles contiennent si peu de phrases qu'un musicien qui se tromperait, jouant son rôle, aurait du mal à se trouver à la bonne place. Quoi qu'il en soit, il ne fait aucun doute qu'il a tenté de s'éloigner du style antique de Corelli, mais si les formes des compositions sont plus modernes, on ne retrouve pas la richesse et la pureté du style de son maître. En tant qu'écrivain didactique, Geminiani mérite des éloges pour son traité L'art de jouer du violon... qui est un bon livre élémentaire, mais le reste de ses écrits, et notamment son Guide harmonique, sont bien en deçà. Ce dernier ouvrage, en particulier, ne contient qu'une collection de résolutions harmoniques, écrites dans un style incorrect.






On trouve aussi l'intégrale des 6 concertos grossos op 2 et les 6 de l' op. 3



https://www.youtube.com/watch?v=7YxTHy3MD3k

00:00 Concerto Grosso n 1 Op 2 in Do minore: Andante - Allegro - Grave, Andante, Prestissimo, Andante - Allegro cantabile
09:17 Concerto Grosso n 2 Op 2 in Do minore: Andante moderato - Presto - Andante - Allegro
18:02 Concerto Grosso n 3 Op 2 in Re minore: Andante - Allegro assai - Andante - Allegro assai
25:56 Concerto Grosso n 4 Op 2 in Re: Andante - Allegro - Andante - Allegro
32:59 Concerto Grosso n 5 Op 2 in Re minore: Adagio - Allegro - Andante - Allegro
40:25 Concerto Grosso n 6 Op 2 in La: Andante - Allegro - Allegro

48:15 Concerto Grosso n 1 Op 3 in Re: Adagio - Allegro - Adagio - Allegro
58:34 Concerto Grosso n 2 Op 3 in Sol minore: Largo e staccato - Allegro - Adagio - Allegro
1:09:35 Concerto Grosso n 3 Op 3 in Mi minore: Adagio e staccato, Allegro - Adagio - Allegro
1:17:51 Concerto Grosso n 4 Op 3 in Re minore: Largo e staccato - Allegro - Largo - Vivace
1:24:17 Concerto Grosso n 5 Op 3 in Si bemolle: Adagio - (Allegro) - Adagio - Allegro
1:32:32 Concerto Grosso n 6 Op 3 in Mi minore: Adagio - Allegro - Allegro


Traduction du commentaire

Les douze Concerti Grossi, Opp. 2 et 3, peuvent être considérés comme les premiers efforts de Geminiani en tant que compositeur, puisque ceux contenus dans l'op. 1 ne sont pas originaux, mais se veulent plutôt un hommage à son ancien professeur, c'est-à-dire des transcriptions pour de plus grands ensembles instrumentaux des douze sonates pour violon seul d'Arcangelo Corelli. Ce fait contribue, comme on le verra plus loin, à expliquer plusieurs des caractéristiques stylistiques générales de ces deux recueils de concerti grossi.

Après la publication de l'op. 3, Geminiani a émigré en Irlande et s'est installé à Dublin, bien qu'il ait été fréquemment appelé pour de nombreuses tournées de concerts. Quant à son succès en tant que virtuose du violon, de nombreuses preuves directes et fiables nous sont parvenues, notamment une lettre de Mme Delaney, une amie de Haendel, qui décrit le succès fulgurant de l'un des morceaux des soirées musicales de l'artiste virtuose. La lettre est datée de 1760, ce qui signifie que même à cet âge, le violoniste était apparemment encore capable de captiver le public par les merveilles de sa technique. Mais la preuve la plus importante est apportée par Tartini, qui tenait Geminiani en haute estime et qui le surnommait «le violoniste sauvage».

Geminiani mourut à Dublin en 1762. Sa contribution au développement de la technique du violon a été laissée non seulement dans sa musique mais aussi dans les nombreux ouvrages théoriques qu'il a écrits et compilés au cours de sa longue vie. Il a écrit divers traités en anglais, parmi lesquels «Rules for playing in true taste», «The art of playing violin» et «The art of accompagnement».

Les Concerti Grossi, Op. 2 et 3, parurent à un an d'intervalle, respectivement en 1732 et 1733. L'éditeur londonien Walsh les publia en parties séparées, c'est-à-dire non sous forme de partition. Le titre de l'op. 3 était la suivante : «Concerti grossi con due violini, viola e violoncello di concerti obbligati e due altri violini e bassi di Concerto grosso di Francesco Geminiani, opera III».

Plus de vingt ans plus tard, une seconde édition est parue aux frais du compositeur. Cette fois, la partition a été imprimée ainsi que les parties séparées, et à certains endroits, elle était sensiblement différente de la première édition originale. Les goûts du compositeur ont entre-temps évolués avec la culture musicale de son temps et parcouru plus loin ce chemin qui (pour recourir à des termes de comparaison bien connus) a conduit de Jean-Sébastien Bach à ses fils, Philipp Emanuel et Johann Christian. En tout cas, les versions originales datant de 1732-33 sont celles utilisées sur le présent enregistrement.

Geminiani tempère son insouciance pour les solutions formelles personnelles avec un don pour élaborer son matériel thématique avec une grande richesse d'invention; un talent d'assimilation particulier, associé à une curiosité artistique inépuisable, lui permettent d'absorber toutes les expériences musicales rencontrées lors de ses nombreux voyages en Europe. La mobilité changeante de son imagination rappelle moins la majesté austère de son maître que l'invention fantasque et inquiète de Domenico Scarlatti. C'est ce dernier qui vient également à l'esprit dans nombre des derniers mouvements des concertos d'Opp. 2 et 3 ; même dans leur structure, elles sont identiques à la sonate dite de Scarlatti : deux parties, toutes deux avec reprises, la première modulant de la tonique à une tonalité voisine (la dominante ou la relative mineure) et la seconde, commençant par la nouvelle tonalité, et en remontant jusqu'à la tonique. Tels sont donc les éléments contradictoires, passifs et actifs, qui ont suscité tant de divergences d'opinions chez les musicologues au cours des siècles, depuis les attaques critiques de Burney jusqu'aux éloges enthousiastes, cent ans plus tard, du grand critique allemand Hugo Riemann.
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Snoopy
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MessageSujet: Re: Francesco Geminiani (1687-1762)   Francesco Geminiani (1687-1762) Empty2023-12-07, 20:41

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Pébété

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MessageSujet: Re: Francesco Geminiani (1687-1762)   Francesco Geminiani (1687-1762) Empty2023-12-08, 14:17

L'ajout du nom de l'œuvre et des musiciens faciliteraient la recherche manuelle
lorsque la vidéo affiche  Francesco Geminiani (1687-1762) 10321 :
    Vidéo non disponible
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