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Sujet: Edvard Grieg (1843-1907) 2006-08-15, 15:19
Edvard Hagerup Grieg (né le 15 juin 1843, à Bergen – décédé le 4 septembre 1907, également à Bergen) était un compositeur et pianiste norvégien de la période romantique. Il est surtout connu pour ses œuvres Concerto pour piano en la mineur et Peer Gynt, la célèbre musique de scène spécialement composée pour le drame d'Henrik Ibsen.
Edvard Grieg est né à Bergen, d'ascendance partiellement écossaise par son père ; il était le fils d'Alexander Grieg, consul britannique à Bergen, et de Gesine Grieg. Il est élevé dans une famille de musiciens ; sa mère, pianiste, son premier professeur de piano lui donne ses premières leçons quand il a cinq ans et l'initie aux classiques et aux romantiques, Carl Maria von Weber, Frédéric Chopin et Felix Mendelssohn principalement. Il commence à composer vers l'âge de neuf ans.
Durant l'été 1858, Grieg rencontre le légendaire violoniste norvégien Ole Bull, qui était un ami de la famille et le beau-frère de Gesine, sa mère. Bull remarque le talent du jeune homme alors agé de quinze ans, et persuade ses parents de l'envoyer au conservatoire de Leipzig pour développer ses talents. À partir de l'automne 1858, Grieg suit donc l'enseignement des plus grands maîtres au conservatoire (tel Carl Reinecke), alors dirigé par Ignaz Moscheles. Ses années de conservatoire ne lui laisseront pas de très bons souvenirs ; il y trouvera l'enseignement dépourvu d'intérêt. En outre, il est atteint de pleurésie et souffrira toute sa vie de troubles respiratoires. Malgré celà, quatre ans plus tard, il quitte l'institution avec de solides connaissances d'instrumentiste et de compositeur. Il donnera son premier concert en 1862, dans sa ville natale de Bergen.
En 1863, Grieg part pour Copenhague, où il restera trois années. Il y rencontrera les compositeurs danois Johan Peter Emilius Hartmann et Niels Gade ; ainsi que le compositeur de l'hymne national norvégien (Ja, vi elsker dette landet), Rikard Nordraak, qui devint pour Grieg un ami proche et une grande source d'inspiration. Il lui donne notamment le goût de la musique traditionnelle norvégienne, étant lui même passionné par l'histoire, les légendes et les mélodies folkloriques de son pays. Tristement, Nordraak meurt peu de temps après ; Grieg composera une marche funèbre en son honneur.
Durant son séjour au Danemark, Grieg rencontre et se fiance avec la cantatrice Nina Hagerup (1845-1935), qui n'est autre que sa cousine. Il l'épouse en 1867 — les mariages entre cousins étant plus courants à cette époque. L'année suivante, ils donnent naissance à leur unique fille, Alexandra. Durant l'été 1869, l'enfant tombe malade et meurt à l'âge de treize mois. Après la mort de sa fille, il n'auront pas d'autre enfant. Il consacre du temps aux rencontres avec des compositeurs, notamment Franz Liszt, Richard Wagner, Piotr Ilitch Tchaïkovski et Johannes Brahms.
Il s'installe à Christiana (Oslo), où il fonde l'Académie norvégienne de musique en 1867. Dès lors, Grieg n'a de cesse qu'il ne connaisse les innombrables mélodies authentiques que l'organiste Ludwig Mathias Lindeman avait patiemment collectées et soigneusement publiées de 1853 à 1867 sous le titre Aeldre og nyere norske Fjeldmelodier. Dans le même temps, il s'applique à retrouver les rythmes enjoués de ces ganger, halling et autres springar dansés par les paysans au son de cette curieuse et primitive viole d'amour appelée "hardangfidle". Aussi n'est-il pas surprenant que les premières œuvres vocales et pianistiques de Grieg portent la marque indélébile de ces découvertes.
Tout en assurant la direction de l'orchestre de la Société Philharmonique d'Oslo, dont son ami, le compositeur norvégien Johan Svendsen, va devenir un éminent chef, Grieg compose abondamment : après les Humoresques et les premières Pièces lyriques éditées en 1867, suivent le fameux concerto pour piano et orchestre en la mineur, les Mélodies norvégiennes et les Scènes de la Vie populaire.
Pendant l'hiver 1869-1870, Grieg séjourne à Rome auprès de Franz Liszt qui l'encourage dans la voie qu'il s'est tracée et donne à sa technique du piano une dimension nouvelle. En 1870, il commence une collaboration avec Bjørnstjerne Bjørnson qui rédige plusieurs livrets. Dès 1872, il peut se consacrer définitivement à la composition : en lui servant une solide rente viagère, l'État norvégien le dégage de toute obligation, l'honore et en fait implicitement un ambassadeur artistique.
De sa collaboration avec Henrik Ibsen naît la musique de scène de Peer Gynt, en 1876, qui connaît un extraordinaire succès, qu'il ne parvient pas à renouveler lors d'une tentative similaire avec le Sigurd Jorsalfar de Bjørnstjerne Bjørnson. Grieg abandonne alors tout espoir de réaliser cet opéra national dont il rêvait.
De 1876 à 1885, il traverse une période de crise. Il préfère alors se pencher sur le folklore et pour se tenir plus près de sa région d'origine, il se fixe en 1885 à Hop, au sud de Bergen, où il fait construire sa villa baptisée Troldhaugen. Là, il écrit une célèbre suite pour cordes, destinée à la commémoration du bicentenaire de la naissance du poète Ludwig Holberg.
Paris l'accueille entre 1889 et 1890, en 1894 puis en 1903. Son concerto pour piano, que joue Raoul Pugno, et les suites de Peer Gynt qu'il dirige lui-même obtiennent un très bon accueil. Partout où il passe, en Angleterre, en Italie, aux Pays-Bas, en Hongrie, en Pologne ou en Allemagne, ses tournées sont triomphales.
Miné par une tuberculose pulmonaire, Grieg s'éteint le 4 septembre 1907, couvert d'honneurs et salué comme l'un des grands bienfaiteurs de cette Norvège désormais libre.
Sa femme Nina décèdera 28 ans plus tard, le 9 décembre 1935 à Copenhague. Elle était une soprano réputée et son mari composait pour elle des recueils de mélodies.
Invité Invité
Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2007-07-22, 18:26
Une oeuvre de Grieg, qui provoque chez moi une émotion intense
La Mort d'Ase
C'est une musique simple mais trés belle et qui va droit au coeur
Dernière édition par le 2007-07-22, 22:22, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2007-07-22, 18:49
La sonate pour violoncelle est très belle aussi. C'est vrai que c'est un compositeur national, et qui a fait autant pour la Norvège que ce qu'ont fait Dvorak, Smetana et peut-être Liszt, Rimsky-Korsakov pour leurs terres natales.
Invité Invité
Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2007-07-22, 19:56
Zaraké a écrit:
Une oeuvre de Grieg, qui provoque chez moi une émotion intense
La Mort d'Ase
En effet Zaraké, c'est très touchant, m'étonne pas qu'elle soit morte
sorry, pas pu résister
Encore un peu de son :
Par le Eichstätter Domchor :
Ave Maris Stella
Par Jensen, Knut Erik :
On the mountain
Bridal procession
Et par notre amie Kalia Rochelle est qui est aussi sur ce forum
Grieg Norwegian Dance 1
Grieg Norwegian Dance 2
Grieg Norwegian Dance 3
Grieg Norwegian Dance 4
Grieg Anitra's Dance
SOURCE
et Par un gamin de 15 ans : Kirill Korsunenko :
Extrait du piano concerto
Nom d'une pipe c'est affreusement difficile à jouer ce truc, et le pauvre, on aurait pu lui donner un piano en bon état LOL
son SITE
***
Bon Zaraké, comme je vois que tu aimes bien mettre des liens d'écoute, je te nomme grand remplaçant devant l'éternel pendant ma pause du net qui va durer... quelques mois LOL comme ça j'aurai moins de remords
Coco
Invité Invité
Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2007-07-22, 20:00
P.S.
la Piano Sonata in E minor Op.7
est en entier
ICI
Pas encore trouvé la sonate pour violoncelle Nodytsu... mais ça va peut-être venir.
Coco
Invité Invité
Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2007-07-22, 22:18
Coco a écrit:
Bon Zaraké, comme je vois que tu aimes bien mettre des liens d'écoute, Coco
Ben oui... je préfère partager mes émotions que ma science (qui est mince) . Alors je vais souvent à la peche en postant des liens vers la musique qui me fait vibrer, en espèrant déclencher les mêmes émotions chez les autres. Maintenant il ne faut pas attendre de moi que je parle doctement des compositeurs, de leurs oeuvres et de leurs interprètes .. etc. D'autres feront ça bien mieux que moi .
Donc, si Snoopy n' y voit pas d'inconvénient, je continuerai régulièrement à poster des liens pour enrichir le forum.
Je viens à peine d'arriver et tu nous quittes ? y a pas Internet là ou tu vas? ( de quoi j'me mêle moi )
Invité Invité
Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2007-07-22, 22:43
Nodytsu a écrit:
La sonate pour violoncelle est très belle aussi.
On se l'écoute
Sonate pour violoncelle
Invité Invité
Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2007-07-22, 23:01
Le passage à 2mn 45 est le thème principal du mouvement, il me fait personnellement craquer
joachim Admin
Nombre de messages : 26946 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2008-04-03, 19:29
Un lien sur Grieg, dû à nos amis belges :
http://www.grieg.be/works_fr.htm
Stadler
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2008-04-03, 19:48
joachim a écrit:
Un lien sur Grieg, dû à nos amis belges :
http://www.grieg.be/works_fr.htm
A ne pas confondre avec la Société Kriek de Belgique
Jean
Nombre de messages : 8754 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2009-11-30, 21:01
Un concerto pour violoncelle de Grieg!!!....Bon c'est vrai qu'il n'est pas complètement de lui: c'est sa sonate pour violoncelle et piano opus 36 qui a été orchestrée (brillamment à mon avis!) par un certain Joachim Horovitz...Je n'en sais pas plus ...la notice étant en anglais ... Joachim, si tu en sais plus?
Mais çà donne un magnifique concerto complété (il dure environ 30 minutes) par des transcriptions pour violocelle et piano de mélodies de Grieg et d'extraits de Peer Gynt! un très beau disque!
Stadler
Nombre de messages : 4063 Age : 54 Date d'inscription : 09/11/2006
Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2009-11-30, 21:13
A propos de Peer Gynt, il faut regarder Arte ce soir
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31008 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2009-12-01, 05:59
Le compositeur Edvard Grieg(1843-1907) a composé peu d'oeuvres de musique de chambre, parmi celles-ci une seule sonate pour violoncelle et piano. Cette sonate s'imposait naturellement à la violoncelliste Emmanuelle Bertrand et au pianiste Pascal Amoyel après leurs disques consacrés à Alkan, Liszt, Reger, Strauss, St Saëns , Bloch et Olivier Greif parus également chez Harmonia Mundi. Ainsi Emmanuelle Bertrand précise-t-elle dans le livret accompagnant le disque : " C'est l'une des plus monumentale de notre répertoire. Mais si j'ai un attachement particulier pour cette oeuvre, c'est surtout pour la force d'expression qu'elle dégage . Le premier mouvement allegro agitato est d'emblé immergé dans la passion, plein de fièvre et instable. Son deuxième thème, Molto più tranquillo, apporte un apaisement momentané mais la coda emporte à nouveau tout sur son passage Prestissimo dans une dernière montée de la tension".
L'Intermezzo en la mineur A et une transcription de Grieg lui-même de l'allegretto de la troisième sonate pour violon et piano qui n'avaient jamais été enregistrées complètent le programme et Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel ont choisi d'ajouter également des "Pièces lyriques" à l'origine écrites pour piano seul dans des transcriptions qu'ils ont eux-même réalisées, en sélectionnant celles où ceci leur apparaissait "comme une évidence, bien souvent elles semblent pensées pour la tessiture et le timbre chantant de l'instrument" mais aussi en évitant que le violoncelle soit systématiquement chanteur et le piano accompagnateur. Le résultat est splendide, la force évocatrice de ces pièces étant accrue par ce nouveau relief sonore.
La sonate tient une place centrale dans ce programme qu'ils ont agencé dans l'esprit d'un journal intime en partant de la toute première des pièces lyriques "Arietta" écrite en 1867 pour finir par "Souvenir", la toute dernière, parue en 1901, composée sur le même thème. Un nouveau journal musical donc comme ces deux musiciens ont nombreuses fois déjà pu montrer leur talent à en interprèter avec justesse tous les états d'âmes ainsi dans leur célèbre et émouvant spectacle "Block 15"(voir ici). Dans ce nouvel enregistrement l'émotion est encore très présente grâce à ce beau programme original d'une grande poésie et d'un lyrisme prenant qu'ils offrent dans une interprétation lumineuse.
Jean
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2009-12-01, 09:07
Merci pour cette évocation de la sonate, que le concerto ne relègue pas au second plan...surtout quand on aime la musique de chambre autant que la symphonique! Je n'ai pas cette version de la sonate (j'ai Truls Mörk et Jean Yves Thibaudet) une brève écoute de cette version semble indiquer qu'elle est aussi très réussie avec une "présence" des instruments plus reussie!
Bel Canto Admin
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2010-06-16, 10:25
Une statue du compositeur sur wiki
ce n'est pas tellement qu'il était petit mais plutôt que le vivant mesure 1m90 !
Une biographie qui me semble intéressante sur ce site
ainsi qu'un lien avec le musée qui lui est consacré à Troldhaugen.
Troldhaugen est la maison où vécut Edvard Grieg. Elle est située dans le quartier de Paradis à Bergen, sur les rives de Nordåsvatnet.
Grieg parlait de sa maison comme de « mitt beste opus hittil » (« ma meilleure composition jusqu'ici »), bien qu'elle ait été dessinée par son cousin, l'architecte Schak Bull. Située près d'un endroit appelé par les locaux Trolddalen (la vallée des trolls), sa femme Nina le convainquit de la baptiser Troldhaugen (la butte aux trolls). Il y vécut de 1885 jusqu'à sa mort, en 1907.
Grieg a immortalisé le nom de sa villa dans l'une de ses pièces pour piano, Jour de Noces à Troldhaugen.
Sur ce site se trouve également la tombe d'Edvard et de sa femme.
Depuis 1985 ont lieu des concerts dans une salle construite à proximité.
La maison de Grieg
On comprend qu'il ait eu envie de vivre là !!!
joachim Admin
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2010-10-11, 18:07
Qui connaît la version intégrale de Peer Gynt ?
Voici un CD (double) Deutsche Gramophon qui reprend la musique de scène intégrale, plus Sigurd Jorsalphar, également en intégrale :
Les suites, assez connues, semblent bien pâles par rapport à la musique complète !
Jean
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2010-10-11, 18:29
j'ai une version chez decca dirigée par Herbert Blomsted qui ne doit pas être complète puisqu'elle ne dure que 73' en incorparant quelques dialogues ? Il y figure tout de même des passages musicaux peu connus ...qui sans doute n'ont pas toujours le formidable impact des "morceaux choisis" ...en suites
Snoopy Admin
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2010-10-11, 19:17
Connais pas
Olivier
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2011-07-05, 21:46
Nodytsu a écrit:
La sonate pour violoncelle est très belle aussi. C'est vrai que c'est un compositeur national, et qui a fait autant pour la Norvège que ce qu'ont fait Dvorak, Smetana et peut-être Liszt, Rimsky-Korsakov pour leurs terres natales.
J'écoute en ce moment cette belle sonate pour piano et violoncelle de Grieg. C'est un compositeur que j'apprécie également dans ses nombreuses pièces pour piano pittoresques et de courtes durées.
Bel Canto Admin
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2012-10-03, 17:13
Peer Gynt
En 1874, Edvard Grieg compose une musique de scène pour la pièce de théâtre Peer Gynt du dramaturge norvégien Henrik Ibsen. Des 22 numéros, Edvard Grieg en sélectionnera huit, les arrangeant et les réorchestrant en deux suites pour orchestre symphonique.
Première suite
La suite n° 1, op. 46, a été écrite en 1888 1. Au matin, Allegro Pastorale (6/8, noire pointée = 60, mi majeur) 2. La mort d'Åse, Andante Doloroso (4/4, noire = 50, si mineur) 3. Danse d'Anitra, Tempo Di Mazurka (3/4, noire = 160, la mineur) 4. Dans l'antre du roi de la montagne, Alla Marcia et Molto Marcato, Più Vivo, Stringendo al fine (4/4, noire = 138, si mineur)
Deuxième suite
La suite n° 2, op. 55, a été écrite en 1891 1. Enlèvement de la mariée, Allegro Furioso - Andante Doloroso (alternances de 2/4, noire = 160 et de 3/4, noire = 60, sol mineur) 2. Danse arabe, Allegretto Vivace (4/4, noire = 132, do majeur) 3. Retour de Peer Gynt, Allegro Agitato (6/8, noire pointée = 126, fa# mineur) 4. Chanson de Solveig, Andante - Allegretto Tranquillamente (alternances de 4/4, noire = 72 en la mineur et de 3/4, noire = 120 en la majeur)
source : wikipedia
Bel Canto Admin
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2012-10-03, 17:30
J'ai découvert cette oeuvre par hasard et je suis tombée sous le charme ... Enfin quand je dis 'découvrir', il faut dire que je me suis rendue compte que j'en connaissais plusieurs morceaux !
Par contre, pour s'y retrouver dans les enregistrements ...
J'ai écouté celui-ci qui m'a beaucoup plu - durée 48' (ce n'est donc certainement pas l'intégrale) Très belle direction d'orchestre de sir Neville Marriner et ce que j'en ai entendu de Lucia Popp me semble bien aussi.
Paru le 28 novembre 2005 chez EMI Classics
Une intégrale ? - durée 1h15 ... la musique est moins 'lumineuse que chez Marriner
Orchestre de la Suisse Romande - Guillaume Tourniaire - Le Motet de Genève - Dietrich Henschel - Inger Dam-Jensen - Sophie Koch
Paru le 22 mars 2010 chez Aeon
joachim Admin
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2012-10-03, 19:20
La durée totale de l'intégrale est comprise entre 85 et 90 minutes. La version Tourniaire est sans doute raccourcie pour tenir sur un CD. Celle que j'ai, par Järvi, est sur 2 CD avec en complément Sigud Jorsalfar.
Bel Canto Admin
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2013-02-02, 13:13
Peer Gynt Suite n° 1 op. 46 1. Atmosphère matinale 2. La mort d'Aase 3. La danse d'Anitra 4. Dans le hall du roi des montagnes Suite n° 2 op. 55 5. Le rapt de la fiancée 6. Danse arabe 7. Le retour de Peer Gynt 8. Chanson de Solveig
Extrait du livret accompagnant le CD Le centre de gravité de la production d'Edvard Grieg réside dans la musique de piano et le lied. L'œuvre à laquelle il doit essentiellement sa popularité est la musique de scène du Peer Gynt d'Henrik Ibsen. Née dans les années 1874 et 1875 à l'instigation de l'écrivain, elle contribua pour une part considérable au succès foudroyant de la pièce de théâtre. L'énorme faveur dont jouit cette musique(elle comprend de nombreux morceaux d'orchestre, mélodrames, chants et chœurs – 23 numéro en tout) incita Grieg à en réunir huit mouvements en deux suite d'orchestre. Peer Gynt, un des drames les plus étranges d'Ibsen surprend tant par son aspect fantastique, sa tendance au ton épique et ses affinités avec le "drame à épisode" : l'action se développe dans une série de scènes plus ou moins lâchement mises bout à bout, qui racontent les étapes de la vie du héros "négatif". Lors de la composition de la musique de scène, Grieg s'appliqua à capter l'atmosphère des diverses scènes et à la rendre en musique, ce en quoi il voyait l'essentiel de sa tâche. Dans les deux suites, il se révèle le maître de l'art de genre, de la caractéristique, des petites formes, de l'harmonie originale et de l'instrumentation nuancée. Atmosphère matinale est une délicate pastorale aux subtils effets impressionnistes. Dans La mort d'Aase, pièce écrite pour corde avec sourdine, Grieg atteint par des moyens relativement simples à une extraordinaire profondeur d'expression. La danse d'Anitra, gracile composition en tempo di mazurka, produit une impression moins orientale qu'on l'attend peut-être (Anitra, fille du chef d'une tribu de Bédouins, danse pour Peer, vénéré comme prophète). Dans le hall du roi des montagnesdépeint la rencontre de Peer avec le monde mythique démoniaque des lutins : un thème aux contours accusés et à l'effet grotesque y est répété à plusieurs reprises tout en faisant l'objet d'une intensification dynamique et agogique. Le brusque changement de caractères se produisant dans Le rapt de la fiancée est programmatiquement conditionné : l'Andante dolorosa exprime la plainte d'Ingrid, tandis que les brefs passages Allegro sont censés illustrer l'odieux comportement de Peer qui, après la première nuit envoie déjà peu galamment à tous les diables la fiancée enlevée. Dans la Danse arabe le coloris oriental – à la différence de ce qui est dfans la Danse d'Anitra- se trouve excellemment suggéré. Le relativement important déploiement des moyens dans Le retour de Peer Gynt sert à la peinture musicale d'une tempête en mer (le navire qui ramène Peer dans sa patrie, après de longues années d'errance, se fracasse sur les écueils devant la côte norvégienne). La Chanson de Solveig enfin, souvent célébrée comme exemple de mélodie "nordique" profondément ressentie – forme la conclusion lyrique de la deuxième suite.
From Holberg's Time Suite in the Olden Style for string orchestra, op. 40 9. Präludium : Allegro vivace 10. Sarabande : Andante 11. Gavptte : Allegretto – Musette : Un poco mosso – Gavotte 12. Air : Andante religioso 13. Rigaudon : Allegro con brio
Extrait du livret accompagnant le CD Les chants âpres et mélancoliques de sa patrie qu'Edvard Grieg consigna par écrit et exploita artistiquement dans son œuvre confèrent à sa musique l'attrayant coloris scandinave auquel elle doit son extraordinaire popularité. "Des artistes comme Bach et Beethoven ont enlevé sur les sommets des églises et des temples", écrivit le vieux Grieg, "j'ai voulu construire pour les hommes des demeures où ils se sentent chez eux et heureux …". Sa Suite pour orchestre et cordes "Du temps des Holberg" est une musique solennelle composée à l'occasion du 200ème anniversaire de Ludwig Holberg (1684-1754), le philosophe moraliste et l'auteur de comédies danois d'origine norvégienne. Les formes traditionnelles stylisées respirent dans la Suite "Holberg" n esprit nouveau : une intense vitalité avec un soupçon de mélancolie spécifiquement nordique.
Auteur (Peer Gynt) : Constantin Floros – traduction de Jacques Fournier Auteur (Suite Holberg) : Horst-Peter Hesse – traduction de Daniel Henry
Bel Canto Admin
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2013-02-02, 13:25
Je découvre pas à pas le classique et Grieg était un compositeur dont je connaissais seulement le nom. Etonnement donc quand j'ai entendu le premier morceau de Peer Gynt très connu, même des non mélomanes ! J'ai beaucoup apprécié Peer Gynt, en particulier le deuxième mouvement, la Danse arable et le mouvement qui conclut la deuxième suite. Quelques modestes commentaires d'une novice … (que j'ai écrits avant de lire les commentaires ci-dessus pour ne pas être influencée …) Atmoshère matinale : romantique et lyrique à souhait, très 'imagé' aussi. La mort d'Aase : superbe ! On y ressent une grande douleur au travers de l'écriture musicale. J'aime moins La danse d'Anitra, sans grande imagination et trop répétitif. Avec Dans le hall du roi des montagnes, on revient dans un langage beaucoup plus lyrique, avec une grande violence, un rythme enlevé et dramatique. Cela m'a fait un peu penser à Borodine. Alternance de dramatisme dans Le rapt de la fiancée et de légerté dans le ballet (enfin je me l'imagine bien en ballet) de la Danse arabe. Le début m'a amené vers Carmen (les tambourins peut-être ?) mais c'est plus le grand ballet russe que cela m'évoque. Beaux mouvements allant du grandiose aux moments plus doux. A nouveau, le "récitatif" musical évoquant le Retour de Peer Gynt ne m'a guère inspirée, manquant de couleurs musicales. Final à la hauteur de l'ensemble, j'aime beaucoup cette Chanson de Solveig, tout en douceur et délicatesse ainsi que d'un grand lyrisme. Il me semble réentendre le thème du début et surtout retrouver Le Lac des Cygnes de Tchaikovsky En bref, j'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé !!!
J'ai moins aimé la Suite 'Holberg', beaucoup moins lyrique (chassez le naturel, il revient au galop ! ) même si cet ensemble est très agréable et très solennel, avec une belle ampleur musicale. J'apprécie particulièrement la remarque du compositeur comparant sa simplicité et sa proximité de l'homme en comparaison à Beethoven et Bach : on retrouve bien dans leurs compositions respectives la grande différence de tempérament entre les Nordiques et les Allemands (encore bien plus marquantes – je trouve – avec les Italiens ou les Espagnols !). Ceci dit chacune a son charme particulier ! A l'instar du commentateur, je trouve aussi que cette composition dépeint avec beaucoup de justesse et de charme le nord de notre vieux continent.
Quant à la qualité d'interprétation, je laisse la parole aux spécialistes – je ne pourrais que difficilement comparer les versions.
Snoopy Admin
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Sujet: Re: Edvard Grieg (1843-1907) 2013-02-02, 13:38
Bel Canto a écrit:
j'aime beaucoup cette Chanson de Solveig,
Moi aussi même si j'aime bien l'oeuvre de Grieg dans son ensemble. Je te conseille le concerto pour piano aussi, très connu des pianistes pour son entrée fracassante au même titre que celui de Tchaikovsky puisque tu en faisais la comparaison pour la Chanson de Solveig