Le grand pianiste français Yves Nat est très peu connu aujourd'hui. Il reste de lui ses Enregistrements (1930-1956) (15CD) publiés par EMI. On y trouve l'intégrale des sonates de Beethoven, une grande partie des œuvres pour piano de Schumann, et quelques œuvres de Franck, Brahms, Liszt et Stravinski, avec également certaines de ses œuvres personnelles.
Je vous copie ci-dessous le meilleur article que j'aie trouvé sur le net, qui est intéressant et authentique, parce que manifestement « vécu ». http://concert-ocb-musique-la-cigaliere.blogs.midilibre.com/archive/2011/11/02/yves-nat-le-plus-attachant-des-pianistes-de-sa-generation.html
Vous pouvez également vous référer à Wikipedia, pour une biographie sommaire. https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Nat
Enfin, je vous poste également sa magistrale interprétation de la sonate n°8 en ut mineur dite « Pathétique » de Beethoven, comme illustration de son immense talent. Je vous recommande plus particulièrement le deuxième mouvement Adagio cantabile : à pleurer – d'ailleurs, c'est ce que je fais en ce moment en écrivant.
Il faut bien sûr faire abstraction de la piètre qualité sonore due à l'ancienneté de l'enregistrement.
Yves Nat 02/11/2011 Yves NAT, un grand pianiste biterrois, le plus attachant des pianistes de sa génération
Dans les grands noms de la musique classique ou de chant lyrique de notre région, OCBMusiqué béziers a rendu hommage à : Lucile Panis, Camille Saint-Saëns, aujourd’hui c’est à Yves NAT, le plus attachant des pianistes de sa génération.
Un peu oublié de nos jours, ce géant aux doigts ailés, pudique, réservé et même secret et pourtant… Vénéré par Marcel Proust qui l’encensa en ces termes « .. son jeu est celui d’un si grand pianiste que l’on ne sait plus s’il est vraiment pianiste ; car cela devient si transparent, si plein de ce qu’il interprète, qu’il disparaît pour devenir une fenêtre ouverte sur le chef d’œuvre ».
Sa place dans l’histoire de l’interprétation est immense ; cet être fascinant fut, comme Arthur Rimbaud, son ami, un passant « considérable ».
Premier concert à Béziers, il a 8 ans
« Tout pour la musique, rien pour le piano, s'oublier entièrement », professe cet intransigeant, disparu il y a un demi-siècle, à 66 ans », telle était la devise de ce musicien, né à Béziers le 29 décembre 1890 (1956) . Issu d’une famille modeste, son père mélomane, n'hésite pas à lui donner une éducation musicale de qualité. Yves Nat se révéla être un enfant prodige, à l'instar de Mozart, Liszt ou Saint-Saëns : à sept ans, il connaissait déjà par coeur les 48 préludes et fugues du Clavier Bien Tempéré de J.S. Bach ! (ceux qui ont étudié le piano comprendront aisément le tour de force que cela peut représenter). En concert à Béziers, il n’a pas dix ans, et interprète sa toute première composition : une Fantaisie pour Orchestre, présents dans le public, Camille Saint-Saëns et Gabriel Fauré, alors directeur du Conservatoire de Paris, remarquèrent le pianiste et surtout le compositeur à la précocité exceptionnelle. Direction Paris et son Conservatoire, où il obtient en 1907 un premier prix de piano dans la classe de Louis Diémer, virtuose au renom international, qui forma entre autres illustres pianistes Alfred Cortot, Robert Casadesus, Lazare Lévy, Edouard Risler, etc.
Sa carrière de pianiste commence en 1908 sous les meilleurs auspices, lorsque Claude Debussy l'invite à l'accompagner en tournée en Grande-Bretagne. Le succès ne se démentit plus jusqu'en 1934, l'année où Yves Nat mit fin à sa brillante et nomade carrière de concertiste. Il fit maintes fois le tour du monde allant de Londres à New York en passant par le Canada, l'Argentine, l'Egypte ou le Maroc. Cette force de la nature, au jeu puissant, enflammé tout en étant moderne par son respect scrupuleux du texte (à l'opposé des libertés romantiques à la mode d'un Alfred Cortot), souffrait depuis de nombreuses années de la solitude de cette vie passée par monts et par vaux, souvent loin de ses proches et d'un trac grandissant, à la hauteur de son exigence d'absolue perfection artistique. Ses Notes & carnets témoignent de la mélancolie de cet artiste qui ne voit que trop rarement ses proches, en particulier ses enfants. Mais on y découvre avant tout un poète à la plume élégante, profondément humaine et tendre, ainsi qu'un théoricien engagé dans l'approche raisonnée et rigoureuse du clavier et de la musique.
Tendresse et élégance caractérisent aussi son jeu : interprète réputé de Debussy et de Fauré, comme des grands compositeurs romantiques Chopin et Liszt, son goût le porte très tôt vers Beethoven, Schubert, Brahms et surtout vers Schumann. Dans l'entre-deux-guerres, interpréter en France les oeuvres de ces trois compositeurs allemands s'avère particulièrement osé ! Mais il permit à de nombreux mélomanes français de (re)découvrir ce répertoire allemand. Même en Allemagne, son nom était reconnu par ses plus éminents confrères, à l'instar d'Arthur Schnabel et de Wilhelm Kempff. Il était l'exact pendant de Walter Gieseking, pianiste allemand dont les interprétations de Debussy sont légendaires.
Sa vie prend un tournant décisif quand le Conservatoire de Paris lui offre un poste de professeur. Enfin il peut goûter au bonheur d'une vie sédentaire partagée avec son ancienne élève Elise, sa seconde femme. Le livre de Mona Reverchon, construit autour de conversations avec Claire Aubert, ancienne élève d'Yves Nat, éclaire cette période relativement heureuse de sa vie. Il fut un pédagogue novateur, un exemple pour toute une génération de musiciens, qui louèrent sa rigueur et son inventivité.
Accaparé par son métier d'enseignant, il n'eut malheureusement pas le loisirs de se consacrer à plein temps à sa véritable et profonde nature de compositeur. En outre, son haut degré d'exigence vis à vis de l'Art le conduit à écrire des mélodies, des pièces pour piano, dont Pour un petit Moujik (1915). Il revient à la scène lors d'un concert devenu légendaire, au profit des Enfants Bleus, le 31 août 1953. On y retrouve ses deux compositeurs préférés, en particulier Schumann qu'il enflamme et distille au plus profond de nos coeurs, pour notre plus grand bonheur. La puissance de son jeu, son lyrisme, sa probité le prédestinent à relever les défis beethovéniens. Son oeuvre majeure fut un immense poème symphonique intitulé l'Enfer, créé en 1940, qui n'a pas été enregistré. Reste un fort intéressant Concerto pour piano et orchestre, créé en 1954, projet qui a mis dix ans à se concrétiser, mais n'est peut-être pas pour rien dans la guérison quasi miraculeuse de son cancer.
Au début des années 50 un éditeur courageux, Les Discophiles français, remasterisés avec soin, ces enregistrements fervents n'ont rien perdu de leur mâle éloquence.
Plus de cinquante ans après sa mort en 1956, son Art indéniable reste insurpassé. « IL faut conserver sa douleur comme un diamant. Il n’y a qu’une tristesse, c’est de la perdre », disait-il.
Reconnaissance à un grand musicien de la région, le nom Yves NAT a été donné à l’Auditorium du palais des Congrès de Béziers, et Valras plage lui a donné un nom de rue.
Johanna Van Meel-Sauzet.
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 71 Date d'inscription : 25/02/2013
Merci Kristian, un tout grand pianiste , en effet qui fait passer avec beaucoup de pudeur toute l'émotion et la mélancolie qui habite cette sonate que j'aime tant, ma préférée de Beethoven
JosefK
Nombre de messages : 224 Age : 74 Date d'inscription : 18/02/2018
Merci Kristian, un tout grand pianiste , en effet qui fait passer avec beaucoup de pudeur toute l'émotion et la mélancolie qui habite cette sonate que j'aime tant, ma préférée de Beethoven
Dommage qu'il n'ait pas enregistré les "Diabelli", ce qui s'apparente quand même à de la provocation quand on a enregistré l'intégrale des Sonates.
Ensuite, je ne dirais pas qu'il est oublié aujourd'hui, mais c'est peut-être parce que j'ai une bonne mémoire.
Enfin, Yves Nat était également compositeur. Pas du tout dans le genre de Beethoven ou Schumann qu'il interprétait si bien, si j'en juge par ce que j'ai pu en entendre (un Concerto pour piano et une sorte de cantate intitulée "L'Enfer") et qu'on n'est hélas pas près de "voir" sur YouTube, j'imagine.
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 71 Date d'inscription : 25/02/2013
Enfin, Yves Nat était également compositeur. Pas du tout dans le genre de Beethoven ou Schumann qu'il interprétait si bien, si j'en juge par ce que j'ai pu en entendre (un Concerto pour piano et une sorte de cantate intitulée "L'Enfer") et qu'on n'est hélas pas près de "voir" sur YouTube, j'imagine.
Je ne l'ai trouvé sur YT que comme interprète et enseignant
J'ai trouvé le site d'une professeure de piano nommée Dana ICIqui présente Yves Nat comme un humaniste, poète ... qui aurait dit "Le beau son vient du cœur. La sonorité est un reflet de l’âme, elle se mérite, le timbre révèle l’homme." Yves Nat
Elle présente un livre "Yves Nat, un musicien de légende " , mine d'informations à son sujet :
Le livre de Mona Reverchon, en conversation avec sa professeur Chantal Auber (elle-même élève de Nat), très facile à lire, est une mine d’informations. Il nous révèle l’artiste intime, un homme intègre et ennemi du succès facile.
Au sujet de ses compositions j'ai trouvé ceci sur ce même site :
Préoccupé par le phénomène vibratoire de l’écriture instrumentale, ses compositions sont habitées par une vision modale :
–Six préludes pour piano (1913/1919)
–Concerto pour piano (1953)
–Berceuse pour un nénuphar, Cloches, Clown (1920), Pour un petit Moujik (1915) (pièces pour piano)
–Sonatine pour piano "les Oiseaux" (1920)
–Fantaisie pour orchestre (1900)
–L’Enfer, poème symphonique pour solistes, chœur et grand orchestre (1942)
-Chansons à Païney, cycle de 6 mélodies (1920)
-beaucoup d'autres Mélodies (certaines sur ses propres poèmes), dont Enfant à la poule aux œufs d'or, Que lentement passent les heures (1943)
-un oratorio ?
-orchestrations : La terrasse des audiences du clair de lune, prélude de Debussy
Jean
Nombre de messages : 8752 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Je n'ai pas non plus l'impression qu'il soit oublié ...même si ma bonne mémoire n'est plus ce quelle était
...mais c'est un peu le "lot" des interprètes qui n'ont même pas connu la stéréo ...j'avoue que la qualité du son (qui est quand même importante en musique? ) est pour moi un handicap et aussi compte tenu que les très bonnes versions (notion toujours subjective) de la "pathétique" ne manquent pas
Kristian
Nombre de messages : 1364 Age : 81 Date d'inscription : 18/11/2016
Bien sûr, Yves Nat n'est pas oublié de ceux qui l'ont connu et aimé il y a bien, bien longtemps, mais alors que certains voient leurs interprétations citées, discutées, louées (ou jetées aux orties) encore aujourd'hui, je n'ai jamais entendu parler de lui comme on parle d'un Gieseking, d'un Cortot voire même d'une Marguerite Long – pour ne pas en citer d'autres. Il faut dire que les deux derniers au moins s'y entendaient à faire parler d'eux, alors qu'Yves Nat a toujours été d'une grande discrétion... Manifestement, ça continue !
Pour l'anecdote, Nat se sentait si proche de Schumannt qu'il aurait dit (???) qu'il croyait en être la réincarnation... Quelle drôle d'idée ! Il faut se méfier : des fois que ça serait vrai...
Oui, Jean, j'avais mis la pathétique à dessein, parce que tout le monde la connaît. Mais on trouve pratiquement toutes ses interprétations des sonates de Beethoven sur le Net, notamment les toutes dernières, qui n'ont plus grand-chose à voir :
Jean
Nombre de messages : 8752 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Je voulais justement te citer les mêmes...pour les mettre plus ou moins à égalité coté "citations"...selon mon ressenti de lecteur et d'auditeur de France musique et de provincial...qui n'a aucune prétention à se vouloir une généralité...? Marguerite Long, étant quand même "hors concours" dans cette confrontation compte tenu du concours de piano célèbre qu'elle a initié...Mais c'est sur elle que j'ai aussi entendu et même assez récemment un certains nombres de "vacheries" (ou vérité!?) qui n'étaient pas à son avantage
Mais loin de moi, l'idée du moindre reproche te concernant en témoignant ton admiration de ce grand qu'était Yves Nat...et comme je regrette aussi que l'on doive se dispenser de pouvoir apprécier ses qualité de compositeur!!
Kristian
Nombre de messages : 1364 Age : 81 Date d'inscription : 18/11/2016
J je regrette aussi que l'on doive se dispenser de pouvoir apprécier ses qualité de compositeur!!
Là, c'est une toute autre affaire .
Dans le coffret de ses entegistrements de 1930 à 1956, on trouve son concerto pour piano et cinq mélodies. Euh... Disons que je préfère m'en tenir au pianiste que j'aime tant et ne pas parler du reste : je ne comprends pas sa musique. Il faudrait qu'Icare, notre administrateur aussi ailé que zélé vienne me faire un peu de décryptage;;;
J'ai eu beau chercher sur YouTube, je n'ai rien trouvé d'Yves Nat.
joachim Admin
Nombre de messages : 26944 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Je suis comme Jean, je préfère aussi des versions plus modernes, et les interprètes ne manquent pas, loin de là... ce qui n'enlève rien, bien entendu, à celles d'Yves Nat.
Kristian a écrit:
Euh... Disons que je préfère m'en tenir au pianiste que j'aime tant et ne pas parler du reste : je ne comprends pas sa musique. Il faudrait qu'Icare, notre administrateur aussi ailé que zélé vienne me faire un peu de décryptage;;; Wink
Si tu écris cela, je suppose qu'il est un tantinet trop "moderne", donc dans les cordes d'Icare
J'ai complété et ajouté les dates dans les oeuvres citées par Laudec
Icare Admin
Nombre de messages : 17373 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Yves Nat compositeur : 1er mouvement de son concerto pour piano (1953)
Pas terrible, je trouve
Hélas, bien d'accord avec toi, Joachim. bien d'autres grands interprètes se sont cassé les dents comme lui. Interpréter et composer sont aussi éloignés l'un de l'autre qu'écrire des pièces de théâtre et les jouer...
Jean
Nombre de messages : 8752 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Je suppose que vous parlez de ce concerto?... qui semble bien être d'Yves Nat…
He bien, pour ma part, je le trouve plutôt pas mal du tout (sans peut être le considérer comme LE chef d'œuvre des concertos pour piano du XXème !!)
Ce n'est pas une révélation que je fais en remarquant que ,l'un comme l'autre, vous n'êtes pas souvent grand "fan" de ce qui s'est composé après les années 40... On ne peut pas reprocher à Yves Nat de composer en ne se calquant pas sur les grands concertos qu'il interprétait...
joachim Admin
Nombre de messages : 26944 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
J'ai le sentiment d'entendre la déclaration suivante : « Je suis moderne, mais je garde les acquis du classique ». Je trouve dans ce 2e mouvement des allusions claires au 2e mouvement du concerto en sol de Ravel... sauf que Ravel était à mille lieues au-dessus ! Et dans le style moderne respectant les acquis classiques, il existe un certain Francis Poulenc qui fait cela infiniment mieux que Nat !
Voici ce merveilleux mouvement interprété par Francis Poulenc en personne, en compagnie de son compagnon Jacques Février, sous la baguette de Georges Prêtre Quel trio !
Dernière édition par Kristian le Lun 10 Déc 2018 - 11:59, édité 1 fois
JosefK
Nombre de messages : 224 Age : 74 Date d'inscription : 18/02/2018
Je suppose que vous parlez de ce concerto?... qui semble bien être d'Yves Nat… He bien, pour ma part, je le trouve plutôt pas mal du tout (sans peut être le considérer comme LE chef d'œuvre des concertos pour piano du XXème !!)
Ce n'est pas une révélation que je fais en remarquant que ,l'un comme l'autre, vous n'êtes pas souvent grand "fan" de ce qui s'est composé après les années 40... On ne peut pas reprocher à Yves Nat de composer en ne se calquant pas sur les grands concertos qu'il interprétait...
Ce concerto était bien sur YouTube (et peut-être mal indexé, car vraiment difficile à trouver), et c'est tant mieux.
Ensuite, je me range plutôt parmi les sceptiques. Certes, Nat n'allait pas tenter de copier le Concerto de Schumann, et le fait qu'il écrive dans un langage de son temps ne me choque pas du tout, bien au contraire. Cela étant, à sa manière, il prolonge la tradition des pianistes compositeurs, tel aujourd'hui un Fazil Say. Or, il y a hélas fort peu de Chopin, de Rachmaninov ou de Prokofiev, capables d'écrire pour eux et pour leur instrument... sans oublier d'être compositeurs, et il y a hélas beaucoup qui, de tout temps, passent à côté, privilégient la virtuosité et le spectacle pour négliger la composition, la profondeur, le sens.
Car c'est quand même assez foutraque, pas du tout construit, très composite, le tout dans une prise de son médiocre et avec un orchestre en petite forme. Cela ne me semble pas mener à grand-chose. Et c'est sans doute moins gênant dans le deuxième mouvement. Mais cela n'a rien à voir, dans mon cas, avec une allergie à la musique du XXe siècle.
Dans le genre grand bazar, le Concerto de Jolivet (quelques années plus tôt, en 1950) avait vraiment une autre allure...
Kristian
Nombre de messages : 1364 Age : 81 Date d'inscription : 18/11/2016
c'est quand même assez foutraque, pas du tout construit, très composite, le tout dans une prise de son médiocre et avec un orchestre en petite forme. Cela ne me semble pas mener à grand-chose. Et c'est sans doute moins gênant dans le deuxième mouvement. Mais cela n'a rien à voir, dans mon cas, avec une allergie à la musique du XXe siècle.
Merci, JosefK, d'avoir dit tout haut ce que ma relative nullité en musique dite moderne m'interdit d'affirmer avec certitude.
Je vais écouter Jolivet histoire de voir si mon « allergie » n'aurait pas évolué un peu... [/quote]
Kristian
Nombre de messages : 1364 Age : 81 Date d'inscription : 18/11/2016
Je ne comprends toujours pas de quoi il est question , mais au moins, c'est structuré, ça saute au yeux !
A force, il faudra peut-être ouvrir un fil sur ce Concerto pour piano de Jolivet, mais en attendant j'ai plutôt l'impression que plutôt que de comprendre, il faut se laisser porter par les rythmes "sauvages" (très grosso modo dans l'esprit du "Sacre" ou, du même Jolivet, de ses "Danses rituelles") et les passages plus sensuels (notamment dans le deuxième mouvement).
En tout cas, l'oeuvre fit scandale à sa création, avec bagarres et horions (comme "Le Sacre", encore une fois...), et le tout se termina au poste de police. Ainsi que l'écrivit un journaliste: "Un concerto pour piano qui se termine au violon".
Kristian
Nombre de messages : 1364 Age : 81 Date d'inscription : 18/11/2016
(...) plutôt que de comprendre, il faut se laisser porter par les rythmes "sauvages" (très grosso modo dans l'esprit du "Sacre" ou, du même Jolivet, de ses "Danses rituelles") et les passages plus sensuels (notamment dans le deuxième mouvement).
C'est bien dans ce sens que j'entends comprendre : saisir, cum-prehendere, par tous les moyens à disposition, parce que pour la musique, la raison...
Jean
Nombre de messages : 8752 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Dans le genre grand bazar, le Concerto de Jolivet (quelques années plus tôt, en 1950) avait vraiment une autre allure...
En effet ! Je ne comprends toujours pas de quoi il est question , mais au moins, c'est structuré, ça saute au yeux !
Mais c'est bien sûr!... tout s'explique: je les ai écouté en fermant les yeux la raison certainement qui me fait quand même préférer celui d'Yves Nat à celui de Jolivet …
Et comme j'aime bien aussi les compositions de Fazil Say, le mauvais goût peut nous atteindre à n'importe quel âge!
Kristian
Nombre de messages : 1364 Age : 81 Date d'inscription : 18/11/2016
je les ai écouté en fermant les yeux la raison certainement qui me fait quand même préférer celui d'Yves Nat à celui de Jolivet …
Tu as bien de la chance... Pour moi, c'est tomber de Charybde en Scylla.
Bon, je me retire de ce fil sur la pointe des pieds, ravi tout de même de ne pas en sortir pour autant dégoûté de la magistrale interprétation de Beethoven par Yves Nat
Icare Admin
Nombre de messages : 17373 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Je ne comprends toujours pas de quoi il est question , mais au moins, c'est structuré, ça saute au yeux !
A force, il faudra peut-être ouvrir un fil sur ce Concerto pour piano de Jolivet, mais en attendant j'ai plutôt l'impression que plutôt que de comprendre, il faut se laisser porter par les rythmes "sauvages" (très grosso modo dans l'esprit du "Sacre" ou, du même Jolivet, de ses "Danses rituelles") et les passages plus sensuels (notamment dans le deuxième mouvement).
En tout cas, l'oeuvre fit scandale à sa création, avec bagarres et horions (comme "Le Sacre", encore une fois...), et le tout se termina au poste de police. Ainsi que l'écrivit un journaliste: "Un concerto pour piano qui se termine au violon".
Avec moi, ce concerto pour piano de Jolivet passe comme une lettre à la poste. C'est un régal depuis la première fois que je l'ai écouté.
Jean
Nombre de messages : 8752 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Le contraire nous (en tout cas moi!) aurait fortement surpris Icare mais de mon coté, même si je préfère celui d'Yves Nat, je ne l'écoute pas du tout en … languissant qu'il se termine