Jakob HASSLER (1569-1622)

Jakob Hassler (baptisé à Nuremberg le 18 décembre 1569 - mort à Eger en 1622, avant le 29 septembre) était un compositeur allemand.

Fils de l'organiste Isaak Hassler et frère de Hans Leo Hassler et Kaspar Hassler, il a été formé au noyau familial avant d'entrer comme apprenti au Stadtpfeiffer d'Augsbourg en 1585. En 1590, il a reçu un parrainage de la famille aristocratique Fugger pour étudier en Italie, peut-être avec Andrea Gabrieli. À son retour, il devient l'organiste de chambre au service de la famille Fugger.
Pour ses services, et avec ses frères, en 1595, ils ont reçu été anoblis par ordre de l'empereur Rudolf II. Cette même année, cependant, il devait subir une action en justice de paternité par Leonora Ostermaier, un fait qui a conduit à son emprisonnement. Mais, grâce à la médiation de son frère Hans Leo Hassler, il a été libéré sous caution quelques jours plus tard et il a finit par l'épouser le 17 février 1597.
En mai 1597, il a obtenu un poste d'organiste au service du comte Eitel Friedrich IV von Hohenzollern à Hechingen, une position qu'il a conservée jusqu'à 1601.
Cette année-là, il a concouru sans succès pour le poste que son frère Hans Leo avait quitté, au Stadtpfeiffer d'Augsbourg. La demande a été rejetée à cause d'un second procès en paternité. Peu de temps après il déménage à Prague où il a été nommé organiste à la cour impériale ; en 1604, Rudolf II décerna le titre honorifique de "von Roseneckh" à Hassler, et les descendants de Hassler, parmi eux l'auteur, producteur, journaliste et compositeur Gerd von Hassler (1928-1989), continuèrent à observer ce titre.
En 1608, Hassler se rendit au monastère de Heiligkreuz à Augsbourg. Lorsque le deuxième fils de Hassler est né en 1609, Rudolf II est devenu son parrain.
En 1612, après la mort de l'empereur Rudolf II et de son frère Hans Leo, il a décidé de se rendre à Eger, la ville où il est resté pour le reste du sa vie et où il est mort en 1622, avant le 29 septembre, date où sa veuve Leonora Hassler a signé le reçu de son dernier salaire.

Bien que les œuvres vocales de Hassler aient été très appréciées à leur époque et restent la partie la plus importante de son catalogue général, elles sont peu étudiées et Grove les qualifie de "banales". Néanmoins, les sept morceaux de claviers survivants de Hassler, composés de trois ricercars, d'une toccata, d'une fugue, d'une fantaisie et d'une canzona, sont d'importance capitale car ils combinent harmonieusement les pratiques vénitiennes, allemandes et franco-flamandes sous une même cellule.


Oeuvres

Madrigali a 6 voix (Nuremberg, 1600)
Magnificat 8 tonorum, a 4 voix, cum missa a 6 voix, et psalmo 51, a 8 voix (Nuremberg, 1601)
Autres oeuvres vocales datées de 1604, 1613, 1615
Oeuvres de clavier datées de 1607, 1617.




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