Une symphonie de Glazounov que je présente comme une de ses œuvres majeures à l'instar de la Symphonie n°5. Du début à la fin, à mon avis aucune baisse d'intérêt dans cette œuvre, dont le langage musical, pourtant, apparaît sans nouveauté, voire convenu. Mais cet aspect importe-t-il dans l'intérêt que l'on trouve à l'audition d'une œuvre.
Symphonie 2 (1889) (***/***/***/***)
Quel contraste entre cette symphonie empreinte à mon avis d'un pathétisme puissant, et la symphonie n°1 qui, à mon sens, en était si dépourvue. Glazounov entretient un ton de gravité remarquable malgré le spectre instrumental très aigu qui le caractérise. Si les thèmes en eux-mêmes ne sont pas fulgurants, c'est leur traitement, qui les rehausse , notamment les motifs et ostinati rythmiques de la basse qui les transfigure. L'orchestration reste très classique dans ses effets, d'un colorisme assez limité, mais légère, usant souvent de fanfares au trombone d'un effet saisissant, ou encore l'effet attendu, mais très lyrique, des roulements de timbales. Le meilleur mouvement, est peut-être le premier. On peut signaler l'omniprésence de la flûte dans le mouvement lent. Sur l'ensemble: un exemple où l'irradiation lyrique transcende l'œuvre. Et on interprétera dans ce sens la surenchère cuivrique de certains passages.
Et l'évaluation continue:
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