Forum sur la musique classique
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  

 

 Karine Deshayes

Aller en bas 
AuteurMessage
Snoopy
Admin
Snoopy

Nombre de messages : 31015
Age : 49
Date d'inscription : 10/08/2006

Karine Deshayes  Empty
MessageSujet: Karine Deshayes    Karine Deshayes  Empty2020-12-18, 03:43

Karine Deshayes est une mezzo-soprano française.

Karine Deshayes commence par apprendre le violon qui lui donne le goût de la musique et du chant. Elle commence ses études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris avec Mireille Alcantara, après avoir obtenu une licence en musicologie à la Sorbonne. Elle suit les masters classes de Régine Crespin. Au terme de ses études, elle intègre la troupe de l'Opéra national de Lyon en 1998. Elle y interprète de nombreux seconds rôles dont Cherubin puis y chante sa première Rosine. À cette période, elle chante également sa première Elena (La Donna del lago : La Dame du lac) au festival de Radio-France à Montpellier. Depuis, elle a travaillé avec des chefs tel que William Christie, Kurt Masur, Bruno Campanella, Roberto Abbado et Philippe Jordan.

En octobre 2006, elle fait ses débuts au MET de New York dans le rôle de Siebel (Faust).

Lors de la saison 2009-2010, elle reprend ses deux grands rôles rossiniens (Rosine et Elena) à l'Opéra de Paris, respectivement à la Bastille et au Palais Garnier. Elle interprète également le grand air de Rosine « Una voce poco fa » lors des Victoires de la musique classique à Montpellier en mars 2010.

La saison 2010-2011 de Karine Deshayes est marquée par son retour à l'Opéra Bastille pour y chanter Chérubin aux côtés de Luca Pisaroni (Figaro) et Barbara Frittoli (Contessa : La Comtesse) et ses prises de rôle en Dorabella (Cosi fan tutte, Mozart) à l'Opéra de Paris, en Charlotte (Werther, Massenet) à l'Opéra national de Lyon et enfin Urbain (Les Huguenots) au Teatro Real de Madrid.

Sa carrière est également tournée vers la musique baroque. Elle a ainsi chanté Irène dans le Tamerlano (Tamerlan) de Haendel au Théâtre des Champs-Élysées (Paris) et au Palau de les Arts (Valence) en 2004. Elle donne régulièrement des récitals de musique baroque (Théâtre du Châtelet, Salle Gaveau, Opéra national de Lyon, Opéra royal du château de Versailles), chantant notamment Lully et Cavalli.

Le 4 novembre 2010, elle chante en compagnie de la chanteuse Juliette et de Delphine Haidan dans le cadre des soirées d’Une Rive à l'Autre au théâtre des Trois Baudets à Paris

En 2010, elle participe avec l'ensemble Contraste à l'enregistrement de Songs, un disque de reprises de comédies musicales françaises et américaines, de Starmania à My Fair Lady distribué par Naïve et coproduit par Contraste Productions et des internautes.

En 2012, elle interprète Rosine du Barbier de Séville de Gioachino Rossini à l'Opéra Bastille de Paris, dans une mise en scène de Coline Serreau, sous la direction musicale de Marco Armiliato, avec Antonino Siragusa dans le rôle du Comte Almaviva.

Fin 2012, elle interprète le rôle-titre de Carmen de Bizet, à L'Opéra national de Paris. En janvier et février 2013, elle endosse le rôle d'Isolier dans Le Comte Ory de Rossini au Metropolitan de New York, puis le rôle de Sesto dans Jules César, de Haendel, à l'Opéra national de Paris (mars, avril 2013).

En 2013, elle enregistre Nuit obscure, pour voix et orchestre à cordes, de Karol Beffa, sur un texte de saint-Jean de la Croix.

La saison 2013 - 2014 la conduit sur de nombreuses scènes lyriques françaises et internationales :

A l'Opéra municipal de Marseille, elle a été Isoletta dans La straniera (L'étrangère) de Vincenzo Bellini aux côtés de Patrizia Ciofi, Ludovic Tézier
A l'Grand théâtre du Liceu - Barcelone, elle a interprété le rôle-titre dans Cendrillon de Jules Massenet, dans la mise en scène de Laurent Pelly.
A l'Opéra Bastille - Paris, elle a été Charlotte dans Werther de Jules Massenet aux côtés de Roberto Alagna, Jean-Philippe Lafont, Hélène Guilmette, dans la reprise de la mise en scène de Benoît Jacquot.
A l'Opéra royal du Château de Versailles elle a chanté dans l’Herculanum de Félicien David aux côtés de Véronique Gens (Version concert, un CD du label Palazzeto Bru Zane est sorti en 2015)
A l'Opéra Bastille - Paris, elle a à nouveau chanté le rôle de Roméo dans I Capuleti e i Montecchi de Vincenzo Bellini, mise en scène de Robert Carsen.
A l'Opéra Garnier - Paris, elle a été Poppée dans L'incoronazione di Poppea de Claudio Monteverdi, mise en scène de Robert Wilson.
Aux Chorégies d'Orange, elle a interprété le rôle de Fenena dans Nabucco de Verdi, mise en scène de Jean-Paul Scarpitta.
Karine Deshayes poursuit une carrière internationale au travers de nouveaux rôles parmi lesquels il faut noter : Donna Elvira (Don Giovanni de Mozart) dans la reprise de la mise en scène de Michael Haneke à l'Opéra Bastille en septembre et octobre 2015, Elisabetta dans l'opéra Maria Stuarda (Donizetti) à l'opéra d'Avignon en janvier 2016, où elle reprend également son rôle de Carmen en juin 2016 ; puis on l'apprécie encore dans un rôle totalement différent, en Hélène drôle et vive dans l'opérette la Belle Hélène d'Offenbach à Tours fin 2015. Et les rôles s'enchainent donnant la mesure du talent d'une mezzo-soprano qui ne recule devant aucun nouveau répertoire, du baroque au romantique en passant par la virtuosité du bel canto pur. Ainsi la verra-t-on également ces dernières années en duo avec Sonya Yoncheva dans le Stabat Mater de Pergolese (juin 2016 au Théâtre des Champs-Élysées), en Adalgisa dans Norma (Bellini) au Teatro Real de Madrid, en Conception dans l'Heure Espagnole (Ravel) à Bordeaux, en Armida (Rossini) à Montpellier, en Alceste (Gluck) à Lyon, en Elvira -un rôle de soprano où elle éblouit le public par sa virtuosité et la précision de son chant dans I puritani (Version Malibran, Vincenzo Bellini) au festival de Radio France à Montpellier, en Semiramide (Rossini) à Saint Etienne, écrit aussi pour la voix de soprano et littéralement pyrotechnique, en Stéphano dans Roméo et Juliette au MET, en Angelina dans la Cenerentola (Rossini) au Théâtre des champs Elysées et en mère Marie dans le Dialogues des Carmélites à Bruxelles en décembre 2017.

Ces derniers mois l'ont vu franchir encore un pas supplémentaire dans la notoriété méritée avec l'interprétation d'Urbain dans les Huguenots (Meyerbeer), nouvelle production "phare" de la saison 2018-19 à l'Opéra de Paris, illustrant ainsi son adéquation au grand opéra français, en Elena dans la Donna del Lago (Rossini) à l'opéra de Marseille, et en Astasie dans Tarare (Saliéri), répertoire baroque cette fois, sous la direction de Christophe Rousset à Paris, Vienne et Caen, ces représentations d'un opéra rare faisant l'objet d'un futur CD (label Alpha).

Pour l'année 2019, elle sera Marguerite dans la Damnation de Faust (Berlioz), Charlotte dans Werther (Massenet) et Donna Elvira dans Don Giovanni (Mozart) l'une des productions phare des Chorégies d'Orange.
Revenir en haut Aller en bas
https://musiqueclassique.forumpro.fr
Snoopy
Admin
Snoopy

Nombre de messages : 31015
Age : 49
Date d'inscription : 10/08/2006

Karine Deshayes  Empty
MessageSujet: Re: Karine Deshayes    Karine Deshayes  Empty2020-12-18, 03:44


https://www.youtube.com/watch?v=kS083DkwApE
Revenir en haut Aller en bas
https://musiqueclassique.forumpro.fr
Snoopy
Admin
Snoopy

Nombre de messages : 31015
Age : 49
Date d'inscription : 10/08/2006

Karine Deshayes  Empty
MessageSujet: Re: Karine Deshayes    Karine Deshayes  Empty2023-06-03, 13:11

Karine Deshayes : « Maintenant j’aime bien mourir sur scène »

INTERVIEW. À l’affiche des « Huguenots » de Meyerbeer à l’Opéra de Marseille, la cantatrice participe à la redécouverte d’œuvres négligées du répertoire français.

Elle fut longtemps estampillée « meilleure mezzo-soprano française » mais depuis une dizaine d'années, Karine Deshayes chante avec bonheur les rôles de soprano dramatiques. Après l'Armida de Rossini et Norma de Bellini, à Aix-en-Provence, l'été dernier, la voici ces jours-ci en Valentine des Huguenots. L'opéra de Giacomo Meyerbeer, créé en 1836, connut à l'époque un succès fulgurant au point de rester, jusqu'au milieu du XXe siècle, une valeur sûre des grandes maisons d'art lyrique.

Pourquoi donc ne donne-t-on plus que rarement cette fresque vibrante dont l'histoire d'amour au temps de la Saint-Barthélemy n'a rien à envier à La Reine Margot ? La belle production de l'Opéra de Marseille pourrait bien relancer une mode, ce que Karine Deshayes souhaite ardemment. « Meyerbeer, je suis fan ! » lance la cantatrice qui reviendra du reste à Marseille à la rentrée pour chanter un autre opéra du compositeur, L'Africaine.

Pourquoi Les Huguenots est-il si peu monté ?

Karine Deshayes : C'est un opéra long, avec un plateau très chargé, beaucoup de solistes et de choristes… Il faut une grosse fosse d'orchestre. Même ici, à Marseille, certains musiciens jouent depuis les corbeilles car il n'y a pas de place pour tout le monde en bas ! Et il faut trouver de nombreux chanteurs du même niveau. À la création, il y avait les sept stars du moment à l'affiche des Huguenots, dont la Falcon (Cornélie Falcon, grande soprano dramatique du XIXe siècle, NDLR) dans le rôle de Valentine. Meyerbeer a aussi été le premier à utiliser la clarinette basse, la viole d'amour… Et il a inspiré beaucoup de compositeurs par la suite.

Vous connaissez particulièrement bien Meyerbeer…

Je l'admire beaucoup, et cet opéra en particulier. Par une étrangeté de la vie, j'ai participé à plus de Huguenots qu'à des Noces de Figaro ! J'ai chanté trois fois Urbain le page, un rôle de mezzo, à Madrid, Strasbourg et Paris. Et l'année dernière, j'ai fait ma prise de rôle de Valentine à la Monnaie de Bruxelles. Je suis très heureuse de retrouver ce personnage à l'Opéra de Marseille.

C'est une héroïne d'une force exceptionnelle !

Il y a plusieurs personnages historiques dans Les Huguenots, notamment Marguerite de Navarre. Valentine est à l'inverse une invention du librettiste Eugène Scribe, une vraie héroïne lyrique, un personnage très entier. Elle trahit son père, elle trahit son camp, elle change de religion par amour, un amour impossible à la Roméo et Juliette… Quelle trajectoire ! En tant que mezzo, j'ai longtemps chanté les petits garçons rigolos, ou encore Rosine du Barbier de Séville et Cenerentola. Ma spécialité, c'était de rire et faire rire… Maintenant j'aime bien mourir sur scène.

Quand avez-vous perçu que votre voix évoluait assez pour aborder un nouveau répertoire ?

Autour des années 2016-2017. Auparavant, j'avais refusé de chanter Valentine, justement, car je ne me sentais pas prête. Mais ma voix s'est élargie et j'ai de plus en plus d'aisance dans l'aigu. C'est une chance, car on ne peut pas du tout prévoir où la voix va aller quand on débute.

Vous aimez faire découvrir des œuvres. En juin, vous chanterez un opéra totalement méconnu, le Fausto de Louise Bertin…

Nous vivons une époque passionnante car il y a une véritable mise en lumière des compositrices. Et de tous les côtés, on découvre des talents remarquables. Je viens d'enregistrer un disque de mélodies écrites par Adèle Hugo, la femme de Victor Hugo, avec l'orchestre de Besançon. Quant à Louise Bertin, je connaissais son nom car Hector Berlioz lui a dédié ses Nuits d'été. Ce qui est tout de même impressionnant ! En fait, elle était à la fois poète et compositrice. Ce Fausto de 1831, écrit en italien, est étonnant, avec un Faust chanté par une femme. Les duos d'amour m'ont fait penser à une œuvre de la même époque, Les Capulet et les Montaigu de Bellini.

Source
Revenir en haut Aller en bas
https://musiqueclassique.forumpro.fr
Contenu sponsorisé




Karine Deshayes  Empty
MessageSujet: Re: Karine Deshayes    Karine Deshayes  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Karine Deshayes
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Karine SAPORTA
» Prosper-Didier DESHAYES (v.1750-1815)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Toutes les musiques du monde :: Musique classique :: Les interprètes-
Sauter vers: