Pavlos Carrer (en grec : Παύλος Καρρέρ) né à Zante le 12 mai 1829 et mort à Zante le 7 juin 1896, est un compositeur grec.
Carrer se forma successivement à Zakynthos, sur son île natale, puis à Corfou et au conservatoire de Milan (1850) où il allait être très influencé par le bel canto et le style de Verdi. C'est à Milan qu'ont été créés ses premiers opéras et ballets. Il y a aussi publié ses premières musiques de salon. En 1857, il est revenu à Zante, où Isabelle d'Aspeno et La Rediviva ont été jouées. En 1858, des extraits de son opéra Marcos Botsaris ont été interprétés à Athènes en présence du roi Otto. Cependant, il n'a pas pu obtenir d'interprétation dans son Zakynthos natal en raison de l'occupation de l'île de Zante par les Britanniques qui redoutaient le sujet de l'opéra (la guerre d'indépendance grecque) qui pourrait augmenter les sentiments indépendantistes parmi la population de Zante et des autres îles Ioniennes. En Grèce continentale, Marcos a été réalisé à Patras en 1861 et à Athènes en 1875. Le dernier de ses opéras, le néo-classique Marathon-Salamis (1888), a eu sa première mondiale en 2003. Tout au long de sa carrière, Carrer a également travaillé comme professeur et chef d'orchestre. Il est mort dans son île natale.
Carrer a été l'un des compositeurs du 19ème siècle les plus populaires et largement interprétés en Grèce, tout en obtenant sa réputation en Italie. Son style a des influences italiennes, en particulier de Verdi et le bel canto. Cependant, son langage musical est devenu de plus en plus personnel, mais pas nécessairement parce qu'il a cherché l'inspiration dans des thèmes musicaux de la musique populaire traditionnelle et urbaine de la Grèce continentale. Il était l'un des piliers de l'école ionienne de musique du 19ème siècle et le premier compositeur de musique grecque à présenter une collection complète d' œuvres vocales sur des sujets nationaux : livrets en langue grecque et des paroles de mélodies inspirées du folklore, ainsi que la tradition populaire urbaine de la Grèce.
Œuvres
Il a notamment composé plusieurs opéras, qui furent créés et joués en Italie et en Grèce : Dante e Bice (Beatrice), Isabella d'Aspeno, La rediviva, Markos Botsaris (livret en grec), Fior di Maria ovvero I misteri di Parigi, I kyra Frossini (livret en grec), Despo, l'héroïne de Souli (livret en grec), Maria Antonietta, Marathon-Salamis (livret en grec), etc. Dans son œuvre vocale, l'air Le vieux Dimos, sur des vers du poète Valaoritis, figure parmi les plus connus.
operas
Dante e Bice (1852) Isabella d'Aspeno (1854) La Rediviva (1855), Marcos Botsaris (1858-1860) Fior di Maria o I Misteri di Parigi (1867) I Kyra Frossyni (1868) Maria Antonietta (1873) Despo ou l'Héroïne de Souli (1875) Marathon-Salamis (1886-1888) sont perdus : O Lambros, Don Pigna, Il Pellegrino de Castiglia (1850) O konte Spourghitis, i Lipothymies ke nevrika, opéra-comique (1888)
musique vocale sacrée
Liturgie orthodoxe, choeur d'hommes à 4 voix (perdue) Ina ti efryaxan Ethni (ps II) Missa breve (Ky, Gl, Cr, San), Jesu redemptor, Veni creator, Tantum ergo: tous attribués à Carrer
musique vocale profane (titres sélectionnés)
O Gero Demos, O Stratiotis / Asma polemou (1859) I Anthopolitra (1867) Lave ena rhodo Agapi mou To Fengari (1859) Maria (1859) I Katadiki toy Klefti (1859) Konstantinos-Sofia Nani-nani (berceuse) (1875) 3 mélodiess (D. Solomos), male chorus, mandolinata: I xanthoula [The Fair Maiden], I farmakomeni [Poisoned], Pia ein' ekeini [Who is that Maiden] Nyktosynavlia (Kytta ti ahno fengari) (Serenade) (1885)
Musique Instrumentale
45 pièces pour piano, musique pour orchestre, musique pour flûte et piano (principalement paraphrases d'opéra), dont :
Marcia funebre nell'opera La rediviva, transcription pour cuivres, après 1856; Din-don polka, pour instruments, 1885 Marche en fa pour harmonie Morceau non intitulé pour harmonie en fa 2 Valses pour flûte et piano Pot-pourris greco di Paolo Careri pour harmonie Giardino musicale: 20 fantasie sopra i migliori motivi delle opere moderne, flûte et piano, op.67 44 pièces originales pour piano : perdues sauf opp. 7, 8, 9,10, 12, 13, 14, 15 (1851), 24 40 paraphrases et transcriptions, perdues sauf Louisa Miller, quadrilles (1851), Divertimento sopra i motivi di Trovatore, pf 4 hands, op.50 (1853), La traviata, divertimento brillante, pf 4 hands, op.55 (1854), Deux pot-pourris brillants sur les meilleurs motifs des Vêpres siciliennes, pf 4 hands, op.87–8 (n.d.), Simone Boccanegra, divertimento, pf 4 hands, op.98 (n.d.)