Nombre de messages : 26950 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Francisco Manuel Da Silva (1795-1865) 2017-01-21, 10:41
Francisco Manuel da Silva, né le 21 février 1795 à Rio de Janeiro où il est mort le 18 décembre 1865, est un compositeur, chef d'orchestre et professeur de musique brésilien. Il est aussi l'auteur de la musique de l'hymne national brésilien.
Élève du père José Maurício Nunes Garcia et, probablement, de Sigismund Neukomm, il occupe une place de premier plan dans l'histoire de la musique brésilienne entre José Maurício Nunes Garcia et Antônio Carlos Gomes.
Il écrit un Te Deum en l'honneur de Dom Pedro, qui en retour lui promit de financer un complément d'études en Europe. Cette promesse ne fut pas tenue, mais en échange, il fut engagé à partir de 1809 comme chanteur, puis violoncelliste, à la Chapelle royale, il en devint plus tard le directeur musical et mena une réforme visant à redonner à l'institution sa splendeur d'antan.
Il fut le fondateur de l'Academia de Música e Ópera Nacional (Académie nationale de musique et d'opéra), de la Sociedade Beneficência Musical (Société de bienfaisance musicale) en 1833 et du Conservatório Imperial de Música (Conservatoire impérial de musique), qui devint plus tard l'Institut national de musique.
Il eut également une carrière de chef d'orchestre, notamment du Teatro Lirico Fluminense, transformé plus tard en l'Opéra National. Il légua un grand nombre d'œuvres dans des genres allant de la musique sacrée jusqu'aux modinhas et lundus ; dispersées dans les bibliothèques de Rio de Janeiro, Minas Gerais et São Paulo, beaucoup sont encore méconnues.
Il est mort à l'âge de 70 ans, entouré de l'admiration et du respect général. Francisco Manuel da Silva fut inhumé dans le cimetière Saint-François de Paul, dans le quartier de Catumbí, à Rio de Janeiro.
Oeuvres
En 1831, l'empereur brésilien Dom Pedro Ier renonça à la couronne portugaise au profit de son fils Pedro II ; en commémoration, Francisco Manuel da Silva composa une marche patriotique. En 1889, à la proclamation de la République, cette mélodie fut adoptée en tant qu'hymne national du Brésil.
Ses compositions ne sont pas considérées d'une grande originalité, mais il a laissé une intéressante Missa Ferial et une Missa em mi bemol. Il a aussi laissé un opéra, O prestigio da lei, un Hymne des Arts (1854), d'autres musiques religieuses dont un Requiem en si bémol majeur, Missa São Braz, Miserere, Salve Regina, Veni Creator, Litanies, Matines de St François de Paule et des pièces pour piano (A beneficencia, 1839, O Primero Beijo, 1847).