Je viens de réécouter trois concertos pour violoncelle sur lesquels je ne suis pas revenus depuis longtemps. Ils appartiennent au compositeur Alan Ridout qui n'a pas encore sa biographie ici...Il va falloir que j'y songe...Il y eut d'abord le Concerto n°1 pour violoncelle, cordes et percussion (1984) en trois mouvements, par Gérard Leclerc, le "English Chamber Orchestra" sous la direction de Stephen Barlow. C'est une oeuvre solide qui possède son lot de moments captivants, notamment le second mouvement, excellent celui-là. Il y eut ensuite le Concerto pour violoncelle et voix (1994), lui aussi en trois mouvements, par Gérard Leclerc et le choeur "Laudibus". L'oeuvre est originale, elle sort de l'ordinaire. Les chanteurs ne font pas que chanter, ils claquent des mains et des pieds, le violoncelle aussi. Il y a une dimension théâtrale intéressante et une approche de la danse paysanne à un moment donné, mais c'est dans le dernier mouvement, la sarabande, lorsque la musique prend une tournure classique et même religieuse, qu'un très beau thème se dessine et m'apporte la plus belle émotion du concerto. Le troisième concerto s'intitule The Prisoner (N°3) pour violoncelle solo et huit violoncelles (1995). Comme les deux précédents, il me tient en haleine dès les premières mesures, jusqu'à ce qu'un très beau thème prend forme. J'ai néanmoins l'impression qu'il provient d'un folklore quelconque. C'est un moment attendrissant, très attendrissant, mais lorsque les violoncelles s'animent en même temps que le soliste, l'effet est singulier et saisissant: un choeur de violoncelles comme chez celui d'Einar Englund pour formation similaire, mais pour un chant plus "british".