Tysen Hsiao est né à Kaohsiung le 1er Janvier 1938 et est décédé le 26 février 2015 à Los Angeles.
Il a étudié la musique à l'Université nationale normale de Taiwan et à l'Academia Musicae Musashino avant de déménager aux États-Unis en 1977.
Tysen Hsiao a été surtout connu pour ses efforts visant à «utiliser l'esprit de la mélodie folklorique taïwanaise comme le noyau et se fondre dans les styles classiques, romantiques, impressionnistes et modernes de la musique pour former la base du style de la musique néo-taïwanais."
joachim Admin
Nombre de messages : 27056 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
C'est vrai que c'est pas facile de trouver des infos sur lui... Quant au catalogue d’œuvres, j'ai fait chou blanc jusqu'à maintenant...
J'en connais de plus énigmatiques encore. Je pense à Oswald D'Andréa, par exemple, qui, me semble-t-il, vit en France. Malgré que j'ai plusieurs cd de lui, les renseignements à son égard demeurent très faibles.
joachim Admin
Nombre de messages : 27056 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Tyzen Hsiao(1938‒2015) est né à Kaohsiung, Taiwan. Il est diplômé de l'Université nationale normale de Taiwan en 1963 et, en 1965, a déménagé au Japon pendant deux ans pour étudier à la Musashino Academia Musicae, où il s'est inscrit à des cours de piano et de composition. La première «Hsiao Tyzen Night» avec des performances de sa musique a eu lieu en 1975 au Zhongshan Hall, Taipei. En 1977, en raison de circonstances personnelles difficiles, Hsiao a déménagé aux États-Unis, où il est resté pendant dix-huit ans, période pendant laquelle il a obtenu une maîtrise en composition à l'UCLA. La Fondation américaine taïwanaise a nommé Hsiao lauréat du prix de l'humanité en 1989 et son Prélude pour orgue a remporté le concours de composition de la California Music Teachers Association en 1991. Hsiao a reçu le prix national d'art de Taiwan (2004), le prix de contribution musicale Wu Sam-lien (2005 ), le prix de la ville de Kaohsiung pour les arts (2006) et le prix national de la culture (2009). Hsiao a également eu une carrière réussie en tant que pianiste et chef d'orchestre.
Le style tonique riche de Hsiao lui a valu une réputation internationale en tant que "Rachmaninov de Taiwan". Ses compositions comprennent des œuvres pour ensembles solistes et de chambre et des pièces à grande échelle pour orchestres et chœurs. Sa production de chambre comprend des œuvres pour piano à quatre mains, quatuors à cordes et quintettes avec piano, et il a écrit de nombreuses chansons artistiques et pièces chorales. Les œuvres symphoniques les plus jouées de Hsiao comprennent l'oratorio Jesus Christ (1971), Formosa Symphony, op. 49 (1987), Concerto pour violon en ré, op. 50 (1988), Concerto pour violoncelle en ut, op. 52 (1990), Concerto pour piano en ut mineur, op. 53 (1992), 1947 Ouverture pour soprano, chœur et orchestre (1993), Ode à Yu-Shan (Jade Mountain) (1999) et Ilha Formosa: Requiem pour les martyrs de Formose (2001). Il attribue à Rachmaninov, Bartók et Chopin des influences importantes sur son style, ainsi que l'hymnodie presbytérienne et, surtout, la musique folklorique taïwanaise. Ses compositions sont une manifestation musicale du mouvement plus large qui a revitalisé les arts littéraires et du spectacle de Taiwan dans les années 1970 et 1980.
https://www.youtube.com/watch?v=jAHP3lVaICU
Le travail passionné de Tyzen Hsiao reflète encore une autre facette de l'histoire complexe de Taiwan: le tristement célèbre et violent «incident 228» - nommé d'après l'événement du 28 février 1947, qui a lancé une série de protestations contre la corruption de ceux qui étaient au pouvoir. Des milliers de personnes sont mortes, dont de nombreux étudiants et intellectuels, lorsque les troupes gouvernementales ont attaqué et arrêté les manifestants.
[i]lha Formosa : Requiem for Formosa's Martyrs de Tyzen Hsiao commémore les victimes mais, même au-delà de cela, il utilise un langage musical sophistiqué mais accessible pour exprimer le cœur du peuple taïwanais. Comme notre propre Julia Tai l'a écrit dans sa thèse de doctorat sur cette œuvre, le compositeur utilise «les harmonies traditionnelles de l'époque romantique comme base de sa composition, ajoutant des airs folkloriques taïwanais et des caractéristiques mélodiques et rythmiques nationalistes pour créer sa voix personnelle. C'est ce style généreux et urgent qui propulse le récit du Requiem. Le travail est également basé sur un engagement intensif avec le texte. Comme l'écrit Julia: «Non seulement il tire le rythme de sa pièce du rythme naturel de la langue [taïwanaise], mais il utilise également ses images pour éclairer de nombreuses autres décisions de composition.»
L'œuvre est divisée en plusieurs sections basées sur quatre poèmes de Min-Yung Lee, dont l'écriture est le témoin des événements, reflétant les responsabilités sociales et artistiques de l'artiste. Le compositeur et poète se sont rencontrés en 1987, à une époque où Taiwan était encore sous la loi martiale; Lee s'était rendu à Vancouver, en Colombie-Britannique, et Hsiao vivait en exil aux États-Unis depuis dix ans, inscrit sur la liste noire pour ses activités politiques en faveur de la démocratie taïwanaise.
Ilha Formosas'ouvre avec deux courts préludes instrumentaux, le premier avec des mélodies magnifiquement tressées, et le second, un bref intermède de percussions - la langue de chacun reflète les profondes traditions de la musique taïwanaise. Le premier mouvement vocal est un cortège funèbre, s'inspirant directement du prélude des timbales et chanté avec une résolution croissante par le chœur. Le récit est rythmé par des cadences, après quoi le deuxième mouvement s'ouvre sur une section de type discours dérivée des intonations de la langue taïwanaise - d'où sa qualité élémentaire, s'épanouissant en puissance et en intensité. Le troisième mouvement est une marche dirigée par des percussions et des cuivres, qui grossit puis s'évanouit, comme si le cortège passait devant nous. Le mouvement final est un hymne digne et fluide, avec une écriture orchestrale luxuriante et une section contrastée de motifs mélodiques taïwanais autochtones,
Ilha Formosa a été créée au National Concert Hall de Taipei le 2 juillet 2001 (avec Julia dans la chorale!) - une déclaration puissante non seulement musicalement, mais politiquement. Il a depuis été donné dans de nombreuses salles de concert à travers le monde, mais notre performance ici à Seattle, guidée par les recherches approfondies de Julia et ses connaissances sur l'œuvre, lui donne une signification
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