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Sujet: Vladimir WAL-BERG (1910-1994) 2016-09-10, 13:53
Wal-Berg, de son vrai nom Voldemar Rosenberg, né le 13 octobre 1910 à Istanbul et mort le 12 juillet 1994 (à 83 ans) à Suresnes, est un compositeur et chef d'orchestre français d'origine russe.
Il étudie la musique au Conservatoire de Berlin (piano), puis au Conservatoire de Paris (harmonie, composition, direction d'orchestre) sous la direction de Samuel Rousseau, Noël Gallon, Henri Rabaud, Philippe Gaubert et Pierre Monteux.
De 1932 à 1936, il assure chez Polydor toutes les orchestrations de disques, et compose les principales chansons interprétées en français par Marlène Dietrich (Moi je m'ennuie, Assez, Embrasse-moi).
À partir de 1937, chez Pathé Marconi, il participe à l'enregistrement des disques des plus grands artistes de l'époque : Jean Sablon, Joséphine Baker, Charles Trenet, Léo Marjane, Damia, etc.
À la même période, il écrit des musiques de film, dont Katia de Maurice Tourneur (avec Danielle Darrieux).
Pendant la guerre, il est à Monte-Carlo où il lance la formule Jazz Symphonique. Dans ses concerts, il fait alors avoisiner Gershwin avec Ravel, Debussy avec Cole Porter. Cela le mène par la suite à réaliser à l'ORTF la série d'émissions Musique sur la ville, faisant appel à des interprètes aussi prestigieux que Yehudi Menuhin ou Andrés Segovia.
Cette volonté de mettre les compositeurs classiques à la portée de l'auditoire le plus large l'a conduit à créer des séries d'enregistrements et de concerts, grâce auxquels les noms de Chabrier, Ravel ou Paganini sont désormais familiers à certains.
Il entame également une série de tournées européennes avec Victoria de Los Angeles, Andrés Segovia, et en France, il travaille avec Janine Micheau, Mathé Altéry, Roger Bourdin, Stéphane Grappelli, et à l'Opéra de Lille avec Mado Robin et Christian Ferras en 1954.
Dans les années 1950, on le trouve aussi comme compositeur pour Juliette Gréco (Embrasse-moi, paroles de Jacques Prévert, 1951).
En 1960, il enregistre pour les disques Barclay la série Un soir à Vienne, Un soir à l'Opéra, Un soir à Moscou, etc.
Wal-Berg a composé plus de 300 pièces pour orchestre symphonique et la musique d'une quarantaine de films. Ses arrangements et compositions ont été joués par tous les grands orchestres européens. Dans le domaine lyrique, il a écrit Casanova sur un livret de Roger Fernay. Casanova a été joué sur les plus grandes scènes de province.
Comme chef d'orchestre lyrique, il a dirigé Un violon sur le toit au Théâtre Marigny en 1969, et Barbe-Bleue de Jacques Offenbach au Théâtre de Paris en 1971.
Oeuvres classiques
Dessin pour piano (1936) Marche du 17 décembre pour orgue Rapsodie hongroise pour piano, violon, violoncelle (1939) Concerto pour violon et orchestre en la majeur (1947) Capriccio pour piano et orchestre (1948) Symphonie des machines (1951) Holiday in Paris, ballade pour piano et orchestre (1951) Casanova, opéra-comique (1954) Fête circassienne (1960) Parade caucasienne (1965) Romance en mi pour piano (1971) Sortilèges pour orchestre (1974) Orientale pour orchestre (1974)
https://www.youtube.com/watch?v=L5y0lrLTio8
joachim Admin
Nombre de messages : 26950 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Vladimir WAL-BERG (1910-1994) 2018-02-28, 18:22
Sa ballade Holiday in Paris pour piano et orchestre, datée de 1951, n'est pas mal du tout !
https://www.youtube.com/watch?v=ku3xPIyFSsg
JosefK
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Sujet: Re: Vladimir WAL-BERG (1910-1994) 2018-03-01, 02:10
On ne jurerait pas que "Holiday in Paris" est exactement contemporain des "Structures" de Boulez ou du "Livre d'orgue" de Messiaen, mais il faut de tout pour faire un monde...
Pour les germanistes, la biographie du pianiste soliste, Willi Stech (1905-1979), n'est pas dénuée d'intérêt: http://www.dra.de/online/hinweisdienste/musik/2005/november29.html
Dans le genre musique légère plus ou moins lointainement apparentée à Gershwin, Daniele Amfitheatrof (1901-1983) me paraît encore plus irrésistible: dans son fameux "American Panorama" de 1935, dont on imagine assez mal comment il fut si favorablement accueilli par Schmitt ou Vuillermoz, on peut certes parfois entendre l'élève de Respighi, mais il n'hésite pas à repousser encore plus loin les limites du kitsch: https://www.youtube.com/watch?v=Ra9N_PKaMmI