Publiées en 1741, elles constituent le seul exemple de musique de chambre du compositeur et ont été composées en pleine maturité : elles sont de loin postérieures à ses œuvres pour clavecin seul, à sa musique religieuse et se situent peu après les Indes galantes.
Elles se distinguent des sonates à tre italiennes dont Corelli reste l'exemple type, avec un clavier qui a essentiellement un rôle d'une basse chiffrée. Au contraire, ces pièces de Rameau donnent l'avantage au clavecin, jouant avec virtuosité, l'accompagnement étant le fait du violon et de la viole. Dans certaines versions, une flûte peut remplacer le violon. On peut en rapprocher les sonates pour violon et clavecin de Johann Sebastian Bach, écrites antérieurement en 1720 dont les parties mélodiques sont équivalentes en importance pour les deux instruments.
Elles sont réparties en cinq concerts comprenant de 3 à 6 pièces aux noms parfois énigmatiques : nom de lieu (Le Vézinet), de caractères (La timide, l'agaçante) ou de personnages (La Forqueray, La Marais ou simplement La Rameau). Ce dernier type de dénomination n'a pas été utilisé par Jean-Philippe Rameau pour ses pièces pour clavecin seul.
PREMIER CONCERT
La Coulicam
La Livri
Le Vézinet
DEUXIEME CONCERT
La Laborde
La Boucon
L'Agaçante
1er Menuet
2e Menuet
TROISIEME CONCERT
La La Poplinière
La Timide
1er Rondeau
2e Rondeau
1er Tambourin
2e Tambourin
QUATRIEME CONCERT
La Pantomime
L'Indiscrète
La Rameau
CINQUIEME CONCERT
La Forqueray (Fugue)
La Cupis
La Marais