Nombre de messages : 26950 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Gace Brulé (1160-1213) 2008-10-05, 20:28
Gace Brulé est trouvère et chevalier champenois du XIIe siècle.
Son nom est simplement la description de son blason. Il possédait des terres à Groslière, il était en relation avec les Templiers, et a reçu une donation du futur Louis VIII. Ces faits sont connus d'après les documents du temps. Le reste de son histoire a été extraite de sa poésie.
Les documents le concernant sont rares, et même ses dates de naissance et de mort sont sujettes à discussions et hypothèses de la part des médiévistes.
Ceux-ci s'accordent généralement à situer sa naissance après 1160, et sa mort après 1213. Les dates de 1170 et 1220 sont également couramment évoquées.
On a généralement affirmé qu'il enseignait à Thibaut de Champagne l'art des vers, une hypothèse qui est basée sur une déclaration dans les Chroniques de Saint-Denis: "Si l'est entre lui [Thibaut] et Gace Brulé les plus belles chançons et les plus devinables et melodieuses qui onque fussent ales." Cela a été considéré comme une preuve de la collaboration entre les deux poètes.
Gace semble avoir été banni de Champagne et avoir trouvé refuge en Bretagne. Un acte du 1212 atteste un contrat passé entre Gatho Bruslé (Gace Ernie) et les Templiers pour un morceau de terrain à Dreux. Il semble plus probable que Gace est mort avant 1220, au plus tard en 1225.
Jouissant d'une grande considération de la part de ses contemporains, il donna sa propre interprétation des thèmes classiques aux trouvères du sud de la France (le désespoir de l'amant ou du poète, le cœur épris d'une dame, les jaloux etc.). Gace est l'auteur de la plus ancienne jeu-partie (dialogue) connue. Les interlocuteurs sont Gace et un comte de Bretagne qui est identifié avec Geoffrey de Bretagne, fils de Henri II d'Angleterre.
Ses chansons présentaient en général une seule idée centrale, dont étaient montrés les côtés négatifs et positifs.
On évalue sa production à 108 chansons dont environ 70 sont indiscutablement authentiques. Parmi elles, une majorité de chansons d'amour.
Source : Wikipedia (en partie)
Dernière édition par joachim le 2016-06-18, 17:55, édité 1 fois
felyrops
Nombre de messages : 1419 Age : 77 Date d'inscription : 26/09/2007
Les compositeurs du 12ième siècle, on doit pouvoir les compter sur les doigts d'une main! En fait, je ne connais que Hildegard von Bingen. C'est l'époque à laquelle l'abbé Suger lance le style gothique, à commencer par St-Denis. Mais qu'est-ce que j'aurais voulu vivre dans cette tranche de l'histoire du monde!
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31015 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Parce que t'as peur des maladies et des guerres. Mais rien que ces deux compositeurs... ËTRE TEMOIN DU DEBUT DE CE QUE NOUS CONNAISSONS AUJOURD'HUI EN MUSIQUE...
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31015 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
A la douçour de la bele saison A malaise est qui sert en esperance Au renouveau de la douçour d'esté L'Autrier estoie en un vergier Bel m'est quant je voi repairier Biaus m'est estés, quant retentist la breuille Bien ait amours qui m'enseigne Bien ait l'amour dont l'en cuide avoir joie Chancon de plain et de soupir Chanter m'estuet ireement Chanter me plaist qui de joie est nouris Cil qui aime de bone volenté Cil qui d'amour me conseille Cil qui tous les maus essaie Compaignon, je sai tel chose Les Consirers de mon päis Contre le froit tens d'iver qui fraint pluie Dame, merci, se j'ain trop hautement De bien amer grant joie atent De bone amour et de loial amie De la joie que desir tant Des or me vuel esjoïr Desconfortés, plain d'ire et de pesance Desconfortès, plain de dolor et d'ire Douce dame, grès et graces vous rent En cel tens que voi frimer En chantant m'estuet complaindre En dous tens et en bone heure En tous tens ma dame ai chière Foille ne flour ne rousee nemente Gace, par droit me respondés Grant pechié fait qui de chanter me prie Ire d'amour qui en mon cuer repaire Iriés et destrois et pensis Je n'oi pieç'a nul talent de chanter Je ne m'en puis si loing foïr Li plusour ont d'amours chanté Ma volentès me requiert et semont Merci, Amours, qu'iert il de mon martire N'est pas a soi qui aime coraument Ne me sont pas achoison de chanter Ne puis faillir a bone chançon faire Oiès pour quoi plaint et soupir Les Oiselés de mon païs Pensis d'amours vueil retraire Pour verdure ne pour pree Quant bone dame et fine amour me prie Quant define fueille et flour Quant flours et glais et verdure s'esloigne Quant je voi l'erbe reprendre Quant je voi la noif remise Quant l'erbe muert, voi la fueille cheoir Quant li tens reverdoie Quant noif et gel et froidure Quant voi la flor botoner Quant voi le tens bel et cler Qui sert de fausse proiere Sans atente de gueredon Sorpris d'amors et plains d'ire Tant de soulas come j'ai pour chanter Tant m'a mené force de signorage Très grant amours me traveille et confont
A grant tort me fait languir • douteux A la douçour d'estè qui reverdoie • douteux Amours qui a son oes m'a pris • douteux Bien cuidai toute ma vie • douteux Dieus saut ma dame et doint honour et joie • douteux Fine amours et bon e esperance • douteux Ire d'amours, anuis, et mescheance • douteux J'ai oublié paine et travaus • douteux Ja de chanter en ma vie d • douteux Las, pour quoi m'entremis d'amer • douteux Li biaus estès se resclaire • douteux Moins ai joie je ne seuil • douteux Mout ai esté longuement esbahis • douteux Or ne puis je celer • douteux Par quel forfait ne par quele ochoison • douteux Pour faire l'autrui volenté • douteux Pour mal tens ne pour gelee • douteux Quant fine amour me prie que je chant • douteux Quant je voi le dous tens venir • douteux Quant voi l'aube du jour venir • douteux Quant voi paroir la fueille en la ramee • douteux Quant voi reverdir l'arbroie • douteux Trop m'est souvent fine amours anémie • douteux