Nombre de messages : 26945 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Leopold Mozart - Sérénade en ré majeur 2016-04-27, 17:14
Cette imposante Sérénade ne peut que nous confirmer que Léopold Mozart est loin d'être un compositeur insignifiant.
Cette Sérénade (D 7 dans le catalogue Eisen), en 9 mouvements, ne démérite absolument pas si on la compare aux sérénades orchestrale de Wolfgang (je parle des premières, quand même pas de l'Haffner ou de la Cor de Postillon )
D'une quarantaine de minutes de durée au total, les mouvements sont les suivants :
1 - Intrada puis Molto allegro. L'intrada, assez courte, vient en remplacement de la marche qui, habituellement, sert de prélude aux sérénades orchestrales. 2 - Andante, très poétique 3 - Menuetto, très joyeux, en forme de laender, avec un trio contrasté, en mineur (je crois ) et reprise da capo. 4 et 5 - Là commence la partie "concertos pour soliste", en premier un concerto pour trompette, assez connu car on l'interprète souvent détaché de la sérénade. D'abord un Andante où la trompette monte très haut dans les aigus. Cet Andante ressemble comme un frère à celui du concerto que Michael Haydn inclura dans une de ses sérénades, elle aussi en ré majeur. Il est suivi par un allegro moderato où la trompette joue en virtuosité. 6, 7 et 8 - Deuxième concerto pour soliste, celui ci pour trombone, un instrument que l'on ne rencontre pas souvent en soliste (là aussi, Michael Haydn en a introduit un dans une autre sérénade). Il commence par un Adagio, où cet instrument grave se fait tendre, suivi d'un Menuetto assez rythmé, et où le trombone n'intervient que dans le trio, un soliste "caressant", tendre, enjôleur...Suit un Allegro, avec cette fois un trombone plus virtuose qui passe tour à tour du grave à l'aigu, je pense qu'il devait être difficile à jouer sur un instrument de l'époque (qui n'avait pas encore de coulisse). 9 - retour pour finir à un mouvement purement orchestral, un Presto fulgurant qui termine la sérénade sur un ton enjoué.
Décidément, Leopold Mozart n'est pas le compositeur médiocre que l'on se plaît souvent à dénigrer dans les biographies de Wolfgang.