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Sujet: Paul Richter (1875-1950) 2016-08-07, 20:30
Wilhelm Paul Richter (né le 28 août 1875 à Braşov -. mort le 16 Avril 1950 à Brasov) était un compositeur, chef d' orchestre, pianiste, organiste et professeur roumain.
Il a fréquenté l' école secondaire "Honterus" à Brasov, et commence des études de musique avec Rudolf Lassel. Richter s'est dirigé d' abord vers la médecine, mais finalement est entré au Conservatoire de Leipzig.
Il retourne à Braşov en 1900 et dirige une "association chorale masculine". En 1904 il est maître de chapelle de la section d'orchestre et chef d'orchestre de la Société Philharmonique, qui a effectué plusieurs tournées en Transylvanie et len Roumanie. Avec sa contribution, Richard Strauss, Felix Weingartner et George Enescu ont effectué des concerts dans les villes de Transylvanie.
Paul Richter a également été actif à Sibiu.
Paul Richter a composé six symphonies, des poèmes symphoniques, des suites et des fantaisies sur des motifs folkloriques roumains, des ouvertures, des œuvres de chambre, concertos, musique instrumentale, vocale-symphonique et chorale.
https://www.youtube.com/watch?v=qoq4DpnnpwE
Icare Admin
Nombre de messages : 17373 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Paul Richter (1875-1950) 2020-05-09, 09:53
A l'occasion, Joachim, tu nous diras peut-être ce que tu as écouté et aimé de ce compositeur, Paul Richter, un patronyme que l'on retrouve d'ailleurs plusieurs fois dans le domaine de la musique classique. Ce matin, il fut ma principale compagnie avec la Symphonie n°5 en Ré majeur, opus 106 (1936) par le "Symphony Orchestra of The Romanian Radio and Television" sous la direction de Rasvan Cernat, et Variations pour piano et orchestre, opus 121 par Adrian Stoica au piano, l'"Iasi Moldova Symphony Orchestra", le tout sous la direction de Ilario Ionescu-Galati. Si je devais définir Paul Richter dans l'approche qui est la sienne, je ne me tromperais sûrement pas en le qualifiant de "romantique tardif". Je pense que ce terme définit bien le style du compositeur qu'il fut dans l'histoire de la musique. Evidemment, ceux et celles qui connaissent mes goûts musicaux et qui, en même temps, connaissent la musique de Paul Richter, s'étonneront de mon passage sur ce topic et d'un éventuel enthousiasme qui, je dois bien l'admettre, n'a pas vraiment eu lieu. Il y a bien des petits moments ci et là, que ce soit dans la cinquième symphonie ou dans les "Variations" qui ont redressé mes oreilles, je pense par exemple au mouvement lent (le second) de la symphonie, lorsqu'un violon se détache de la matière orchestrale, venant m'offrir un élément plus intime de romantisme auquel je suis éternellement sensible, ou comme l'introduction prometteuse des "Variations" mais qui, selon moi, se sont perdues en route dans la banalité: une petite magie s'installe au départ par le piano qui égrène les notes du thème-moteur, si j'ose dire, puis le soufflé retombe assez vite dans des déclinaisons du thème qui me semblent assez ternes. Voici d'ailleurs l'avis d'un mélomane étranger que j'ai traduit et qui malheureusement ne contraste pas beaucoup avec le mien:
<<Ayant presque déclaré le Concerto pour piano de Richter comme un chef-d'œuvre, je m'attendais à beaucoup plus de son ensemble de Variations. C'est la première de ses œuvres que j'ai entendue (y compris les 3e et 5e symphonies) qui me déçoit. Je les ai trouvées manquer d'intérêt, peut-être par manque d'invention ou d'inspiration, ou parce qu'elles ne sont pas assez variées dans leur développement; en tout cas, elles me sont devenues fatigantes. La meilleure chose que je puisse en dire est qu'elles m'ont rappelé - quoique légèrement - Reger.>>
La Symphonie n°5 m'a quand même semblé d'un souffle plus constant à partir du moment où on est sensible à un romantisme très touffu, dense, emphatique, avec de sirupeuses "violonades" qui enivrent l'auditeur de ces beaux sentiments d'amour qu'il aime tant parfois retrouver au fin fond d'une salle de cinéma. Pourquoi pas? La prochaine fois que je reviendrai sur ce compositeur, ce sera par son concerto pour piano. Malheureusement, la seule version que j'ai trouvée sur Youtube a un son complètement pourri.
Voici donc les "Variations pour piano et orchestre":
https://www.youtube.com/watch?v=t9bTx73y18A
joachim Admin
Nombre de messages : 26944 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Paul Richter (1875-1950) 2020-05-09, 11:14
Icare a écrit:
A l'occasion, Joachim, tu nous diras peut-être ce que tu as écouté et aimé de ce compositeur, Paul Richter,
A vrai dire, je connais jusqu'à présent que sa symphonie n° 3 (lien ci-dessus). A en juger par cette œuvre, que j'aime beaucoup (en particulier le deuxième mouvement), c'est un compositeur - comme tu l'écris toi même - romantique tardif, et qui par conséquent ne peut que me plaire.
Je vais aussi écouter les Variations pour piano et orchestre et la symphonie n° 5 que tu présentes, je te dirai ce que j'en pense
Icare Admin
Nombre de messages : 17373 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Paul Richter (1875-1950) 2020-05-09, 16:13
J'espère bien que tu vas nous livrer tes impressions. Le topic de ce pauvre Paul Richter est resté à l'état de biographie & catalogue depuis 2016! Tu avais déjà aimé sa troisième symphonie - en particulier le deuxième mouvement nous écris-tu - et nous n'en savions rien...Parfois, il y a un "bof" qui surplombe une vidéo, comme souvent chez les contemporains , un "bof" qui a le mérite d'être concis et sans ambiguïté, mais là rien, nenni, le mystère total. A savoir que depuis 2018 il y a plus d'oeuvres de Paul Richter qui sont accessibles sur Youtube.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31006 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Paul Richter (1875-1950) 2020-05-09, 16:49
J'ai écouté les oeuvres proposées sur ce topic et aussi un peu sur YouTube ce matin pour essayer de me faire une idée plus juste de ce compositeur. Après écoute, j'avais décidé de ne pas donner mon avis sur la question parce qu'en fait, je n'en ai pas vraiment, ou du moins j'aurai beaucoup de mal à l'expliquer. Finalement, c'est le dernier message d'Icare qui me pousse à écrire celui-ci.
Habituellement, je me fais assez vite une idée, mais là, de tout ce que j'ai écouté, je suis resté "perplexe". C'est le mot, il me semble, le plus juste par rapport à mon ressenti face à ses compositions. Je n'arrive pas vraiment à les cerner en fait.
Je trouve sa musique ni désagréable ni agréable. Mais "entre les deux". D'où ma "perplexité". Ses oeuvres donnent un sentiment de "confusion" un côté "brouillon". Je ne sais pas comment l'expliquer. Ca manque de cohérence à mon oreille. Ce n'est même pas l'idée que ça parte dans tous les sens, c'est encore autre chose, c'est plutôt une idée de "tout en même temps" avec cette impression qu'il ne sait pas où il va. Ca me donne plus l'impression d'oeuvres improvisées qu'écrites en fait. Je ne sais pas pourquoi, cela peut paraitre étrange mais c'est l'idée que j'en ai.
Il y a de beaux passages dans chacune de ses oeuvres, mais quand on en écoute une entièrement, on a toujours l'impression de passer subitement un peu du coq à l'âne sans réelle logique musicale. D'où cette impression de côté "brouillon" ou "improvisé" à mes oreilles.
En fait, on dirait des "petits bouts de compositions" distincts assemblés les uns aux autres pour constituer un ensemble. Et donc, musicalement, j'ai l'impression d'entendre "ce collage de morceaux".
joachim Admin
Nombre de messages : 26944 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Paul Richter (1875-1950) 2020-05-09, 18:12
Bon, j'ai écouté la 5ème symphonie et les Variations pour piano et orchestre.
Ces Variations deviennent le morceau que je préfère des trois œuvres écoutées ce jour. Je les trouve vraiment belles, je crois même pourvoir les comparer avec les Variations symphoniques de César Franck, c'est dire !
Entre la 3ème et la 5ème symphonies, je placerais à égalité. Sur la 5ème j'ai préféré particulièrement les deux derniers mouvement, surtout le dernier.
Mais je manque de vocabulaire pour bien noter mes impressions comme Icare sait si bien le faire pour n'importe quel morceau de n'importe quelle époque...