Nombre de messages : 27128 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Giovanni PANDOLFI MEALLI (1624-1669 ou 1687 ?) 2016-04-23, 10:14
Giovanni Antonio Pandolfi Mealli est un musicien et un compositeur italien du xviie siècle, baptisé le 27 novembre 1624 à Montepulciano, en Toscane.
Né Domenico Pandolfi, il était le deuxième enfant de Giovanni Battista Pandolfi et Verginia Bartalini, veuve de Mario Mealli qui avait déjà deux enfants. Après la mort du père en 1629, Verginia est partie à Venise rejoindre son premier fils, le castrat Giovanni Battista Mealli.
On ne sait presque rien de sa vie, si ce n'est qu'il n'est mentionné que par les annales de la cour de l'archiduc Charles-Ferdinand de Habsbourg à Innsbruck comme employé par la cour en 1660, sous le nom de Giovanni Antonio Pandolfi Mealli. On ignore la raison pour laquelle il a ajouté le nom de son demi-frère à son patronyme.
De son œuvre, seuls ont survécu deux recueils de sonates pour violon et B.c. (op. 3 et op. 4), publiés en 1660 ; ils se trouvent au Musée civique de Bologne.
On ne peut donc que conjecturer à partir de cette mention et des dédicaces de ses manuscrits. Andrew Manze se prête à cet exercice. Il pense que Pandolfi est né entre 1620 et 1634 en Ombrie et a étudié à Pérouse. Il était probablement violoniste. Il est engagé par Charles-Ferdinand de Habsbourg et Anne de Médicis en 1652, en même temps qu'Antonio Cesti. Il y reste jusqu'à la mort de l'empereur en 1662. Il est peut-être alors allé s'installer à Messine, en Sicile, sans que cela ne soit certain. Il serait mort en 1669.
Selon d'autres sources, il serait parti à Messine en 1669, comme "maestro d'imparare a sonare di violino [...] primo strumentista di violino della città", puis, étant accusé d'assassinat du castrat Giovannino Marquett en 1675, il se serait enfui en France puis part à Madrid en 1678 comme violoniste de la chapelle de la Cour royale. Il y serait mort en 1687.
Œuvres
On ne dispose que de deux opus de sonates pour violon et basse continue, les opus 3 et 4. Chacun comporte de six sonates, librement composées dans le style stylus phantasticus. Ils sont conservés au musée civique de Bologne. On ne sait pas si les opus 1 et 2 ont été détruits, ni même s'ils ont existé.
Les opus 3 et 4 forment une unité. Chacune des sonates porte le nom d'une personnalité proche du compositeur, comme Benetto Stella, Antonio Cesti, Giovanni Buonaventura Viviani, Teodora Vincioli...
Opus 3 : Sonate à Violino solo, per Chiesa e Camera (Innsbruck, 1660) o 1 : La Stella, en la mineur no 2 : La Cesta, en la mineur no 3 : La Melana, en ré majeur no 4 : La Castella, en ré majeur no 5 : La Clemente, en mi mineur no 6 : La Sabbatina, en ut majeur
Opus 4 : Sonate à Violino solo, per Chiesa e Camera (Innsbruck, 1660) no 1 : La Bernabea, en mi mineur no 2 : La Viuviana, en la mineur no 3 : La Monella Romanesca, en sol mineur no 4 : La Biancuccia, en ré mineur no 5 : La Stella, en ré mineur no 6 : La Vinciolina, en ré mineur
Il existe aussi un recueil de sonate en trio, "Sonate cioe balletti, sarabande, correnti, passacagli, capriccetti, e una trombetta a uno e dui violini con la terza parte della viola a beneplacito (o "sonate messines")" de 1669 (Rome). Là aussi, chacune de ces sonates porte le nom d'un proche, dont la septième, "Il marcqueta", pour 2 violons et basse continue, pour Giovannino Marquett, le chanteur assassiné plus tard.
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