Henry Madin [? Madden], né le 7 octobre 1698 à Verdun et mort le 3 février 1748 à Versailles, est un compositeur français.
Gentilhomme d'origine irlandaise, Henry Madin apprend la musique à Verdun, parmi les enfants chantant dans la maîtrise de la cathédrale. Après avoir longtemps dirigé d'autres chœurs d'églises, comme ceux des cathédrales de Meaux (1719), Verdun (1726), Tours (1730) et pour finir celui de la cathédrale de Rouen (1737), Madin s’installe à Versailles, pour le service du Roi, en 1738 tout d'abord, afin d'assurer un des quartiers à la chapelle royale. En 1738, il fut nommé maître de musique de la Chapelle Royale et en 1741, il reçut le titre honorifique de "chanoine de St-Quentin".
À partir de 1741, protégé par Louis XV, Madin obtient une charge de Gouverneur des Pages, succédant ainsi au compositeur André Campra. Après la quittance de celui-ci, en 1740, il partage les charges de son quartier avec les compositeurs Esprit Antoine Blanchard et Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, en tant que quartier d'octobre, jusqu'à son décès.
Œuvres
Madin est l’auteur de nombreuses œuvres de musique sacrée. Parmi celles-ci, des motets (en particulier un Diligam te Domine et un Notus in Judea, donnés au Concert Spirituel des Tuileries jusqu'en 1762). L'Académie de musique de Lyon en inscrivit six à son répertoire. Ses motets figureront encore à celui de la chapelle royale de Versailles (dirigée par un de ses successeurs, le compositeur François Giroust), pendant le premier semestre de l'année 1792, juste avant la disparition de cette institution avec le renversement de Louis XVI. Attaché aux traditions des cathédrales de province, Henry Madin publia également, chez Ballard (entre 1741 et 1747), quatre messes à quatre voix, a cappella, écrites en style de contrepoint traditionnel, et présentées en grand livre de chœur. Il est également l'auteur d'un ouvrage de théorie musicale, le Traité de contrepoint simple, ou Chant sur le Livre (Paris, 1742). Tout comme les compositeurs français de l'époque, il écrivit un Te Deum.
"Wikipedia"
Le titre de "Gentilhomme", que lui décerne wikipédia semble quelque peu...usurpé! En effet jean-Paul Montagnier (musicologue) nous le signale "comme fils unique d'Anne Mousain et de Jacques Madin, soldat irlandais natif de Galway alors en garnison à Dun-sur-Meuse. Orphelin de père dès le 23 août 1699 (il n'avait pas encore 1 an!), l'enfant grandit dans le dénuement le plus total. Il fut tôt admis parmi les enfants de choeur de la cathédrale Notre Dame de Verdun, puis au collège des jésuites, probablement en tant qu'élève externe afin de bénéficier de la gratuité de l'enseignement.Là, il reçu une éducation musicale, intellectuelle et religieuse complète. Clerc tonsuré, puis ordonné prêtre de son diocèse natal, il accéda en juin 1719 à la charge de maître de musique des enfants de choeur de la maîtrise de Meaux, où déjà il côtoya régulièrement le célèbre Sébastien de Brossard."