En fait, les altérations sont indiquées au début de la portée et représentent le nombre de dièzes ou de bémols qu'on trouve dans la tonalité dans laquelle est écrite la musique. Par exemple, pour une musique écrite en Do majeur, il n'y a aucun altération : les notes sont : do, ré, mi, fa sol, la, si. Dans la tonalité de La majeur, il y a trois dièzes à la clef (on dit aussi "l'armure") : do#, Fa#, sol#. Cette "armure" donnée en début de portée permet de ne pas surcharger l'écriture en reportant les dièzes à chaque fois qu'on rencontre les notes do, fa et sol. On sait qu'elles seront toujours diézées (sauf si on place un bécare devant qui annule le dièze indiqué à la clef). C'est donc la tonalité choisie qui impose d'écrire un la# ou un sib alors que c'est la même note (du moins sur un piano ou une guitare). En fait, les armures ne comportent soit que des dièzes, soit que des bémols. Il peut y avoir de 1 à 7 dièzes ou de 1 à 7 bémols. Une armure à un seul dièze (c'est le fa#) indique qu'on est dans la tonalité de sol majeur (ou de mi mineur). Une armure à 7 dièzes (la#, si#, do#, ré#, mi#, fa#, sol#) indique qu'on est dans la tonalité de do# majeur (ou de la# mineur). Ne me demande pas comment on reconnaît qu'on est dans la tonalité majeure ou dans la tonalité mineure, là j'ai un trou.
Je ne connaissais pas ce moyen mnémotechnique pour reconnaître les notes séparées par un demi-ton (les notes en I) mais il n'est valable que pour la tonalité de do majeur. Si tu changes de tonalité, ce n'est plus vrai. Il vaut mieux se souvenir qu'il y a un demi-ton entre le 3ème et le 4ème degré (mi et fa pour la donalité de do) et entre le 7ème et le 8ème degré (si et do pour la tonalité de do).
L'hymne de Saint-Jean Baptiste est antérieur au système de Guido d'Arezzo. Celui-ci a pris la première syllable de chaque vers pour nommer les notes :
Ut queant laxis
resonare fibris
Mira gestorum
famuli tuorum
Solve polluti
labii reatum
Sancte Iohannes
Dans le dernier vers il a pris l'initiale de chaque mot, mais pourquoi ? je n'en sais rien. Il aurait aussi bien pu nommer la dernière note "sa". Plus tard on a utilisé la syllabe "do" à la place de "ut" pour solfier (chanter les notes) parce que ça coulait mieux.
Je ne connaissais même pas l'existence des notes double-pointées. Après consultation de wikipedia, je vois qu'une noire double-pointée correspond à 7 croches et non pas à une blanche. En fait, le double-point augmente la note des 3/4 de sa durée.