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Sujet: Sébastien LE CAMUS (1610-1677) 2015-03-15, 11:31
Sébastien Le Camus (vers 1610 - 9 mars 1677), était un violoniste, théorbiste et compositeur français de la période baroque.
Sébastien Le Camus entre au service de Louis XIII vers 1640, et ensuite il a été intendant de la musique de Gaston d'Orléans de France (1648), le frère du roi. Il fut nommé en 1660 surintendant de la musique de la reine Marie-Thérèse après son mariage avec Louis XIV. En 1661, après la mort de Louis Couperin, Le Camus et le gambiste Nicolas Hotman ont reçu le titre de "Ordinaire de la Chambre du Roi". Il fut également membre de la Grande Bande, ainsi que de la Petite Bande, orchestre formé par Jean-Baptiste Lully avec les meilleurs instrumentistes des Vingt-quatre Violons du Roi.
Jusqu'à sa mort en 1677, il a mené une vie de prospérité, collection de livres, peintures et instruments de musique. Il vivait avec sa maitresse Marthe Haincque de Saint-Jean, une chanteuse, pour laquelle il a quitté sa femme et son enfant, dans un grand appartement du Grand Arsenal.
Le Camus était l'un des compositeurs les plus prolifiques de la cour, une partie de ses 30 Airs de cour et Airs à boire ont été publiés entre 1656 et 1703 par la maison d'édition Ballard dans des anthologies. Il n'a rien publié de son vivant. Seul son fils Charles Le Camus a publié, un an après la mort de son père, une collection de "32 airs à deux et trois parties" sur des poèmes de Philippe Quinault. L'art de Le Camus est une grande liberté dans le traitement de la mélodie dans la voix qui va souvent indépendamment de la ligne de basse chiffrée.
Liste des 32 Airs à deux et trois parties publiés en 1678 (ils sont donc à 1 ou 2 voix et basse continue)
Ah ! fuyons ce dangereux séjour Ah ! Que vous estes heureux ! Amour, cruel Amour Bois écarté, lieu solitaire De toutes les beautez Délices des étés : 2 voix Des beaux jours du printemps Forests, lieux écartez Forêts solitaires et sombres Fuyons cette rive charmante : 2 voix Il n'est rien dans la vie Iris, depuis que je vous aime Je passais de tranquilles jours Laissez durer la nuit L'hiver comme l'été Lorsque Tircis sût m'engager Non il n'est pas en mon pouvoir : 2 voix On n'ayme plus dans ces bocages On n'entend rien dans ce bocage : 2 voix Parmi le vert naissant Pleurez, pleurez, mes yeux, pleurez Quand l'amour veut finir Que ces prés sont charmants et verts Que j'ayme encore ce beau séjour Que les jaloux transports Que ma bergère est belle : 2 voix Que ta voix divine me touche Que vous flattez mes rêveries Qu'une longue tiédeur ennuie Un berger plus beau que le jour Vous m'aimez, dites vous Vous serez les témoins de mes vives douleurs
Autres, dans Recueils d'airs sérieux et à boire de différents auteurs pour l'année 1701, 1702, 1703 (Ballard) et autres recueils
A quoy pensiez-vous, Climène Ah ! Quel malheur d'engager son coeur Ah qui peut tranquillement attendre Air servant de timbre à un cantique à 2 voix Allez voir cet objet si charmant Alors qu'auprès de vous je languis Beau séjour, aimables bois Beaux yeux en vous voyant si doux Bien que ma douleur sois extrême Bois escartez demeures sombres Cessez jaloux regards Chantez petits oiseaux Climene vous voulez sçavoir Contre mon gré, contre le vostre mesme : 2 voix Cruel hyver, tu bannis en ces lieux Dans les doux transports d'une flâne nouvelle De ces lieux si charmants la beauté me déplaît Depuis que j'aime hélas Des pleurs que je repans D'une secrète ardeur je brulois Enfin vous revenez dans la saison nouvelle Goutez les plaisirs les plus doux Hélas! fut-il jamais un plus cruel tourment Il bruslera jusques à mon trépas Il faut l'aimer je ne puis m'en défendre Il n'est rien d'égal à ma peine Iris me paraissait si tendre et si fidèle J'aime, je suis aimé Je m'abandonne à vous Je rêve nuit et jour Je sais que mon amour Je veux me plaindre de vos rigueurs Jour bienheureux où je voyous Climène L'aimable Iris s'en est allée L'amour que j'ai pour vous L'Amour trouble mon repos Languiray le toujours Le sens au coeur Les dieux jaloux vont se venger Madonte avec Damon Ne doutez plus de l'objet de ma flame Non non, on ne meurt point de douleur Puis qu'elle veut ma mort cette ingrate Silvye : 2 voix Quand l'amoureuse langueur Quand on aime bien tendrement Quand vos rigueurs m'ordonnèrent l'absence : 2 voix Que ferois-je sans vous mon aymable musette Qui craint dans les noeuds Quoy? sans vous souvenir de moy Si ce n'est par amour qu'est ce donc que le sens Si c'est un bien que l'espérance Si du triste récit de mon inquiétude Sombres désertz, retraites de la nuit : 2 voix Tesmoins de mon inquiétude : 2 voix Tout le monde, Philis, dit que vos yeux sont doux Tristes et dernier espoir des malheureux amans : 2 voix Un malheureux amant accablé Un pauvre amant soupiroit Vieux habitants d'un innocent séjour Vous estes dans le bel aage Vous estes jeune, aimable Vous m'aimez Vous ne m'attirez point