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 Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950

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Icare
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MessageSujet: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2015-01-30, 22:43


Norbert Jürgen Schneider est un compositeur et acteur allemand né le 25 mai 1950 à Weil am Rhein en Allemagne. Il est difficile de trouver renseignements sur ce compositeur, ils sont rares et succincts, comme les disques d'ailleurs. Jusqu'à maintenant je ne connais que ce qu'il composa pour le film Stalingrad alors qu'il a pourtant pas mal composé pour l'image si on en croit sa filmographie.



Dernière édition par Icare le 2020-06-01, 15:29, édité 3 fois
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Snoopy
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2015-01-30, 22:51

Ca va peut être t'étonner, mais il a composé aussi des symphonies pour orgues

Orgelsinfonie Nr.1 PATER NOSTER (2006)
Orgelsinfonie Nr.2 DIE MARIANISCHE (2006)
Orgelsinfonie Nr.3 TOTENTANZ (2007)
Orgelsinfonie Nr.4 SINFONIA COLONIENSIS (2008)
Orgelsinfonie Nr.5 ANGELUS (Engelsinfonie) (2008)
Orgelsinfonie Nr.6 TE DEUM (2008)
Orgelsinfonie Nr.7 Von Ewigkeit zu Ewigkeit (2008)
Orgelsinfonie Nr.8 IN MEMORIAM Variationen zu Anton Bruckners 8. Sinfonie (2009)
Orgelsinfonie Nr.9 PATHÈTIQUE (2009)
Orgelsinfonie Nr.10 B-A-C-H (2010)
Orgelsinfonie Nr.11 Advent (2011)
Orgelsinfonie Nr.12 VENI CREATOR (2011)
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2015-01-31, 22:54

Etonné, oui dans la mesure où je pensais qu'il n'avait composé que pour l'image et n'ayant trouvé aucun renseignement à ce sujet. Visiblement, j'avais mal cherché. Embarassed Etonné, non dans la mesure où beaucoup de compositeurs, même parmi tous ceux qui ont consacré la majeure partie de leur énergie et de leur temps pour le cinéma, ont malgré tout composé quelques oeuvres extra-cinématographiques. Comme le dit si bien un certain compositeur transalpin: Je n'ai pas composé que de la musique appliquée, j'ai aussi composé de la musique absolue. Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 231625
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2016-03-24, 12:06


Eléments biographiques complémentaires:

Schneider a grandi à Weil am Rhein et est allé à l' école dans cette même ville. Dans sa jeunesse , Schneider a appris plusieurs instruments; entre autres le violon, le piano, l'accordéon, la trompette et l'orgue. Dès l'âge de 19 ans il joua de ce dernier instrument en Alsace. Il a également travaillé en tant que clavieriste dans le groupe pop "Cactus". A partir de 1975, il a travaillé comme musicien d'église. En 1969 , il a commencé à étudier la théorie musicale, l' éducation musicale, l' orgue et la trompette à la "Musikhochschule" de Fribourg. Il a également étudié la musicologie et la philosophie. Schneider vit et travaille à Munich où il a occupé un poste de professeur à l'Académie de Musique depuis 1979. Il a d'abord été professeur de théorie de la musique, mais il s'est ensuite converti en tant que premier professeur de musique de film en Allemagne. En 1988, il a créé le studio "Augenklang" qui a été remplacé en 1997 par le "Greenhouse Studio". Autour de 1993, il a enseigné à l'Institut du cinéma de Pune (Inde) et en 1996 à l'Académie de Musique de Munich, comme professeur de composition pour le cinéma et la télévision. Le travail de composition de Schneider couvre un large spectre: oeuvres pour orchestre, orgue, musique de chambre et des œuvres vocales et scéniques, et bien sûr de la musique de film. A noter aussi ses nombreuses publications traitant de la théorie de la musique , l' éducation musicale , la nouvelle musique et de la musique dans les médias audiovisuels.

Pour la petite histoire, il s'est trouvé que j'ai tenté dans le commerce un cd contenant des oeuvres de concert d'un compositeur qui m'était jusque là totalement inconnu...enfin c'est ce que je croyais...du nom d'Enjott Schneider. Les deux oeuvres en question (que je n'ai toujours pas écoutées) sont un Concerto pour sheng et orchestre et une Symphonie n°3 intitulée Chinese Seasons pour alto, sheng et orchestre, deux oeuvres assez conséquentes en durée puisque la première dépasse les 34 minutes alors que la seconde dépasse les 40. Les interprètes sont Vesselina Kasarova (alto), Wu Wei (sheng), le "Tonkünstler-Orchester" sous la direction de Xincao Li (Wergo). Ce qui me fut très amusant, c'est qu'en effectuant quelques recherches sur ce compositeur qui m'était jusqu'alors totalement inconnu, je me suis rendu compte que Enjott Schneider et Norbert Jürgen Schneider étaient en fait une seule et même personne. Ce qui m'a mis la puce à l'oreille c'est de lire que l'on attribuait la musique du film allemand Stalingrad à ce fameux ENJOTT alors que c'est justement par cette poignante bande originale que j'avais découvert NORBERT JÜRGEN. Des fois il y a vraiment de quoi s'emmêler les pinceaux. Laughing
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joachim
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2016-03-24, 19:02

Il est bien né Norbert Jürgen Schneider, puis a opté pour Enjott, mais même sur son site allemand, je n'ai pas trouvé la raison pour laquelle il a changé de prénom... Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 1521897346

On trouve son catalogue sur son site : http://www.enjott.com/musik/

Il a l'air de beaucoup composer, car pour les deux premiers mois de 2016, et rien que pour l'orchestre, on peut noter :

- Cri Muet, in memoriam 13 novembre 2015, pour saxophone, orchestre et choeur
- Lilith, poème symphonique
- Vom Glück des Fliessens Panta Rhei


A noter que le dernier morceau de 2015 s'intitule :

IKARUS, désir de lumière, concerto pour trompette piccolo et orchestre  Laughing


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Icare
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2016-03-24, 19:11


Que veux-tu, Icare est une véritable source d'inspiration pour les compositeurs. Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 699201
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2016-04-22, 21:58

Je viens de découvrir Changes/Veränderungen, Concerto pour sheng et orchestre, et je viens de vivre un véritable coup de coeur! Il faut dire que je l'espérais et qu'en même temps j'avais l'intuition que cette oeuvre me plairait. Biensûr, j'aurais pu tomber de haut et être complètement déçu; ça m'est déjà arrivé et plus on attend d'une oeuvre ou d'un compositeur plus la déception est grande. Or, j'ai été littéralement captivé par ce concerto en trois mouvements, tonal et moderne à la fois. Le sheng est un instrument chinois que l'on entend rarement dans un orchestre symphonique, surtout de la part de compositeurs européens, toutefois, Enjott Schneider lui offre un premier rôle animé ainsi qu'une superbe mélodie dans le second mouvement "Water". D'un point-de-vue sonore, le sheng se rapproche d'un orgue portatif ou d'un accordéon jouant essentiellement dans les aigus. Cet instrument, merveilleusement interprété par Wu Wei, m'a fasciné et je trouve qu'au travers de ce concerto, le compositeur a su l'exploiter de la meilleure façon. Il en ressort un jeu lumineux et extrêmement ludique à mon oreille. Schneider lui dédie un remarquable monologue dans le troisième mouvement "Lake". L'orchestre n'est pas négligé pour autant ni réduit à un rôle purement rudimentaire: il ne manque ni de relief ni d'énergie. Appuyé par l'insolence des percussions et quelques couleurs typiquement chinoises, il rayonne dans son évolution autour du soliste. A partir de là, j'ai hâte de découvrir ses Chinese Seasons/Chinesische Jahreszeiten, Symphonie n°3 pour alto, sheng et orchestre. Ce sera pour demain!
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2016-04-23, 22:07

Icare a écrit:
J'ai hâte de découvrir ses Chinese Seasons/Chinesische Jahreszeiten, Symphonie n°3 pour alto, sheng et orchestre. Ce sera pour demain!

Et je n'ai pas été déçu, en ai eu pour mes esgourdes! Il faut dire que je m'en doutais un peu, surtout que l'on reste quasiment dans le même style que son concerto Changes. Ce qui change prioritairement, c'est le duo voix d'alto par Vesselina Kasarova et sheng par Wu Wei, dans un complexe orchestral fluide, lyrique et coloré. Chaque mouvement comporte le titre d'une saison: "Summer:Automn/Winter/Spring". Biensûr, ces quatre saisons-là n'ont rien à voir avec le chef-d'oeuvre de Vivaldi, leur principal avantage étant qu'elles sont déjà beaucoup moins rabâchées.  Hehe  Plus sérieusement, comme le dirait Joachim, c'est une oeuvre qui mériterait d'être mieux connue. Le plus amusant c'est qu'à peine sorti de l'écoute que je suis déjà pressé d'y revenir...mais bon, je vais m'abstenir et laisser passer un peu d'eau sous les ponts, le temps que l'émotion retombe, de l'oublier un peu afin de mieux la redécouvrir.
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2016-07-07, 20:54

Il n'y a pas longtemps, j'avais découvert un cd avec une autre oeuvre inédite d'Enjott Schneider, une oeuvre vocale de 32 minutes intitulée Fire of innocence in the Darkness of the World pour contre-ténor, 2 ténors & 2 basses, choeur d'hommes et orgue. Je l'ai écouté pour la première fois aujourd'hui. J'ai trouvé cette oeuvre à la fois très belle et originale. Très poétique aussi. A un moment donné, il y a des chants d'oiseaux, comme si j'étais dans une forêt peuplée de ces vertébrés tétrapodes ailés. L'orgue y est impérial et audacieux et les contre-ténor et ténor (Johannes Euler & Henning Jensen) portent haut la beauté singulière de cette musique. Very Happy


Dernière édition par Icare le 2017-11-16, 23:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2016-07-15, 22:47

Icare a écrit:
Il n'y a pas longtemps, j'avais découvert un cd avec une autre oeuvre inédite d'Enjott Schneider, une oeuvre vocale de 32 minutes intitulée Fire of innocence in the Darkness of the World pour contre-ténor, 2 ténors & 2 basses, choeur d'hommes et orgue. Je l'ai écouté pour la première fois aujourd'hui. J'ai trouvé cette oeuvre à la fois très belle et originale. Très poétique aussi. A un moment donné, il y a des chants d'oiseaux, comme si j'étais dans une forêt peuplée de ces vertébrés tétrapodes ailés. L'orgue y est impérial et audacieux et les contre-ténor et ténor (Johannes Euler & Henning Jensen) portent haut la beauté singulière de cette musique. Very Happy

Réécoute, ce soir, et très beau moment. Question voix, celle du contre-ténor Johannes Euler m'apporte même quelques frissons plage 8 "The Sick Rose". Sinon, j'aurai trois nouvelles oeuvres à découvrir: Earth's Eyes - Augen der Erde, concerto pour violon et orchestre, Dr. Jekyll & Mr. Hyde, concerto pour deux violoncelles et orchestre à cordes et Sisyphos, Symphonie n°2 pour percussion et orchestre. Vu l'effet que sa musique me fait jusqu'ici, j'ai hâte!


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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2016-07-16, 17:22

Icare a écrit:
Sinon, j'aurai trois nouvelles oeuvres à découvrir: Earth's Eyes - Augen der Erde, concerto pour violon et orchestre, Dr. Jekyll & Mr. Hyde, concerto pour deux violoncelles et orchestre à cordes et Sisyphos, Symphonie n°2 pour percussion et orchestre. Vu l'effet que sa musique me fait jusqu'ici, j'ai hâte!

J'ai écouté son concerto pour violon et orchestre qui porte le titre de Earth's Eyes ainsi que son concerto pour deux violoncelles et orchestre à cordes, Dr. Jekyll & Mr. Hyde. Le concerto pour violon renferme suffisamment de qualités pour le rendre captivant: intensité, lyrisme, expressivité, générosité. De belles envolées de l'orchestre (le "Deutsches Symphonie-Orchester Berlin" sous la direction de Wolfgang Lischkte) et de chouettes acrobaties du violon solo (Ingolf Turban). Pas de virtuosité excessive qui rendrait le récit musical pénible à suivre. Il reste limpide. Toutefois, j'ai été davantage surpris par le concerto pour deux violoncelles qui est vraiment étonnant dans sa "bipolarité", d'où son titre Dr. Jekyll & Mr. Hyde: la musique pouvant être tantôt rassurante, tantôt diabolique: on ressent pendant l'écoute une très grande complicité entre les deux violoncellistes, Wolfgang Emanuel Schmidt & Jens Peter Maintz. Brillant et fascinant. Les moments les plus "déjantés" m'ont particulièrement séduit. Il me reste à découvrir désormais sa symphonie n°2 Sisyphos...


Dernière édition par Icare le 2016-07-16, 18:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2016-07-16, 18:48

Icare a écrit:
Il me reste à découvrir désormais sa symphonie n°2 Sisyphos...

C'est fait! Pour percussion et orchestre, en trois mouvements, cette seconde symphonie est fantastique. Le premier mouvement est déjà une oeuvre en soi. Riche en couleurs et en rebondissements, des cadences entraînantes, des ambiances chaudes et galvanisantes, j'ai été soufflé. Le second mouvement est mystérieux, lancinant et inquiétant. Il propose un long solo de percussion avant de revenir au caractère énigmatique et envoûtant du thème principal. Ce second a un peu l'allure d'une excellente musique de film, celle d'un thriller psychologique, par exemple. Le troisième et dernier mouvement rompt avec la lenteur du précédent pour un "Vivo" plein d'élan et de caractère. Galvanisant! visiblement, je suis très sensible à la musique d'Enjott Schneider et j'espère que Wergo va continuer sa série et que d'autres oeuvres du compositeurs vont apparaître en cd.
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2017-11-17, 11:29

Il y a quelques semaines, je m'étais procuré un nouvel album d'Enjott Schneider contenant quatre oeuvres curieuses qui me sont évidemment totalement inédites. Je dis "curieuses" car chacune d'entre elles fait référence à un grand compositeur du passé. At the Edge of Time (Reflections about Mozart's Requiem KV 626) pour orchestre, fait référence à Wolfgang A. Mozart. Ein ewig Rätsel will ich bleiben - Ein Ludwig II-Epitaph (Konzert für Englischhorn, Streicher und Fagott - pour cor anglais, cordes et basson), contrairement à ce que sont titre pourrait laisser supposer, fait référence à Richard Wagner. Ein feste Burg ist unser Gott (Sinfonisches Gedicht für Orchester) fait référence à Felix Mendelssohn et Florestan & Eusebius (Robert-Schumann-Gedanken für Orchester), comme vous l'aurez compris, à Robert Schumann. Ne les ayant pas encore écoutées, j'ignore comment ces oeuvres traitent leur rapport à ces grands compositeurs du passé, s"il s'agit de variations sur un de leurs thèmes, de citations, de parodies...Je sais que l'on y parle de métamorphoses...?...Un autre album existe où, cette fois, il semble se référer à Vivaldi, Bach, peut-être Beethoven...Je vais bientôt me le procurer. Ce matin, j'ai réécouté une oeuvre d'Enjott Schneider que je commence à bien connaître: une oeuvre vocale de 32 minutes intitulée Fire of innocence in the Darkness of the World pour contre-ténor, 2 ténors & 2 basses, choeur d'hommes et orgue. Du côté des voix, celle du contre-ténor Johannes Euler m'apporte quelques beaux frissons plage 8 "The Sick Rose". Mais, lors de cette nouvelle écoute, ce ne sont pas les cinq solistes ni le choeur d'hommes qui m'ont le plus touché, c'est tout simplement le jeu formidable de l'orgue, joué ici par Berno Scharpf. Je ne veux pas dire que toute mon attention s'est uniquement portée sur l'orgue, je dirais seulement que sa présence a été plus forte lors de cette nouvelle écoute.
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2018-08-11, 22:53

Icare a écrit:
Je viens de découvrir Changes/Veränderungen, Concerto pour sheng et orchestre, et je viens de vivre un véritable coup de coeur! Il faut dire que je l'espérais et qu'en même temps j'avais l'intuition que cette oeuvre me plairait. Biensûr, j'aurais pu tomber de haut et être complètement déçu; ça m'est déjà arrivé et plus on attend d'une oeuvre ou d'un compositeur plus la déception est grande. Or, j'ai été littéralement captivé par ce concerto en trois mouvements, tonal et moderne à la fois. Le sheng est un instrument chinois que l'on entend rarement dans un orchestre symphonique, surtout de la part de compositeurs européens, toutefois, Enjott Schneider lui offre un premier rôle animé ainsi qu'une superbe mélodie dans le second mouvement "Water". D'un point-de-vue sonore, le sheng se rapproche d'un orgue portatif ou d'un accordéon jouant essentiellement dans les aigus. Cet instrument, merveilleusement interprété par Wu Wei, m'a fasciné et je trouve qu'au travers de ce concerto, le compositeur a su l'exploiter de la meilleure façon. Il en ressort un jeu lumineux et extrêmement ludique à mon oreille. Schneider lui dédie un remarquable monologue dans le troisième mouvement "Lake". L'orchestre n'est pas négligé pour autant ni réduit à un rôle purement rudimentaire: il ne manque ni de relief ni d'énergie. Appuyé par l'insolence des percussions et quelques couleurs typiquement chinoises, il rayonne dans son évolution autour du soliste. A partir de là, j'ai hâte de découvrir ses Chinese Seasons/Chinesische Jahreszeiten, Symphonie n°3 pour alto, sheng et orchestre. Ce sera pour demain!

Les concertos pour sheng et orchestre ne courent pas les salles de concert et Changes d'Enjott Schneider est d'ailleurs le seul que je connais. Alors, j'en ai profité ce soir en le réécoutant avec beaucoup d'attention, le plaisir de retrouver Wu Wei et son magnifique instrument au sein d'une oeuvre orchestrale concertante qui lui est dédicacée. Le compositeur allemand révèle ainsi une certaine admiration pour la musique traditionnelle chinoise et ses instruments les plus emblématiques. Changes fut composé entre 2002 et 2003. La Première fut interprétée par Wu Wei, le "Westfalen New Philharmonic Orchestra" sous la direction de Samuel Bächli le 3 septembre 2003, à Recklinghausen et l'oeuvre fut jouée à plusieurs reprises, ainsi qu'à Taiwan et en Chine. Mon cycle germanique va se constituer de trois portraits + un et Enjott Schneider en est le premier. Je vais donc écouter tout ce que je possède de lui, sa musique de film incluse.

Une autre oeuvre de Enjott Schneider pour sheng (Wu Wei) et orchestre:

https://www.youtube.com/watch?v=Hxf45BgkRSU
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Icare
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2018-08-12, 20:01

Je suis vraiment tel un poisson dans l'eau lorsque j'écoute la musique d'Enjott Schneider! C'est une musique radieuse, gorgée de vie et de couleurs, expressionniste, un jaillissement permanent. J'aime ses univers, ses jungles sonores. Sa troisième symphonie Chinese Seasons ne déroge pas à cette règle. Chaleureux, généreux, expressif, je reste dans le ton de son concerto Changes. Ce qui change prioritairement, c'est le duo voix d'alto par Vesselina Kasarova et sheng par Wu Wei, dans un complexe orchestral fluide, lyrique et coloré. Chaque mouvement comporte le titre d'une saison: "Summer:Automn/Winter/Spring". Inutile de penser au chef-d'oeuvre de Vivaldi, je suis dans une toute autre dimension, "très vingtième siècle", avec un parfum de Chine moins marqué que dans Changes et une présence de l'orchestre dont l'intensité dramatique, derrière la voix solo, lui confère un caractère opératique. Le sheng donne parfaitement le change à Vesselina Kasarova. Une séduisante palette de percussions, relativement discrète, apportent une once de mystère au premier mouvement qui s'articule autour d'un motif entêtant et vaguement belliqueux. Les textes ont été traduits et adaptés de la poésie chinoise par Hans Bethge. Après un été grave et épique, le second mouvement annonce un automne tout aussi intense et empreint de gravité. Le sheng intervient en premier, avant la voix d'alto, alors que l'orchestre garde un ton menaçant. C'est un hautbois glacé qui entame le chant de l'hiver et c'est presque l'apaisement même si la tension est toujours présente, comme un tumulte prêt à naître de partout et de nulle-part en même temps. Le printemps s'agite d'emblée telle la vie qui renaît de ses tourments enneigés, le tumulte n'est plus qu'une tempête de vie et de joie où le lyrisme grandissant déploie ses couleurs et dont la beauté du chant m'étreint.
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laudec

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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2018-08-12, 20:53

Etonnant instrument que le "sheng", joué de main de maître par Wu Wei qui interprète cette musique tellement particulière d'Enjott Schneider ... triple découverte pour moi, escapade bienvenue Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 395622
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2018-08-13, 23:25

Icare a écrit:
Il y a quelques semaines, je m'étais procuré un nouvel album d'Enjott Schneider contenant quatre oeuvres curieuses qui me sont évidemment totalement inédites. Je dis "curieuses" car chacune d'entre elles fait référence à un grand compositeur du passé. At the Edge of Time (Reflections about Mozart's Requiem KV 626) pour orchestre, fait référence à Wolfgang A. Mozart. Ein ewig Rätsel will ich bleiben - Ein Ludwig II-Epitaph (Konzert für Englischhorn, Streicher und Fagott - pour cor anglais, cordes et basson), contrairement à ce que sont titre pourrait laisser supposer, fait référence à Richard Wagner. Ein feste Burg ist unser Gott (Sinfonisches Gedicht für Orchester) fait référence à Felix Mendelssohn et Florestan & Eusebius (Robert-Schumann-Gedanken für Orchester), comme vous l'aurez compris, à Robert Schumann. Ne les ayant pas encore écoutées, j'ignore comment ces oeuvres traitent leur rapport à ces grands compositeurs du passé, s"il s'agit de variations sur un de leurs thèmes, de citations, de parodies...Je sais que l'on y parle de métamorphoses...?...

Ca fait longtemps que j'avais ces quatre oeuvres en ma possession, réunies sous le titre Metamorphosen, mais il m'aura fallu huit mois pour enfin leur accorder une première écoute. En fin compte, j'attendais ce portrait pour y venir. Chacune de ces oeuvres  se réfère à un grand compositeur du passé, Mozart, Wagner, Mendelssohn Bartholdy et Schumann. le Requiem est clairement cité dans At the Edge of Time pour orchestre, mais ne nous y trompons pas, le style d'Enjott Schneider ne se cache pas derrière le requiem de Mozart, plus précisément derrière son célèbre "Dies irae", au contraire, il s'émancipe par la métamorphose et la transformation, aussi à l'aise dans l'expression de la masse orchestrale que dans l'exposition d'un instrument soliste qui s'en détache, ici un magnifique cor anglais, de la même veine émotionnelle que celui qui illumine Ein ewig Rätsel will ich bleiben - Ein Ludwig II-Epitaph dans son entièreté. Si "Ludwig" pourrait supposer une allusion à Beethoven, il n'en est rien même si la référence n'en demeure pas moins germanique avec Richard Wagner. Le compositeur emploierait des motifs provenant de Parsifal que je n'ai pas su déceler faute d'une connaissance trop partielle de cet opéra. Je n'en vénère (sans exagération) qu'un extrait de 6' 30" intitulé "Zum letzten liebesmahle gerüstet" par le basse Josef Greindl, "Chor und Orchester der Bayreuther Festspiele" sous la direction de Wilhelm Pitz. Il se pourrait que dans ce concerto pour cor anglais, cordes et basson, la filiation avec l'opéra de Wagner soit moins directe que dans At the Edge of Time avec le "Dies irae" du Requiem de Mozart qui a suggéré à Enjott Schneider ce qu'il décrit comme étant des "réflections" musicales. Ein feste Burg ist unser Gott est conçu comme un poème symphonique. Je ne sais pas vraiment ce qu'il emprunte à Mendelssohn, mais, dans son commentaire, l'auteur  évoque les religions et les dogmatismes religieux. La fin de cette pièce qui met en évidence les vents a un caractère naturalistique et onirique. Florestan & Eusebius s'inspire, d'après ce que j'ai pu traduire, d'une élégie de Robert Schumann mettant en musique Mondnacht (Nuit sous la lune), un lied écrit en 1835 par Joseph von Eichendorff, poète allemand. (cycle Liederkreis op. 39) Encore une fois, je sors totalement conquis.
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2018-08-14, 22:58

Aujourd'hui, j'ai réécouté deux oeuvres très différentes d'Enjott Schneider, tout d'abord un poème symphonique de 32 minutes intitulé Fire of innocence in the Darkness of the World pour contre-ténor, 2 ténors & 2 basses, choeur d'hommes et orgue, puis une composition pour le film de Jo Baier, Wildfeuer/Feu sauvage (1991) qui valut au compositeur le Prix du film allemand en or pour la meilleure musique de film en 1992. Ce n'est pas vraiment un hasard si j'ai décidé d'écouter ces deux oeuvres de Schneider, l'une à la suite de l'autre: les deux contiennent le mot "feu" dans leur titre respectif. L'une s'applique à des images et à une intrigue: <<La jeune fille d'affaires Emerenz Meier quitte son village dans la forêt bavaroise vers 1900 pour échapper à l'étroitesse et rechercher l'indépendance avec son talent poétique. (Emerenz Meier (née le 3 octobre 1874 à Schiefweg , aujourd'hui partie de Waldkirchen / Basse-Bavière , et morte le 28 février 1928 à Chicago ) était un écrivain allemand. En plus de Lena Christ , elle est considérée comme le plus important poète populaire bavarois.) Cette musique, d'une "couleur très allemande", évolue sur un ton beaucoup moins grave et dramatique que pour Stalingrad de Joseph Vilsmaier. Quand j'écris "de couleur allemande", c'est dû à des orchestrations et une expression lyrique qui m'évoquent d'autres compositeurs allemands tels que Peer Raben ou encore Jürgen Knieper. Le thème principal, alerte et optimiste, réapparaît souvent et constitue donc la colonne vertébrale de toute la B.O.. Moins particulière et moins poignante que Stalingrad, elle n'en est pas moins jolie ou charmante, attachante, surtout pour quelqu'un comme moi qui est de plus en plus "fan" de la musique d'Enjott Schneider. Fire of innocence in the Darkness of the World est une oeuvre qui m'intéresse et me touche davantage. Avec elle, je dépasse le stade d'une oeuvre simplement jolie et charmante. J'entre volontiers dans une dimension à la fois plus religieuse et plus poétique, une sorte de voyage entre ciel et terre où l'élément le plus concret est le chant des oiseaux. Il y a un autre acteur sonore qui me fascine assez dans ce "feu de l'innocence"; c'est l'orgue sous les doigts de Berno Scharpf, impérial et audacieux. Je n'omettrai pas la performance des contre-ténor et ténor Johannes Euler & Henning Jensen, une mention spéciale pour celle du contre-ténor Johannes Euler qui m'apporte quelques beaux frissons sur la partie 8; "The Sick Rose".
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2018-08-16, 08:08


Enjott Schneider me semble déborder d'énergie et de créativité mais jamais dans une perspective sectaire ou trop réductrice. Il semble être ouvert à différentes formes musicales, arborant un romantisme parfois exacerbé dans Isolde & Tristan qui est un double concerto pour erhu, violoncelle et orchestre ou privilégiant d'autres formes d'expression dans Dreamdancers, autre double concerto pour trompette piccolo, bugle et orchestre d'un esprit plus "moderne". Dans les deux cas, quel souffle, quelle énergie, quelle inspiration! Décidément, je m'ennuie jamais avec la musique d'Enjott Schneider, à savoir que ces deux concertos m'étaient encore inédits jusqu'à hier. Le compositeur affectionne visiblement des associations instrumentales rares: la trompette piccolo d'Otto Sauter et le bugle de Sergei Nakariakov dans Dreamdancers, le violoncelle de Wen-Sinn Yang et l'erhu de Jiemin Yan dans Isolde & Tristan, ce qui, personnellement, a tout pour me séduire puisque j'ai toujours été friand d'associations instrumentales insolites comme celles-ci. L'erhu évoque Isolde alors que le violoncelle évoque le héros Tristan. <<Tristan et Iseult est un conte rendu populaire au XIIe siècle par la littérature anglo-normande , inspirée des légendes celtiques , en particulier des histoires de Deirdre et Naoise et Diarmuid Ua Duibhne et Gráinne . Il est devenu un roman et une tragédie influents, repris dans de nombreuses sources avec de nombreuses variantes. L'histoire tragique est celle de l'amour adultère entre le chevalier des Cornouailles Tristan (Tristram) et la princesse irlandaise Iseult (Isolde, Yseult, etc.). Le récit est antérieur et a probablement influencé le roman de Lancelot et Guinevere dans la matière britannique et a eu un effet substantiel sur l'art occidental , l'idée de l'amour romantique et la littérature occidentale depuis son apparition au XIIe siècle . Bien que les détails de l'histoire diffèrent d'un auteur à l'autre, la structure globale de l'intrigue reste sensiblement la même.>> (Wikipedia) Le romantisme ne pouvait que s'exprimer sur un tel sujet, d'une manière certes très différente de la superbe "Ouverture de Tristan et Isolde" de Richard Wagner. De cette première écoute, j'ai toutefois eu une préférence pour la "modernité" très expressionniste de Dreamdancers dont la combinaison trompette piccolo/bugle m'a vraiment fasciné...entre virtuosité et ludisme.
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2018-08-16, 18:17



Décidément, cette seconde symphonie pour percussions et orchestre intitulée Sisyphos me raconte une histoire fantastique, une histoire sans parole. C'est en quelque sorte la grande qualité d'Enjott Schneider: me raconter de formidables histoires par la force "narrative" de sa musique qui exprime tellement de choses sans mêmes les dire avec des mots. Le premier mouvement est déjà une oeuvre en soi. Riche en couleurs et en rebondissements, des cadences entraînantes, des ambiances chaudes et galvanisantes, j'ai été une nouvelle fois scotché. Le second mouvement est mystérieux, lancinant et inquiétant. Il propose un long solo de percussion avant de revenir au caractère énigmatique et envoûtant du thème principal. Ce second a un peu l'allure d'une excellente musique de film, celle d'un thriller psychologique, par exemple, mais sans que ce soit péjoratif sous ma plume. C'est une musique qui regorge de vie, d'émotions, de couleurs, une musique très expressive qui respire à pleins poumons. Il y a un passage dans le second mouvement qui m'est totalement irrésistible, celui-là même qui est énigmatique et envoûtant avec un jeu très subtil et inspiré des percussions les plus délicates dans leurs sonorités. Oui, j'y entends une histoire, or je ne saurais la raconter. Oui, c'est une musique assez visuelle et j'y vois des images, or je ne saurais les reproduire par un dessin. A la fois si illustratif et si impalpable, je n'en saisis finalement que les formidables émotions qui me transpercent de partout. Le troisième et dernier mouvement rompt avec la lenteur du précédent pour un "Vivo" plein d'élan et de caractère. Galvanisant! visiblement, je suis très sensible à la musique d'Enjott Schneider et dire que deux symphonies récemment acquises me restent à découvrir...
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2018-08-16, 19:45

Je n'ai pas encore terminé mon immersion dans l'univers sonore d'Enjott Schneider car il me reste deux inédits à découvrir. Ce sera pour ce soir. J'aime cette idée de m'immerger pendant plusieurs jours dans l'oeuvre d'un compositeur que j'aime beaucoup et dont j'ai la chance d'avoir plusieurs de ses oeuvres à ma disposition. Pendant plusieurs jours je n'écoute que sa musique, je m'en imprègne et en fait mon exclusivité. Je me demande alors dans quelle humeur ou état d'esprit était-il lors de la composition de Earth's Eyes, concerto pour violon et orchestre, que je viens de réécouter. A-t-il été inspiré par un paysage en particulier? Par un souvenir? Un rêve? Simplement par le violon lui-même en imaginant tout ce qu'il pourrait lui faire exprimer? Ou son soliste Ingolf Turban? Je n'espère jamais une réponse et préfère encore que mon imagination me joue des tours: il n'est jamais nécessaire de connaître la "vérité" sur la genèse d'une création musicale pour l'apprécier ni pour vivre des émotions fortes, car je pense que toute oeuvre doit garder sa part de mystère, ce sont juste des questions que j'aime me poser lorsque que j'aime une musique et plus je me pose des questions et plus le mystère qui entoure chaque oeuvre grandit. Dans Dr. Jekyll & Mr. Hyde, concerto pour deux violoncelles et orchestre, je me suis demandé qui, entre le premier violoncelliste Wolfgang Emanuel Schmidt et le second Jens Peter Maintz, était Dr. Jekyll et qui était Mr. Hyde. Est-ce que les rôles s'intervertissent au fil des six mouvements du concerto? Une chose est sûre, ce sont les parties les plus virulentes qui m'ont le plus captivé, les plus endiablées...Aurais-je donc été davantage envoûté par Hyde que par Jekyll? Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 27484
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2018-08-16, 23:34

Icare a écrit:
...et dire que deux symphonies récemment acquises me restent à découvrir...

Qu'il s'agisse de Schwarzwald-Saga, Symphonie n°5 pour choeur et orchestre, ou de Der Rhein, Symphonie n°6 pour soprano, choeur et orchestre, l'une et l'autre m'étaient encore inédites. Jusqu'ici, de toutes ses symphonies, si je pars du principe que la Sixième est la dernière, je ne connaissais que la Seconde, pour percussions et orchestre qui m'a toujours fait une très belle impression. Je ne connais donc ni la Première, ni les Troisième et Quatrième, pas davantage les Symphonies pour orgue seul qui entrent dans une autre catégorie. La Symphonie n°5 est d'un genre épique, au lyrisme exacerbé. Les choeurs y sont magnifiques, puissants, aux effets saisissants, au point que j'ai l'impression d'entrer dans une sorte de grand conte fantastique dans lequel évoluent toutes sortes de créatures mythologiques. Voilà ce que cette musique stimule comme imaginaire en moi. Le second mouvement est également génial dans sa manière de peindre ce monde fantastique, d'en ériger chaque monstre et dresser chaque paysage. La sixième symphonie semble être le prolongement de la Cinquième, avec le même sens épique, la même intensité dramatique. Je suis aussitôt saisi par le tumulte orchestral en proie à des remous titanesques, tempétueux et même "péplumesques". Orchestre et choeurs construisent une ouverture virile et héroïque. Le premier mouvement sera bien entamé avant la première intervention succincte mais remarquée de la soprano Julia Sophie Wagner. Si la Symphonie n°5 épouse la forme traditionnelle des trois mouvements, la Symphonie n°6 se compose de quatre. Un superbe violon solo illumine en partie le second mouvement, notamment au début de celui-ci alors que l'orchestre et les choeurs en ébullition permanente creusent le sillon du drame et du désespoir. Le retour du violon solo en sera l'élément de transcendance, ce cri du coeur, ce cri d'amour, sorti des poitrines de héros imaginaires, survivants de l'hydre et du cyclope, c'est au choix...C'est sur ces deux symphonies que mon immersion dans la musique d'Enjott Schneider prend fin, bien qu'elles me hantent déjà avec la forte envie de les réécouter, de réécouter toutes les oeuvres de ce compositeur qui ont illuminé mon quotidien depuis plusieurs jours...est-ce bien raisonnable? Je ne sais pas mais j'y reviendrai c'est sûr, du moins sur les opus que je n'ai écoutés qu'une seule fois et que je me dois d'approfondir. En attendant, une autre immersion m'attend; dans la musique d'un autre compositeur allemand très différent d'Enjott Schneider mais que j'aime autant pour d'autres raisons: Peer Raben.
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2020-05-28, 12:03



https://www.youtube.com/watch?v=UdBt-yZTTXk

Bof, pas terrible Laughing
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2020-05-28, 12:20

C'est l'un des rares albums qui me manquent encore de ce compositeur que j'aime beaucoup et qui va composer en partie mon prochain cycle. Quelle coïncidence! En tout cas, j'ai survolé ce que tu as posté et les ambiances que j'y ai décelées m'ont aussitôt séduit, même si évidemment ça n'a pas l'air d'être une oeuvre très lyrique. J'ai hâte de réécouter tout ce que j'ai de lui car je sais à l'avance que je vais me régaler. Son oeuvre de concert me fascine avec une mention spéciale pour sa musique poignante pour le film Stalingrad par laquelle j'ai découvert Enjott Schneider. Merci Joachim pour cette présentation bien que je ne partage pas du tout ton manque d'enthousiasme, et merci d'avoir remonté ce topic à la surface, comme ça il est tout prêt pour moi. Laughing
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 Empty2020-05-29, 12:23

Icare a écrit:
Il y a quelques semaines, je m'étais procuré un nouvel album d'Enjott Schneider contenant quatre oeuvres curieuses qui me sont évidemment totalement inédites. Je dis "curieuses" car chacune d'entre elles fait référence à un grand compositeur du passé. At the Edge of Time (Reflections about Mozart's Requiem KV 626) pour orchestre, fait référence à Wolfgang A. Mozart. Ein ewig Rätsel will ich bleiben - Ein Ludwig II-Epitaph (Konzert für Englischhorn, Streicher und Fagott - pour cor anglais, cordes et basson), contrairement à ce que sont titre pourrait laisser supposer, fait référence à Richard Wagner. Ein feste Burg ist unser Gott (Sinfonisches Gedicht für Orchester) fait référence à Felix Mendelssohn et Florestan & Eusebius (Robert-Schumann-Gedanken für Orchester), comme vous l'aurez compris, à Robert Schumann. Ne les ayant pas encore écoutées, j'ignore comment ces oeuvres traitent leur rapport à ces grands compositeurs du passé, s"il s'agit de variations sur un de leurs thèmes, de citations, de parodies...Je sais que l'on y parle de métamorphoses...?...

Commentaire ci-dessous d'Enjott Schneider à propos des oeuvres que j'ai réécoutées ce matin avec beaucoup d'intérêt, notamment celle qui use merveilleusement bien du cor anglais de Christoph Hartmann; Ein ewig Rätsel will ich bleiben - Ein Ludwig II-Epitaph et qui "citerait" Parsifal de Richard Wagner. Puis, cette filiation avec Mozart dans At the Edge of Time fut bienvenue dans ce "Portrait croisé".

<<La "métamorphose" est transformation, reconfiguration, changement. Beaucoup de mes compositions se réfèrent à des œuvres bien connues de l'histoire de la musique ou aux tendances stylistiques idiomatiques de compositeurs individuels, afin de créer quelque chose de nouveau comme réponse créative à la tradition. C'est un jeu avec les sédiments culturels, un commentaire subjectif sur les formes et modèles reçus. Le "vocabulaire" de l'histoire de la musique (types de mouvements, accords, gestes motivants, constellations rhthmiques, modèles formels, etc ...) est repris et développé dans le cadre de mon propre langage musical. Une culture vivante a toujours consisté à renouveler les symboles et les topoi, qui sont continuellement revêtus de nouvelles couches de sens dans une spirale continue. Loin de tout sens de cliché ou de stéréotypes banaux (signes du traditionalisme moribond), ces signes, fragments linguistiques et métaphores sont imprégnés de nouveaux sous-textes et niveaux de signification poétique. Dans le monde de la musique contemporaine, avec sa dévotion obsessionnelle à la "nouveauté" - malgré les vents du post-modernisme - tout recours à l'inventaire du matériel historique hérité est toujours mal vu et rapidement rejeté comme "plagiat stylistique". Dans les arts visuels, en revanche, «l'art autour de l'art» est depuis longtemps une impulsion créative courante et acceptée. Les peintres de Picasso et De Chirico à Lucian Freud et d'innombrables autres ont peint dans des musées, modifié des œuvres d'art classiques ou les ont interprétés dans un nouveau langage visuel.>>
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