Gino Marinuzzi (Palerme, 24 mars 1882 - Milan, 17 août 1945) est un chef d'orchestre et compositeur italien.
Gino Marinuzzi étudie dans sa ville natale, à l'Institut du Bon Pasteur, où sa cantate pour choeur et orchestre composée en 1894 remporte un concours de chant. Son Requiem per Umberto Ier composé à 18 ans est créé à Palerme par Zuelli. En 1901 il débute aussi à Palerme comme chef d'orchestre de Rigoletto, et où il dirige les premières locales de Tristan und Isolde en 1905 et Parsifal en 1914.
Il parait alors à Rome, Madrid, l' Opéra de Paris, le Royal Opera House à Londres, et à l'Opéra de Monte Carlo, où il a dirigé la première mondiale de La Rondine de Puccini en 1917 ; il a été directeur artistique du Chicago Opera Association en 1919-1921, et à l'Opéra de Rome de 1928 à 1934, et entreprend une importante tournée en Amérique du Sud.
De 1934 à 1944, il dirige régulièrement à La Scala de Milan, où il conduit de nombreuses créations et premières locales, ainsi que des reprises rares, notamment Lucrezia Borgia, I Capuleti ed i Montecchi, Beatrice di Tenda, La straniera, L'incoronazione di Poppea. En 1930, il a dirigé la première mondiale de Lo Straniero de Ildebrando Pizzetti.
Son fils, Gino Marinuzzi jr (New York, 7 avril 1920, Rome, 8 novembre 1996) était aussi chef d'orchestre et compositeur, de musique de film principalement.
Réputé pour son grand style hérité de la tradition post-romantique, il a écrit trois opéras, Barberina (Palerme, 1903), Jacquerie (Buenos Aires, 1918), Palla de' Mozzi (Milan, 1932) ainsi que des oeuvres symphoniques :
Ouverture (1900) Dopo la vittoria, impressione sinfonica (1901) Andantino all'antica (1904) Suite Siciliana in quattro tempi, qui contient la fameuse ""Valzer campestre" (1909) Sicania, poème symphonique (1912) Elegia (1918) Preludio e Preghiera pour soprano et orchestre (1934) Musiche per i trionfi Sforza-Savoja (1937) Rito nuziale (1937) Symphonie en la majeur (1943)
On lui doit aussi un ballet : Le avventure di Pinocchio (1934, en collaboration avec son fils, créé 1956), et un Requiem à la mémoire de Umberto Ier (1900) ; quelques canzonette, romanze, le tango "Tornado le rose", des pièces pour piano et des réductions à 4 mains de ses propres compositions.
Dernière édition par joachim le 2021-09-16, 17:31, édité 1 fois
joachim Admin
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Marinuzzi ne semple pas passionner les foules, malgré les liens que j'ai placés Et pourtant c'est un compositeur à redécouvrir ! Ce CD comporte Sicania, un poème symphonique sur des thèmes populaires siciliens, qui à lui seul devrait faire sortir ce compositeur de l'oubli. Il y a encore un touchant Preludio e Preghiera, composé suite à la mort de son fils Antonio (1934). La symphonie en la (1943) est en style "néo-classique", un peu comme l'a fait Stravinsky avant lui, elle me semble un peu décousue, mais elle vaut l'écoute, elle aussi, quoique c'est l'oeuvre que j'aime le moins des trois.