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 Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc

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joachim
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joachim

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MessageSujet: Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc   dialogues - Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc Empty2014-10-05, 20:30

Dialogues des carmélites est un opéra français en trois actes de Francis Poulenc. Le livret du compositeur est fondé sur le drame posthume de Georges Bernanos inspiré de La Dernière à l'échafaud (Die letzte am Schafott) de Gertrud von Le Fort, et de son adaptation théâtrale réalisée en 1952 par Jacques Hébertot.

Gertrud von Le Fort s'est basée sur un fait réel, l'histoire des Martyres de Compiègne, où 16 religieuses ont été condamnées à la guillotine par le Tribunal Révolutionnaire pendant la Terreur, et exécutées le 17 juillet 1794 à Paris, sur la place "du Trône Renversé", aujourd'hui la place de la Nation.

La nouvelle de Gertrud von Le Fort parue en 1931 avait donné l'idée d'un scénario aux cinéastes Philippe Agostini et Raymond Leopold Bruckberger. Georges Bernanos en conçut les dialogues juste avant sa mort en 1948, mais le projet fut finalement abandonné. Jacques Hébertot décide néanmoins de porter à la scène le travail de Bernanos et crée Dialogues des carmélites le 23 mai 1952 au théâtre Hébertot.

En 1953, le directeur des éditions Ricordi commande à Francis Poulenc un ballet sur sainte Marguerite de Cortone pour la Scala de Milan. Poulenc décline l'offre, mais s'arrête sur le livret que Flavio Testi a tiré de la pièce représentée par Hébertot l'année précédente. Malgré des problèmes de droits (ceux-ci ayant été entre temps rachetés par le dramaturge américain Emmet Lavery qui avait réalisé sa propre adaptation théâtrale) et de santé, Poulenc se lance à corps perdu dans un sujet qui ne tarde pas à l'obséder, les angoisses de Blanche face à la mort faisant écho aux siennes, confronté à la longue agonie de son compagnon, Lucien Roubert. Il adapte lui-même le texte de Bernanos pour une version française et achève sa partition en août 1955.

Comme prévu par contrat, l'œuvre est créée en italien à la Scala le 26 janvier 1957 avec Virginia Zeani (Blanche), Leyla Gencer (Mme Lidoine), Gigliola Frazzoni (Mère Marie) et Eugenia Ratti (Sœur Constance) sous la direction de Nino Sanzogno. La version française originale est donnée, cinq mois plus tard, à l'Opéra de Paris avec Denise Duval (Blanche), Denise Scharley (Mme de Croissy), Régine Crespin (Mme Lidoine), Rita Gorr (Mère Marie) et Liliane Berton (Sœur Constance) sous la direction de Pierre Dervaux. La première américaine a lieu en septembre de la même année au San Francisco Opera avec Leontyne Price, qui fait sa première apparition sur une grande scène d’opéra dans le rôle de Mme Lidoine.

L'opéra fut créé le 26 janvier 1957 à la Scala de Milan dans une version italienne de Flavio Testi. La première de la version française eut lieu à l'Opéra de Paris, le 21 juin de la même année.


Argument

L'action se situe à Paris et à Compiègne. Elle débute en avril 1789. Blanche de la Force annonce à son père son intention d'entrer au Carmel. La mère supérieure du couvent de Compiègne la reçoit et lui demande d'exposer les raisons qui la poussent à rejoindre cet ordre religieux. Devenue novice, Blanche va vivre les derniers jours de la congrégation mise à mal par la Révolution française. La troupe envahit le couvent, mais Blanche réussit à s'échapper. Les ordres religieux sont supprimés et les religieuses sont condamnées à mort. Elles montent à l'échafaud en chantant le Salve Regina. Après bien des hésitations, des doutes sur sa raison d'être, Blanche les rejoint.


Personnages

Le marquis de la Force, baryton
Le chevalier de la Force, son fils, ténor
Blanche de la Force, plus tard "sœur Blanche de l'Agonie-du-Christ", sa fille, soprano
Thierry, laquais, baryton
Mme de Croissy, dite mère Henriette de Jésus, la première prieure, contralto
Sœur Constance de Saint-Denis, novice, soprano
Mère Marie de l'Incarnation, sous-prieure, mezzo-soprano
M. Javelinot, médecin, baryton
Mme Lidoine, dite mère Thérèse de Saint-Augustin, la nouvelle prieure, soprano
Mère Jeanne de l'Enfant-Jésus, contralto
Sœur Mathilde, mezzo-soprano
Le père confesseur du couvent, ténor
Le premier commissaire, ténor
Le second commissaire, baryton
Un officier, basse
Le geôlier, baryton
Deux vieilles, un vieux monsieur, rôles parlés
Carmélites, Foule, chœur


L'opéra commence ex abrupto, sans ouverture ni prélude qui permettrait de deviner ce qui va suivre. Le spectateur, l'auditeur, se trouve soudain plongé, sans préparation, dans une scène de famille somme toute anodine : un fils parle à son père, apparaît la sœur. Toutes ces personnes vont se retrouver, à l'instar des autres protagonistes, prises dans un tourbillon qui va les transformer, bien malgré elles. Le catalyseur : la Révolution. L'opéra peut être lu comme un hymne à la Contre-Révolution. Il constitue surtout une évocation profonde et bouleversante du martyre, et une dénonciation de la terreur. Ce sont deux conceptions du monde qui s'opposent, "celui qui croyait au Ciel et celui qui n'y croyait pas", mais aussi et surtout, comme un drame personnel vécu par Blanche. Son choix d'entrer au Carmel n'est pas dicté par une foi inébranlable. Son père lui assène "on ne quitte pas le monde par dépit". Si elle choisit au dernier moment de rejoindre ses compagnes, elle a longtemps hésité, assaillie par un doute quasi-récurrent, sur sa foi, et, principalement, sur son devenir terrestre. Qui n'a jamais été saisi par cette peur, cette terreur qui sommeille au plus profond de l'être ? Qui suis-je réellement ? C'est aussi, peut-être surtout, une méditation sur la bonne mort et sur la Grâce. La première prieure, Mme de Croissy, meurt dans la peur, après une vie exemplaire. Sœur Constance juge qu'elle s'est "trompée de mort". Et c'est finalement Blanche, apeurée, qui accepte la mort.

L'opéra est découpé en trois actes et douze tableaux, liés par des intermèdes orchestraux que Poulenc a ajoutés après les premières représentations parisiennes de manière à laisser un temps aux changements de décors. La ligne de chant est très nette, très pure. Poulenc ne cherche pas à impressionner l'auditeur par des artifices ou des nouveautés sonores. Le tableau final est impressionnant, les voix des sœurs s'interrompant l'une après l'autre au fur et à mesure que la guillotine fait son œuvre.


A noter que les personnages sont inventés. La novice (Blanche) s'appelait Marie-Geneviève Meunier, née le 28 mai 1765, et avait pris le nom de Soeur Constance de Jésus. Elle a été guillotinée en premier. La Prieure, guillotinée en dernier, s'appelait Marie-Madeleine Claudine Lidoine, née le 22 septembre 1752, avait pris le nom de Mère Thérèse de Saint Augustin. Leur chant pendant leur parcours les conduisant à la mort et en gravissant l'échafaud est réel et paraît-il avait fortement impressionné la foule.


J'ai écouté cet opéra, très poignant au troisième et dernier acte avec le Salve Regina, dont le choeur diminue au fur et à mesure que la guillotine, que l'on entend nettement, fait son "travail". Pour le reste, je trouve personnellement que c'est longuet, avec toutes ces questions, ces dialogues entre femmes.


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joachim
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joachim

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MessageSujet: Re: Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc   dialogues - Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc Empty2014-10-05, 20:35

Voici cette scène finale

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Bel Canto
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Bel Canto

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MessageSujet: Re: Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc   dialogues - Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc Empty2014-10-05, 21:06

J'ai vu au moins deux fois cet opéra sur scène et j'ai beaucoup apprécié mais cela ne me tente guère de l'écouter sans support visuel car, avec de bons acteurs, cela peut être de toute beauté : notamment, l'agonie de la prieure et, comme le dit Joachim, le final.
Pour autant que le metteur en scène respecte l'oeuvre, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas !

J'aime assez bien ce final à Bastille, mis en scène par Olivier Py :

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Bel Canto
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MessageSujet: Re: Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc   dialogues - Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc Empty2014-10-05, 21:14

La mise en scène finale que tu proposes Joachim, ressemble fort à celle que j'ai vue la première fois à Liège.
Malheureusement, la deuxième fois, le metteur en scène avait transposé la scène dans un asile d'aliénés ... allez savoir pourquoi : cela a fait perdre toute sa force à magnifique final et du coup, à toute la représentation !
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