Gottfried Eschenbach (1842-1920)

Gottfried Eschenbach (né le 4 Avril 1842 - mort le 19 Novembre 1920) était un compositeur, chef d'orchestre et  violoniste  virtuose allemand. Bien que salué en leur temps pour leur vitalité rythmique et mélange inhabituel de chromatisme wagnérien et de l'intégrité structurelle Brahms, les travaux de Eschenbach sont par la suite tombé dans l'oubli.

Gottfried Eschenbach est né en 1842 dans une famille de la classe moyenne, dans le Schleswig-Holstein, le fils de Karl Eschenbach, un altiste d'orchestre, et de Margareta Eschenbach (née Schröder). Bien que son père lui ait appris à jouer de l'alto à un âge précoce, il souhaitait que Gottfried devienne avocat. Cependant, il est vite apparu que le garçon était très doué pour la musique, et le père de Gottfried Eschenbach a finalement accepté de l'envoyer à Leipzig, où il a étudié la composition, l'harmonie, l'alto et orchestre avec Niels Gade et d'autres. En 1863, il termine ses études et reçoit son diplôme. Son opus 1, une symphonie en ut majeur, a été jouée lors d'un concert du conservatoire.

Eschenbach a consacré des années, après avoir obtenu son diplôme, à ses talents de violoniste, en tournée en Europe à plusieurs reprises avec le pianiste hongrois Zoltán Kovács. Cependant, après avoir entendu la première à Leipzig du Requiem allemand de Brahms en 1869, il eut comme une révélation et décida peu après de se consacrer entièrement à la composition musicale. Pour le reste de sa vie, il a rarement tenu des récitals publics et a restreint ses talents de chef d'orchestre à ses propres œuvres en grande partie.

Eschenbach s'est marié à la soprano Katrine Jünger (1849-1919) en 1873. Ils ont eu trois enfants. Il est mort en 1920.


Même s'il est bien connu que l'élaboration de son travail était lente et méticuleuse, Eschenbach a vécu assez longtemps pour amasser près de 200 numéros d'opus.

Son style est souvent divisé en trois périodes. La première période, parfois appelée la période romantique, commence avec la publication des premières œuvres conservées de Eschenbach, du début des années 1860. Bien que fortement influencé par les œuvres de Beethoven, Schubert, Schumann et Brahms, les œuvres de cette première période annoncent un grand nombre des caractéristiques de style de la maturité du compositeur, en particulier dans le domaine du rythme (le finale de la Première Symphonie de Eschenbach est l'une des premières pièces, dans le canon de la musique de concert occidentale, largement en tempo 5/4). Les compositions les plus remarquables de cette période sont la Symphonie en ut majeur, opus 1, les deux premiers quatuors à cordes et plusieurs œuvres plus courtes pour l'alto, créées en premières par le compositeur.

Bien que le début de la deuxième période peut être attribuée à la visite de Eschenbach à Bayreuth en 1872, son style unique est apparu avec la publication en 1875 du cycle de Lieder An Der Frühling. Le cycle montre clairement l'influence de l'école néo-allemande de Liszt et Wagner dans son harmonie et l'utilisation des leitmotivs fortement chromatique. La plupart des œuvres de grande envergure de Eschenbach, dont six de ses neuf symphonies, ont été composées au cours de la deuxième période. Bien harmoniquement aventureuses, les œuvres de deuxième période sont formellement classique, brisant rarement d'avec les conventions de la forme sonate.

Contrairement à de nombreux autres compositeurs allemands de l'ancienne génération, le vieillissement d'Eschenbach a été intrigué par les innovations de compositeurs comme Schoenberg, Debussy et Stravinsky. Cela devient évident dans les travaux de la troisième période. Habituellement il est dit qu'elle commence autour de 1900, la troisième période synthétise et améliore l'innovation antérieure d'Eschenbach tout en introduisant plusieurs nouvelles fonctionnalités inspirées par les inventions de de l ' expressionnisme d'Allemagne et des Impressionnistes de la France, dont les harmonies non-fonctionnelles complexes (Les Préludes, influencés par Debussy), les formations à l'échelle de synthèse (les deux dernières symphonies et la Fantaisie symphonique) et la polytonalité (l'étude de concert pour la main gauche, sa dernière grande œuvre, écrite pour Paul Wittgenstein).

Une discussion est en cours, sur un autre forum en anglais, dédié aux compositeurs méconnus de la fin du romantisme...
L'opinion est là-bas qu'il s'agit d'un canular. En tous cas, aucune référence à ce compositeur n'apparaît ailleurs que sur une page de wikipedia et un site inactif et toujours en construction quatre ans après sa création. Si ce musicien avait été salué en son temps (fin 19e siècle), on devrait en trouver trace dans les ouvrages allemands de l'époque. Ce qui n'est pas le cas. Par exemple, une de ses dernières oeuvres aurait été destinées à Paul Wittgenstein. Or celles-ci sont toutes particulièrement bien documentées. Celle de Gottfried Eschenbach n'y apparaît pas.

Tu m'as pris de vitesse, jdperdrix  . En effet, j'allais ajouter que  la biographie de ce "compositeur" est plus que douteuse : il n'y a aucune autre référence sur lui en dehors du site de sa soi-disant "Société Gottfried Eschenbach", pas de catalogue d'éditeurs, rien dans le Grove ni le Baker... Rien sur les noms cités : le pianiste Zoltan Kovacs (il y a bien un Zoltan Kovacs, mais il est né en 1969!), rien sur sa femme, la soprano Katrine Jünger...

J'ai lu sur un forum américain consacré principalement aux oeuvres et compositeurs inconnus, certainement celui que tu as vu, que l'article Wikipedia (qui reprend la présentation de la "Société") a été rédigé un 1er avril. Ceci explique peut-être cela

http://www.unsungcomposers.com/forum/index.php?topic=5176.0

Il y a même sa photo avec sa fille : si ce n'est lui, qui est ce ?

Ce compositeur n'existerait pas en réalité? Il est vrai que je n'en ai jamais entendu parler mais c'est le cas de beaucoup de noms présentés par Joachim. Un canular?

Maintenant, une photo ne veut rien dire et il s'agit peut-être de quelqu'un d'autre. Voilà une énigme à élucider! Stadler, il y a du travail pour toi et tes lutins!